Je me sens un peu plus en paix cet aprés-midi.
Je viens d'étendre le linge d'Aymeric que j'ai lavé et que je vais donner à une association pour les gens qui n'ont rien.
Aymeric connaissait bien ce milieu, il en a eu besoin de temps en temps.
Nous vivions à Gien ensemble, puis suite à une dispute, j'ai demandé à mes parents de venir me chercher à Gien pour m'emmener à Saintes.
Aymeric m'a rejointe mais il n'avais pas de domicile, il a connu la galère dormir à droite à gauche. On se voyait tous les jours l'apremidi, puis je rentrais chez mes parents le soir, le coeur gros souvent. Mes parents étaient contre notre relation.
Puis fin décembre 2016, je suis partie avec Aymeric, on vivait d'abord chez un ami à lui, puis on est parti à l'hôtel de là on ne se lâchait plus, c'était du H24 ensemble, il était mon oxygène, cela nous a beaucoup rapprochés puis il est parti ce matin du 17 janvier 2017 à l'hôtel, je l'ai retrouvé inconscient, les lèvres bleues, j'ai paniqué et prévenu les secours, mais trop tard. Je sais je me répète mais c'est un choc qui ne s'efface pas de ma mémoire, je revois les images de ce moment difficile.
Je suis suivie par un psychiatre depuis avant le décès d'Aymeric car j'ai tendance à la dépression et à divers problèmes.
Je suis allée le voir après le départ d'Aymeric il m'a reçue en urgence, il a été à l'écoute et m'a prescrit quelquechose pour me calmer, supporter. Mais cela n'enlève pas le mal être comme l'état dans lequel j'étais ce matin et tous les jours.
Etrangement et heureusement je ressens une sorte d'acalmie pour le moment.
J'apporterai ses affaires à l'association demain aprem, car il faut que ça sèche. Je vais garder son blouson que j'aimais tant sur lui.
Je lui avais offert une paire de baskets pour Noël, j'hésite à la donner car il l'aimait beaucoup, mais ça peut servir à qq'un qui en a besoin et puis je ne peux pas garder toutes ses affaires. N'oublions pas que je ne suis pas chez moi et mon père s'impatientait pour se "débarrasser" des affaires d'Aymeric. C'est dur comme réaction, une fois de plus le soutient n'est pas là. Mais je fais avec.
Il fait soleil ici à Saintes.
Il faudrait que je retrouve du travail, mais je suis reconnue à la MDPH comme ayant des soucis à cause de ma pathologie (dépression +) MDPH = maison départementale des personne handicapées.
Je ne sais pas par où commencer.
En plus nous avions pris un crédit de 3000€, que je dois rembourser moi même maintenant, c'est Aymeric qui payait mais il avait du retard dans le paiement des échéances, de ce fait on était mis au contentieux il fallait payer plus de 1000€ de retard d'un coup, ce que je ne peux pas et puis je n'ai plus les coordonnées de la boite de recouvrement, je voudrais leur demander de payer en plusieurs fois. Je ne sais pas comment faire.
Je suis chamboulée avec toutes ces histoires, tous ces problèmes, sans oublier cette histoire de Police, je n'ai pas besoin de ça en ce moment.
J'aimerai tellement avoir une activité professionnelle. Quand je travaillais j'étais hôtesse d'accueil mais dans le coin ils n'en recherchent pas vraiment.
Du côté de la Rochelle il y a des agences d'hôtesses, ça serait bien que je déménage par là bas.
Mais je n'ai pas mon permis, pour les rdv de visite d'appart ça va être difficile, il faudrait que je trouve un appart sur Saintes mais à Saintes je ne trouve pas de travail. A moins que je trouve un travail sur LA Rochelle et que je prenne le train tous les matins et soirs ... Je pars dans tous les sens sans pour autant avancer.
Vous voyez bien que je suis perdue...
Si vous pouviez m'aider quant à l'organisation de ma vie sans Aymeric, vous êtes passées par là et vous avez dû affronter les mêmes choses que moi, votre expérience m'aidera.
HELP! J'ai vraiment besoin d'aide!
Et puis si par chance une de vous habitais en Charente Maritime on pourrait peut être se rencontrer comme l'ont fait des membres de ce forum, ça serait salvateur pour moi et pour la personne avec qui j'échangerai.
Si qq'un est de mon coin n'hésitez pas à vous manifester.
Je ne sais pas ce que je vais faire cet aprem, rester à la maison?
Je ne vois pas d'autres options.
Il y a une receptionniste de l'hôtel où on a passé un mois avec Aymeric avec qui nous avions sympathisé qui me propose de boire un café avec elle, elle compati à ma douleur et nous appréciait vraiment.
Je suis comme "bloquée" pour tout ce qui est "aller boire un café avec qq'un". Pourtant cela me ferait sûrement du bien.
Voilà mes Amies les pensées du moment.
Pardonnez-moi, mes propos sont assez décousus, mais j'écris "comme ça vient".
Je vous embrasse tous et toutes affectueusement,
Bel après-midi à vous