Ma très chère Carole,
J'ai lu vos quelques lignes et je n'ai pu retenir mes larmes
Votre histoire fait tellement  écho a la mienne.
Ca fait 16 mois que Hugo m'a quitte ds des circonstances similaire a celle de votre mari.
On s'etait rencontre il y a 20 ans, en 1996 a l'ecole
A l'heure ou j'ecris ces paroles, c'est tjs la tristesse Et la colere qui domine. La culpabilite aussi de n'avoir pas pu empecher ce . J'aurais donne ma vie pour Hugo.
c'etait mon oxygene, ma moitie Et en qq secondes on me l'a arrache.
on avait déjà Samuel, 2 ans Et notre petit dernier avait a peine 3 mois.
C'etait en decembre 2014, j'adorais Noel.
Hugo terminait son Boulot ce jeudi 11 dec pour passe 3 semaines a la Maison avec nous. J'etais en conge de maternite.
Il est rentre du travail en disant qu'il couvait qq chose. Il se sentait pas très bien.
Le vendredi on a rien fait, repos.
Le samedi on a ete feter st Nicolas chez ma soeur avec les petits.
Il avait mal qd il Toussait, il avait pris un dafalgan.
Le lendemain on partait pour un we a 2 en Picardie.  Nous sommes de Bruxelles.
On a laisse les petits chez mes parents Et on est parti se ressourcer...
Arrive a l'hotel on s'est repose, Et le soir on a ete diner.
Cette nuit la , il a eu bcp de fievre. Il s'est leve Et n'a rien dit. Il avait son pijama trempe.
je lui ai dit ce lundi matin qu'on pouvait rester tranquille a l'hotel si il etait pas bien.
Il m'a dit qu'il voulait bouger , se promener. Il faisait mauvais.
On est parti se promener Et vers 13h, il voulait mangher des crepes. Il avait faim.
On est alors parti sur Abeville parce la ou nous etions tt etait ferme.
Arrive a Abbeville, on cherchait une place pour se garer Et il m'a dit .... " ca va pas" Et il a lache le volant.
Les pompiers etaient la, j'ai hurle, appele Et ils sont arrives ds la minute.
Ils m'ont demande si il prenait des medicaments ou si il etait cardiaque.
Je leur ai dit que non , qu'il faisait de la course a pied tres regulierement Et qu'il courait 1 marathon par an. Il etait sportif.
le monde m'est tombe dessus en un instant, ma vie s'est transforme en cauchemar.
Je pensais a mes enfants, sa famille, ma famille... A nous, notre a defile ds ma tete.
Ca ne pouvait pas être possible ce qui arrivait.
Ils ont essaye de la ranimer pendant 1h , je demandais aux policiers de me donner des nouvelles.
Après 1 h l'ambulancier est venu m'annoncer que c'était fini. Je pouvais plus respirer.
Hugo avait 41 ans et était en pleine forme.
Pas un jour ne passe ss éprouver tristesse, manque, colère et culpabilite. Comment n'ai je pas pu voir qu'il était si mal, pq n'a t il rien dit.
Ça fait 16 mois que mon ancienne vie, belle et pleine de joie s'est arrêtée.
Je continue a survive a ce drame pour mes enfants mais non ss peine.
2 mois avant le drame je fetais mes 40 ans.
je ne sais que vous dire a part que je peux comprendre tt ce que vous pouvez ressentir.
Parfois on voudrait que ça s'arrête tellement c'est dur psychologiquement et moralement.
Qu'on se sent sur le bord de la route, comme si on était témoin de notre propre vie qui passe.
Le temps semble s'être arrêté il y a 16 mois mais on est force de se rendre a l'évidence que la vie continue.
Mon fils Matias n'avait que 3 mois et je ne pouvais pas le regarder ss éprouver une gd tristesse.
Hugo adorait ses enfants, un père et un mari génial.
Le sentiment d'une gd injustice et d'un gâchis énorme pour tous.
A notre tristesse s'ajoute celle qu'on éprouve pour nos enfants.
les gens qui nous comprennent pas ou qui croient comprendre mais pas du tt.
Ma sœur a accouché il y a qq jours et vous savez quoi.... Ça m'a surtout attriste. J'imagine que vous comprenez pq?
Et bien bcp de personnes ne peuvent pas ...
On est devenu l'exception ds la famille.. Ce cauchemar nous a définitivement change...
je ne vais pas vous dire " courage", je déteste qd on me dit ça..
Pareil qd on me dit que j'ai encore mes enfants. Oui heureusement qu'ils sont la, vous vous en rendrez compte assez vite.
Les autres ont leur vie .. Vous vous endormez et vous levez seule désormais et il y aura tjs qqch pour vous rappeler que tt a change. Les annif des enfants, les vôtres, de mariage, premiers pas, premières panades, premier jour a l'école et j'en passe.
Il faudra vivre avec cette cicatrice profonde jusqu'au bout mais pensez a lui qd ça va pas... Il sera un des seul a vous aider.
J'ai fait parie d'un groupe de parole ça m'a bcp aide.
Je suis de tt cœur avec vous. N'hésitez pas a écrire , parler et pleurer
Y a que ça qui console... Un peu . Essayez de voir des gens, ne restez pas seule...
Gros bisous tt doux a vous et vos 3 petits

Merci pour vos témoignage.
j'ai une histoire assez similaire , mon époux a attraper une grosse bronchite pendant les vacances de noël , il a était sous traitement mais il a commencer a avoir des malaises dans la poitrine la nuit. Nous avons pris rdv chez un cardiologue le 29 décembre et il a dit à mon mari que c'était surement rien de l'angoisse , mais sa a commencer a s'aggraver , le 31 un matin j'ai appeler le 15 car mon mari avait mal dans le bras et la main et le médecin nous a donné la même conclusion que ce n'était rien. Mais le 19 janvier nous avons pris la décision de nous rendre à l'hôpital car la nuit précédente avait était très mouvementé. Il est sorti de l'hôpital avec un tout va bien , une ordonnance et un exam a faire presque 3 semaines après. Il n'on quasiment fait aucun examen a pars un ECG normal et une prise de sang aussi normal.
Mais le matin du 20 ma vie a basculer, je préparer mes filles pour l'école , mon mari a toquer au mur de la chambre pour me faire venir comme à son habitude , notre dernière est venu a son tour embrasser son papa. J'ai eu le temps de faire 5 pas dans le couloir et ce que j'ai entendu ma fait froid dans le dos , j'ai couru à la chambre et je ne pourrait jamais oublier cette image. j'ai demander à ma plus grande d'aller chercher le téléphone et j'ai du commencer le massage cardiaque sous les yeux de mes enfants. Je leur demander de sortir de la chambre mais ma dernière qui vient d'avoir 5 ans me répéter " appuie plus fort maman " j'ai du masser mon mari pendant pas loin de 20 minutes avant que les premiers pompiers arrive. Ensuite ça a était un défiler du corps médical et 2 heures plus tard un médecin ma dit s'il n'avait pas 31 ans nous l'aurions déjà déclarer mort c'est pourquoi nous l'emmenons dans un service de déchoquage. Mais quand je suis arriver sur place la nouvelle ma crisper de douleur " madame, votre mari est mort". Comment es ce possible alors qu'on avait passé la veille dans un service des urgences. Je sait aujourd'hui que personne na pris mon mari aux sérieux dû à son âge , il a manqué de soin et de sérieux j'en suis persuadé et je lui ai jurer sur son magnifique , oui magnifique corps sans vie que je me battrai pour faire éclater la vérité même si sa doit me mettre a genoux , même si sa doit prendre des années. Je suis passé par une phase ou je voulait en finir moi aussi et si je n'avait pas eu nos enfants je pense que je saurais auprès de lui. Mais je n'ai plus gout à rien , je ne peut plus faire aucun projet d'avenir car je sait maintenant que l'on ne sait rien de demain. la seule chose dont je suis sur c'est qu'il est parti en sachant que je l'aime et  qu'il m'aimais. Cela fait bientôt 3 mois et je revit ces instant comme si c'était hier. Il me manque tellement

Bonjour,

Je comprends ta douleur.
Moi aussi je suis devenue veuve avec des enfants en bas age. 
Au départ, on se dit qu'on n'y arrivera jamais, pourquoi nous, comment gérer les enfants et leur apporter l'amour dont ils ont besoin.  On les a fait à deux et on se retrouve du jour au lendemain seule à devoir les élever.
Souvent l'entourage nous dit, au moins tu as la chance d'avoir les enfants, ils vont être ton soutien, c'est eux qui vont te faire avancer.
D'un coté ils ont raison car pour eux on est obligé de se lever chaque matin, pour eux on est obligé d'avancer mais d'un autre coté, c'est aussi un poids énorme que les gens n'imaginent pas. 
Après une nuit sans sommeil, ou on voudrait pouvoir rester dans son lit ne rien faire, qu'on nous laisse tranquille et au calme ce n'est pas possible car les enfants appellent, ils sont encore trop petit pour se préparer à manger, pour s'habiller, pour... alors chaque jour on puise dans nos forces, chaque jour c'est plus difficile que le précédent.  Chaque jour on se dit, comment je vais tenir demain alors que je suis à bout de force.  On vit dans un entre deux mondes.  Ou plutot on survit.

Mais tu verras, le temps t'aidera à aller un peu mieux.  Moi ça fait maintenant presque 3 ans 1/2 que mon mari est décédé.  Je vais un peu mieux., j'ai appris à vivre avec l'absence.  Non je n'oublie rien, il fera toujours partie de mon cœur et de ma vie vie mais j'avance petit à petit.  Il y a des étincelles d'espoir qui parfois s'illuminent, oui bien souvent je tombe encore, bien souvent j'ai envie de baisser les bras face à toutes les responsabilités qui sont sur mes épaules mais je me relève . 

Toi aussi même si pour l'instant cela te semble impossible, si pour l'instant tu te dis qu'est ce qu'elle raconte celle là, tu la trouveras cette lueur d'espoir, il faut simplement du temps.

La beauté des étoiles c'est qu'elles ont la force de luire quand tout est noir autour d'elles.

Bonjour, j ai perdu mon amour le 3 mars cette annee apres 30 ans de vie commune. Il avait 54  ans trop jeune pour partir mais il est toujours trop tot. Il a eu un accident de moto le 11decembre 2015, transporte conscient a l hopital, tout laissait a penser qu il allait pouvoir s en sortir meme si cela etait grave. Nous avons pu echanger tout le mois de janvier et se dire que l'on s'aimait puis il a ete emporte par une scepticemie. Le mois de fevrier n'a ete fait que de complications vers l'issue fatale que je n'ai pas vu arriver ou pas voulu voir. J ai ete aussi tres entouree mais le temps arrive ou l 'on est face a soi et a ce qui nous devaste. Je lutte pour mes 2 garcons de 23 et 27 ans. Je ne sais plus qui je suis, seule face a cette vie il me manque et j ai tout a reapprendre pour marcher seule. Le chemin est long je le vois dans les differents temoignages et l'on se sent incompris de ceux qui n 'ont pas vecu ce drame tellement la douleur est violente. Je sais que je ne suis pas la seule et les temoignages affiches ici sont  d'un grand soutien. Il m 'appartiens de continuer et faire perdurer cet amour..l'amour ne meut pas.

  Bonjour Carole. J'espère que ce forum te fera autant de bien que possible, et aussi que ça te fais du bien de t'ouvrir ainsi.  Ton histoire m'a bouleversée, j'imagine combien tu est dépassée, traumatisée par ce drame inattendu. Je suis de tout cœur avec toi.
  Mon compagnon est décédé le 02 mai dernier, ça vas donc faire un an. Il est tombé accidentellement dans ses escaliers alors qu'exceptionnellement je n'ètais pas là-nous ne vivions pas ensemble officiellement-il est resté une semaine dans un coma profond. On m'avait laissé un espoir infime mais je m'y accrochais, je savais sans savoir...Il y a un an à la même heure, il était déjà dans ce coma dont il n'est pas sortis depuis la veille au soir. Ca a été le pire moment de ma vie et il me manque toujours énormément, mais j'ai pus trouver une certaine paix intèrieure, tout en continuant à penser à lui en permanence. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a plus aucun moment difficile, loin de là, mais je sais qu'il aurait voulu-qu'il veut je pense-que je continue de faire face.

  Tu as eu une vie très heureuse avec ton conjoint, vous avez eu deux enfant ensemble-bientôt trois-témoignages bien vivants de votre amour, il a eu une belle vie grace à toi, il a connu cet immense bonheur d'aimer et d'être aimé, de fonder une famille aussi. Il n'a pas souffert manifestement. Le côté innatendu et rapide de son décès est traumatisant pour toi, mais dis-toi que pour lui ç'aurait été pire s'il avait agonisé pendant longtemps-et même pour toi d'ailleurs. Personne ne souhaite souffrir ou voire souffrir un être cher.
  J'espère qu'avec le temps tu arriverras à te dire ces choses plus clairement, où la grande détresse s'adoucira progressivement, et où vos merveilleux souvenirs t'apporteront plus de réconfort que de chagrin.
 

Moi aussi mon époux est décédé. Il s'appelait André. Nous sommes connus en 1984, j'avais vingt ans.  Il y aura trois mois demain qu'il est décédé à l'âge de 52 ans.  J'ai l'impression de sombrer. Il me manque tellement, nous avions ensemble une grande complicité.

Je ressens un vide immense.  J'ai parfois l'espoir que je surmonterai l'épreuve et que j'aurai en héritage sa joie de vivre, son rapport à l'instant présent, sa capacité de vivre un jour à la foi, puis vient la grande déferlante et je sens que je suis condamné à jamais à vivre dans le manque, la tristesse. Le sentiment que je ne m'en sortirai pas....

Il me faut tout réapprendre, apprendre à vivre seule et redonner un nouveau sens à ma vie, car le sens s'était lui.  Les derniers mois je les ai passés à ses côtés, à prendre soins de lui. J'ose écrire que ce fut de bon moment, j'aurais aimé m'occuper de lui le reste de ma vie, mais en même temps je ne pouvais demander qu'il soit malade indéfiniment.  Avant sa maladie, je lui disais souvent: " mon ambition dans la vie, c'est profiter de toi" J'aurais voulu profiter de lui encore longtemps...

Le problème dans le deuil de notre conjoint est que l' on perd notre moitié, l' autre moitié de nous  plus notre couple. Ca fait beaucoup je trouve, c' est comme si on était coupées en deux dans le sens de la longueur et que l' on doive apprendre à vivre avec un seul bras, marcher avec une seule jambe et réfléchir avec la moitié du cerveau. Le choc est surdimensionné. Le problème dans les cas que vous évoquez et qui est aussi le mien, la maladie, principalement le cancer est que l' on a déjà dépensé toutes nos forces à aider notre mari, on l' a soutenu à fond, on a puisé toute notre énergie, on s' est abstenues de s' occuper de nous, il était prioritaire etc et du jour au lendemain toute cette pression retombe comme un soufflé que l' on sort du four. Il faut brutalement, en quelques heures, se retrouver seule, alors qu' on vivait à 100 à l' heure pour tous. Il faut accepter de se retrouver dans une maison où tout nous parle de lui sans lui, vivre dans le silence, tourner en rond à le chercher et à se traiter de folle puisqu' il est mort, il ne reviendra pas. Mais non, je rêve, je suis dans un mauvais cauchemar, je vais me réveiller et il sera à mes côtés. On passe par toutes sortes d' émotions d' un quart d' heure à l' autre, ça aussi c' est perturbant, on rit ou sourit d' un truc mais c' est nerveux, puis on se met à pleurer parce qu' on a ri, bref, je suis exactement dans votre cas puisque cela fait seulement 2 mois et demi que mon mari est décédé et que je pleure beaucoup je trouve, je passe beaucoup trop de temps à pleurer à mon avis, mais bon, pleurer c' est se décharger d' un trop plein d' émotions. Amitiés à vous toutes.