FORUM "LES MOTS DU DEUIL"
Comprendre et vivre son deuil => Vivre le deuil de son conjoint => Discussion démarrée par: Georgia le 21 janvier 2017 à 11:29:46
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Bonjour à toutes et à tous,
Ca s'est passé mardi matin, je me suis réveillée et j'ai trouvé mon conjoint inanimé à côté de moi, j'ai appelé les secours mais malgré les soins apportés c'était trop tard. Cela faisait plus d'un an que nous étions ensemble, nous souhaitions nous marier, la vie était faite de hauts et de bas, mais on s'aimait...
Pour ceux et celles qui ont vécu cela, comment vous en sortez-vous?
Je me sens perdue sans lui, il était toujours là pour moi et là plus personne, il me manque terriblement, je n'arrive pas à vivre sans lui.
Pouvez-vous m'aider avec vos expériences?
Par avance merci.
Et courage à tous ceux et celles qui ont perdu leur conjoint...
ps: je ne suis pas très bavarde mais le choc m'empêche de m'exprimer et de développer je suis trop malheureuse...
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Bonjour
Il faut du temps au temps. J ai perdu mon époux d un cancer l'année dernière, les débuts ne sont pas faciles le manque l'absence, les habitudes.
Mais la vie continue je déteste cette phrase, et pourtant c'est vrai.
Pour ma part aujourd'hui je vais bien mon fils est mon booster je me projette dans l'avenir ce floue sur ma vie après son départ s'éclaircit, la reprise du travail ma fait du bien.
Il n'y a pas de solution miracle mais il faut laissé le temps au temps.
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Bonjour Happy 31
Merci pour votre message.
Je n'avais pas d'enfant avec mon conjoint, je ne travaille pas. Je suis suivie par un psy depuis un bon moment car je suis de nature anxieuse et dépressive, alors ce choc aggrave mon état.
J'essaye de me réfugier dans la Prière.
J'ai besoin de soutient, je suis retournée habiter chez mes parents à 42 ans, je ne suis pas soutenue moralement, je ne trouve pas de réconfort auprès de mes proches, c'est très difficile, je suis seule.
C'est pour cela que je me suis inscrite sur ce forum pour trouver des mains tendues.
Bon courage Happy 31, et merci encore pour votre message.
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Bonjours Goergia. Je te souhaite tristement, mais du fond du cœur, la bienvenue sur le forum. Il y a beaucoup de soutien et de chaleur humaine ici, j'espère que mettre noir sur blanc ce que tu èprouve et èchanger avec les uns et les autres t'apportera un peu de réconfort, même si c'est très dur. Ici tout le monde est dans le même cas, tout le monde sais ce que tu ressens, tu peux nous parler autant et aussi souvent que tu pourras en èprouver le besoin, il y aura toujours quelqu'un pour te lire, te comprendre.
J'ai moi-même perdu mon compagnon le 2 mai 2015 (ça paraît bien loin déjà pour la plupart e mes connaissances, pas pour moi) . Il est mort à l'hôpital après avoir été dans le coma pendant une semaine, suite à une chute accidentelle dans ses escaliers. J'ai donc eu le temps de me préparer un minimum, même si j'ètais dans une sorte de déni durant toute cette semaine. Quand on m'a dit qu'il ètait mort, ça a été un choc, une souffrance tels que je n'en avais jamais connu et, comme toi, je suis restée sous le choc les jours d'après, même si j'avais parfaitement enregistré qu'il ètait bien parti, que c'était irréversible, que plus jamais je ne le reverrais dans cette vie-ci.
Je sais à quel point le manque de l'autre, son absence brutale sont insoutenables, ce qu'est cette douleur intense qui ne ressemble à aucune autre. Apprendre à vivre avec cette absence, accomplir les gestes du quotidien jour après jour est èpuisant, tous nos repères sont faussés, nous devons en trouver d'autre. Vivre sans l'autre est impensable durant les premiers mois et, par intermittence, au-delà, et pourtant nous le faisons parce-que nous n'avons pas le choix. Chaque geste, chaque acte demande des efforts auquels nous ne sommes pas habituées, c'est un combat quotidien, au jour le jour. Je sais à quel point la perte de l'autre est omniprésente, implacable.
Seul le temps peux adoucir, peu à peu, la souffrance, la rendre plus supportable jusqu'à ce qu'il en reste une douce nostalgie. En ce qui me concerne j'ai appris à apprivoiser le manque, l'absence, même s'il y a encore des moments plus difficiles. Petit à petit, j'ai pus èvoquer nos beaux souvenirs avec plus de douceur et de tendresse que de douleur. Il est et sera toujours présent dans mon cœur, omniprésent, en arrière-plan, de mes pensées, mais cela m'apporte une vraie paix intèrieure maintenant. Et durant les moments plus difficiles, je laisse couler mes larmes, j'accepte, et j'attends que ça s'adoucisse à nouveau. Je peux profiter des petits plaisirs de la vie, bien que je reste fragilisée. Je ne cesserai jamais d'honorer sa mémoire.
Je ne sais pas si mes paroles vont un peu t'aider, mais voilà comment ça s'est passé pour moi.
Mon compagnon et moi vivions également ensemble depuis un an.
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Bonjour Stana,
Je te remercie pour ton message qui m'apporte du réconfort. Tu as pris le temps de m'écrire longuement, on ne se connait pas , et mes proches ne prennent pas le temps de me consoler. Je ne pleure pas devant eux, ils doivent croire que je n'ai pas tant de chagrin que ça. Je ne sais pas...
CE que je sais c'est que l'absence d'Aymeric mon conjoint est cruelle et me fait souffrir. Je pensais aller mieux tout à l'heure quand je suis sortie en ville pour aller porter des bottes chez le cordonnier mais en rentrant le malaise s'est réinstallé et ce, bien comme il faut. Je me sens incomprise par mon entourage. Heureusement qu'il y a ce forum et des gens comme toi ainsi qu'Happy 31.
Je n'ai pas eu le temps de me préparer à ce choc, et là je dois vivre sans lui.
Il était toujours là pour me protéger, m'écouter, me conseiller, et là, plus rien.
L'enterrement a lieu mercredi à 500 km d'où je suis. Mes parents m'y emmènent. Je voudrais le voir une dernière fois mais j'appréhende terriblement, vais-je supporter de le voir sans vie? J'ai vraiment peur et en même temps il est impensable pour moi de le laisser partir sans "adieu".
Je remercie toutes les personnes qui m'ont écrit et qui vont peut être m'écrire. Mais même si je sais que je ne suis pas seule dans ce cas, c'est très dur.
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Bonsoir Georgia,
Nous tous ici, connaissons, ou avons connu, ces moments où la douleur se fait plus sourde. Avant de nous emporter à nouveau dans les larmes et la peur.
Peu à peu, les accalmies sont plus nombreuses. Et le temps qui passe adoucit notre peine.
Tu es encore dans l’œil du cyclone, Georgia, et ce temps-là est bien difficile à traverser.
Mais nous y parvenons.
Pas à pas.
Nous franchissons les obstacles les uns après les autres.
Avec parfois la chance de pouvoir s'appuyer sur une main amie.
Mais il est si compliqué pour notre entourage de comprendre ce que nous éprouvons...
Comment imaginer l'impensable ?
Je souhaite que la nuit qui descend t'offre le repos et la sérénité dont tu as besoin.
Tu peux venir écrire ici, tu recevras toujours des réponses ; des signes de soutien de la part de ceux qui savent ...
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Bonjour Ephémère,
Je te remercie pour ce message posté hier soir.
Je traverse vraiment une période très difficile et surtout SANS SOUTIENT.
Ma famille était contre notre relation, de ce fait je ne reçois pas de soutient d'eux, pourtant je suis retournée habiter chez mes parents (pas le choix) mais aucun soutient de leur part, je reste seule avec mon chagrin.
Mon bien aimé sera enterré mercredi prochain, j’appréhende ce moment.
J'ai l'impression que je ne vais jamais réussir à reprendre le dessus. C'est trop dur sans lui. J'avais l'habitude de ses mots d'amour, sa protection, sa bienveillance...
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Bonjour Georgia,
Est-ce que tu bénéficies déjà du soutien d'un professionnel compétent ?
Lorsque nous sommes confrontés à un si grand malheur, je crois qu'il ne faut pas hésiter à chercher de l'aide.
J'espère que tu vas en trouver bien vite.
A bientôt.
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Bonjour Georgia
Comme l'a dit Ephémère, tu es encore dans l'oeil du cyclone, un des instants les plus dévastateurs.
J'espère que tes proches comprendront que tu as besoin de leur soutien. N'hésite pas à passer ici, à t'exprimer. Nous comprenons, nous vivons ou avons vécu les mêmes choses. Fais tout ce qui peut te soulager, écrire, pleurer, hurler, courir, ... Le plus important c'est que ça puisse te faire du bien et te soulager.
Le temps apaisera la tempête qui gronde en toi, même si laisser le temps passer est dur, c'est indispensable. Notre entourage, même attentif, ne comprend pas notre temporalité. Mon compagnon est parti le 30 octobre 2015, c'était hier, et c'était il y a une éternité tellement le temps sans lui est long.
Je comprends que tu te sentes perdue. J'avais l'impression de l'avoir perdue lui, mais aussi de m'avoir perdue moi. Mon psychologue m'aide beaucoup à ce sujet, et je ne peux que te conseiller de te faire suivre par un professionnel compétent. C'est libérateur.
N'hésite pas à venir ici, il y aura toujours quelqu'un de présent pour toi.
Pour ce qui est d'aller lui dire au revoir, je ne peux que te conseiller de suivre ton coeur. Pour mon compagnon, je l'ai fait et je ne regrette pas. On ne savait pas s'il serait visible (accident de la route...), mais finalement il avait l'air de se reposer, avec son petit sourire habituel, je l'ai trouvé beau. Je le voyais respirer (ça arrive au 2/3 des personnes sur un départ brutal).
Par contre, les pompes funèbres m'avaient prévenu qu'il était possible que je ne le reconnaisse pas vu que le thanato fait souvent à sa sensibilité. Ne voulant pas risquer ça, je leur ai donné une photo, pour que ce soit lui. Ne sachant pas comment c'est pour toi, je préfère te prévenir tout de même.
Je t'envoie plein de bonnes ondes, en espérant que ta nuit sera aussi douce que possible.
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Chère Georgia,
j'ai perdu mon compagnon brutalement il y a 6 mois, le temps d'apprendre qu'il avait un cancer et 3 semaines plus tard, c'était déjà fini. Comme toi, je n'ai pas eu le soutien de ma famille ou en tout cas un mauvais soutien, des paroles blessantes, moralisatrices et culpabilisantes. Il y a souvent beaucoup de maladresse dans ces moments très durs et c'est violent quand ça vient de notre famille, de ces personnes sur lesquelles on espère pouvoir se reposer dans de tels moments.
Alors je veux que tu saches que tu n'es pas seule, tu trouveras ici des personnes et des histoires qui t'accompagneront et t'apporteront du soutien. Tu peux venir nous parler de ton chagrin et d'Aymeric quand tu veux et tu trouveras toujours l'un ou l'une de nous près de toi. Je lis aussi que tu vois un psy, la mienne m'a sauvé la vie cet été en m'aidant à trouver la force de me protéger de ma famille, ça n'a rien enlevé à ma douleur d'avoir perdu mon compagnon, mais ça m'a évité de laisser les autres me faire mal avec leurs maladresses.
Tu te demandes aussi si tu dois ou pas dire un dernier au-revoir à ton compagnon. Comme Byuti, je ne regrette pas de l'avoir fait. Avec la souffrance, le visage de mon compagnon s'était complètement transformé dans les dernières heures de sa vie et c'était extrêmement choquant. C'était pire encore j'ai pu le voir à l'hôpital quelques heures après son décès, je ne le reconnaissais plus. Quand ses parents ont décidé qu'ils voulaient qu'on puisse voir son corps pendant les quelques jours qui ont précédé la cérémonie, j'ai eu vraiment peur d'être encore confrontée à ce corps qui n'était plus lui. Mais la chambre funéraire a fait tout le nécessaire pour lui rendre son visage, il était de nouveau très beau et ces 3 jours où je l'ai veillé en continu ont été vraiment une étape importante. Je l'ai aussi vu respirer, j'ai attendu qu'il ouvre les yeux, l'habitude sans doute... et pendant ces 3 jours, terribles mais nécessaires, j'ai peu à peu compris ce qu'il venait de se passer.
Ne prends pas de décision maintenant, tu verras ce dont tu te sens capable mercredi. Je crois que de manière générale, tu dois te faire confiance, il n'y a que toi qui sais ce qui est bon pour toi. Mais encore une fois, nous sommes là pour toi. Voilà une autre main tendue vers la tienne, tu peux t'y accrocher pour tenir bon.
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Juste un petit mot pour te soutenir en ce jour et t'envoyer tout le courage dont je dispose.
Écoute ton coeur et prends soin de toi.
Nous sommes là si tu as besoin.
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Tendres et affectueuses pensées en ce mercredi Georgia. Nous sommes à tes côtés
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De tout coeur avec toi Georgia
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Toutes mes pensées pour toi Georgia.
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Pensée émue pour toi, Georgia.
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Je pense à toi Georgia... Bon courage...
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De tout cœur avec toi particulièrement en cette journée Goergia :'( :-* nous savons tous à quel point c'est dur.
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Des pensées, de la douceur, des mains tendues pour toi Georgia, en ce jour particulier.
Des lignes et des mots pour te réchauffer le cœur.
Tu n'es pas seule, nous sommes auprès de toi.
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j'ai pensé à toi au fil de cette journée
affection
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Douces pensées en ce mercredi givré qui résonne en moi comme un écho à un autre mercredi d'il y a presque 14 mois
Plein de courage et tout le soutien possible, nous sommes là pour toi.
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Bonjour à toutes,
Je viens juste de voir que j'avez beaucoup de messages que je n'avais pas lus.
Alors je vous remercie pour vos pensées pour moi. Vraiment...
Hier je suis donc allée aux obsèques de mon Bien-Aimé, je suis allé le voir dans la chambre funéraire, "ça n'était pas vraiment lui", mais c'était lui comment l'expliquer?
Je lui ai soufflé quelques mots à l'oreille et l'ai beaucoup embrassé sur le front.
Aujourd'hui c'est plus dur encore.
Je suis hébergée par mes parents en attendant de trouver un appartement que je n'ai pas la force de chercher. J'ai des papiers à faire mais je ne trouve pas la force de les faire.
Cerise sur le gâteau j'attends un rdv avec un policier qui doit m'interroger sur mon ex mari ( j'ai été mariée en 2006, j'ai divorcé et je n'entretenais aucun contact avec mon ex mari) ce dernier est incarcéré et un policier souhaite m'interroger sur lui.
Aujourd'hui j'avais rdv avec une assistante sociale pour ma recherche d'appart mais je n'y suis pas allée, je n'ai même pas prévenu, pas la force.
Vous voyez, je suis une coquille vide, envie de rien, envie qu'on me laisse tranquille.
Et aucun soutient bien sûr...
C'est déjà assez dur comme ça mais sans soutient de ses proches c'est pire.
Heureusement que vous êtes là, vos messages me font me sentir moins seule.
Ma mère parle plus au chat de la maison qu'à moi c'est pour vous dire.
Hier aux obsèques elle a été un peu plus présente mais ça n'a pas duré longtemps.
Je dois abréger mon message car je dois filer sous la douche, j'aime l'eau et pourtant aucune envie de me doucher...
Je compte sur vos messages, votre aide.
Je n'arrive pas à écrire correctement ce que je ressens.
Je vous envoie mes plus douces pensées et courage à vous qui comme moi avez perdu l'être cher...
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Je me sens un peu plus en paix cet aprés-midi.
Je viens d'étendre le linge d'Aymeric que j'ai lavé et que je vais donner à une association pour les gens qui n'ont rien.
Aymeric connaissait bien ce milieu, il en a eu besoin de temps en temps.
Nous vivions à Gien ensemble, puis suite à une dispute, j'ai demandé à mes parents de venir me chercher à Gien pour m'emmener à Saintes.
Aymeric m'a rejointe mais il n'avais pas de domicile, il a connu la galère dormir à droite à gauche. On se voyait tous les jours l'apremidi, puis je rentrais chez mes parents le soir, le coeur gros souvent. Mes parents étaient contre notre relation.
Puis fin décembre 2016, je suis partie avec Aymeric, on vivait d'abord chez un ami à lui, puis on est parti à l'hôtel de là on ne se lâchait plus, c'était du H24 ensemble, il était mon oxygène, cela nous a beaucoup rapprochés puis il est parti ce matin du 17 janvier 2017 à l'hôtel, je l'ai retrouvé inconscient, les lèvres bleues, j'ai paniqué et prévenu les secours, mais trop tard. Je sais je me répète mais c'est un choc qui ne s'efface pas de ma mémoire, je revois les images de ce moment difficile.
Je suis suivie par un psychiatre depuis avant le décès d'Aymeric car j'ai tendance à la dépression et à divers problèmes.
Je suis allée le voir après le départ d'Aymeric il m'a reçue en urgence, il a été à l'écoute et m'a prescrit quelquechose pour me calmer, supporter. Mais cela n'enlève pas le mal être comme l'état dans lequel j'étais ce matin et tous les jours.
Etrangement et heureusement je ressens une sorte d'acalmie pour le moment.
J'apporterai ses affaires à l'association demain aprem, car il faut que ça sèche. Je vais garder son blouson que j'aimais tant sur lui.
Je lui avais offert une paire de baskets pour Noël, j'hésite à la donner car il l'aimait beaucoup, mais ça peut servir à qq'un qui en a besoin et puis je ne peux pas garder toutes ses affaires. N'oublions pas que je ne suis pas chez moi et mon père s'impatientait pour se "débarrasser" des affaires d'Aymeric. C'est dur comme réaction, une fois de plus le soutient n'est pas là. Mais je fais avec.
Il fait soleil ici à Saintes.
Il faudrait que je retrouve du travail, mais je suis reconnue à la MDPH comme ayant des soucis à cause de ma pathologie (dépression +) MDPH = maison départementale des personne handicapées.
Je ne sais pas par où commencer.
En plus nous avions pris un crédit de 3000€, que je dois rembourser moi même maintenant, c'est Aymeric qui payait mais il avait du retard dans le paiement des échéances, de ce fait on était mis au contentieux il fallait payer plus de 1000€ de retard d'un coup, ce que je ne peux pas et puis je n'ai plus les coordonnées de la boite de recouvrement, je voudrais leur demander de payer en plusieurs fois. Je ne sais pas comment faire.
Je suis chamboulée avec toutes ces histoires, tous ces problèmes, sans oublier cette histoire de Police, je n'ai pas besoin de ça en ce moment.
J'aimerai tellement avoir une activité professionnelle. Quand je travaillais j'étais hôtesse d'accueil mais dans le coin ils n'en recherchent pas vraiment.
Du côté de la Rochelle il y a des agences d'hôtesses, ça serait bien que je déménage par là bas.
Mais je n'ai pas mon permis, pour les rdv de visite d'appart ça va être difficile, il faudrait que je trouve un appart sur Saintes mais à Saintes je ne trouve pas de travail. A moins que je trouve un travail sur LA Rochelle et que je prenne le train tous les matins et soirs ... Je pars dans tous les sens sans pour autant avancer.
Vous voyez bien que je suis perdue...
Si vous pouviez m'aider quant à l'organisation de ma vie sans Aymeric, vous êtes passées par là et vous avez dû affronter les mêmes choses que moi, votre expérience m'aidera.
HELP! J'ai vraiment besoin d'aide!
Et puis si par chance une de vous habitais en Charente Maritime on pourrait peut être se rencontrer comme l'ont fait des membres de ce forum, ça serait salvateur pour moi et pour la personne avec qui j'échangerai.
Si qq'un est de mon coin n'hésitez pas à vous manifester.
Je ne sais pas ce que je vais faire cet aprem, rester à la maison???? Je ne vois pas d'autres options.
Il y a une receptionniste de l'hôtel où on a passé un mois avec Aymeric avec qui nous avions sympathisé qui me propose de boire un café avec elle, elle compati à ma douleur et nous appréciait vraiment.
Je suis comme "bloquée" pour tout ce qui est "aller boire un café avec qq'un". Pourtant cela me ferait sûrement du bien.
Voilà mes Amies les pensées du moment.
Pardonnez-moi, mes propos sont assez décousus, mais j'écris "comme ça vient".
Je vous embrasse tous et toutes affectueusement,
Bel après-midi à vous ;)
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Je tiens à remercier toutes les personnes qui m'ont écrit ces derniers temps, merci beaucoup pour votre compassion.
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Merci à toi, Georgia, d'avoir pris le temps de nous donner de tes nouvelles.
Tu as raison d'écrire "comme ça vient", et tes propos ne sont pas décousus.
Ils nous permettent de partager un peu de ton quotidien si difficile.
J'espère que tu vas pouvoir te reposer.
Il ne faut pas renoncer à prendre soin de toi.
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Bonjour Ephémère,
Merci pour ton message.
Tout est si confus dans ma tête, j'ai du mal à rassembler mes idées. J'ai tant de choses à faire (papiers, comptes...) je n'y arrive pas. Mon père se propose de m'aider la semaine prochaine à faire mes papiers, mais je ne sais plus où j'en suis ça va être difficile. Je crains ses réactions quant à mon "laisser aller".
J'aimerai qu'on me laisse tranquille mais ce n'est pas le cas.
Je fais des crises d'angoisse, c'est très pénible, ça ne prévient pas et ça me prend comme ça n'importe quand, je suis tétanisée et ne peux plus rien faire. J'essaye de gérer et de faire partir ces crises, ce matin je sentais une crise monter je l'ai contournée. C'est usant...
Ma mère a passé les affaires d'Aymeric à la machine, je les ai étendues maintenant elles sont sèches et je dois les donner. C'est très difficile de m'en séparer. Mais je ne suis pas chez moi et ne peux pas les garder comme bon me semble. Je vais juste garder un T shirt que j'ai rangé dans ma penderie.
Cet aprem je vais essayer d'aller donner les affaires d'Aymeric à une association. Des gens en ont besoin c'est sûr.
J'ai proposé hier à une connaissance d'aller boire un café en ville, mais je ne suis plus sûre d'en avoir envie ce matin, ça va peut être évoluer d'ici cet après-midi, je l'espère.
Il faudrait que j'aille voir mon médecon traitant pour me faire mettre des médicaments en Affection Longue Durée, c'est pas tout prêt, à pied il y en a pour un petit moment... Flemme d'y aller pourtant c'est important.
Je me retrouve avec plein de choses à faire et ce n'est pas le moment, j'aurai besoin de me reposer, de laisser mon esprit "reprendre ses esprits". Même pour me doucher c'est une mission, je n'ai envie de rien.
J'ai relu un de mes post et j'ai vu que j'avais fait une faute que je n'aurai pas faite en temps normal, une faute énorme je me dis que je suis vraiment "à côté de la plaque", heureusement que personne ne juge sur le forum.
Bon, je dois aller prendre ma douche, à bientôt et au plaisir de vous lire, je m'adresse à Ephémère et à tous ceux et celles qui m'envoient des messages, merci d'être là.
A bientôt donc...
Affectueusement.
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Chère Georgia,
ce sont à peine les premiers jours sans Aymeric pour toi, tout se bouscule et la moindre petite chose est difficile...
C'est une bonne nouvelle si ton père t'a proposé son aide, c'est une marque du soutien qui te manquait tant quand tu as commencé à écrire ici. Alors peut-être oui, peut-être va-t-il juger, être maladroit en t'apportant son aide. Si tu peux, n'imagine pas ce qu'il pourrait dire et s'il le dit, rappelle-toi qu'il t'exprime à sa manière ses propres peurs. Si tu peux, dis-toi que ces peurs lui appartiennent à lui et que tu n'es pas obligée de les porter avec lui.
Et plus que tout, fais-toi confiance. Si tu ne peux pas aller boire ce café, et bien tu iras plus tard. Si tu vas chez le médecin demain ou après-demain, ce sera très bien aussi. Et si tu ne te sens pas encore la force de donner tous les vêtements d'Aymeric, prends ton temps, rien ne presse, tu n'es pas obligée de tout faire dans la précipitation.
Prends soin de toi Georgia, repose-toi, laisse-toi aller. Ce n'est pas encore le moment de "reprendre tes esprits" mais plutôt celui d'absorber le choc, à ton rythme. Une seconde après l'autre...
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Bonjour Alexandra,
Merci pour ton message.
Je suis allée donner les affaires d'Aymeric et je suis allée chez le médecin. J'ai réussit à le faire.
J'ai gardé un T shirt à lui.
A 17H30 j'ai rdv pour boire un café en ville je vais y aller.
Oui pour l'aide de mon père, j'appréhende mais je vais prendre tes conseils et je t'en remercie.
J'ai téléphoné à l'organisme de crédit où nous avions contracté un crédit avec Aymeric, la dame a été comprehensive et m'a présenté ses condoléances. On a conclut à un arrangement pour que je ne sois pas au contentieux.
Là je suis seule chez mes parents et je suis envahie par une vague de tristesse.
Je pense que ça va me faire du bien de voir cette connaissance et de discuter avec elle.
C'est une réceptionniste de l'hôtel où nous habitions avec Aymeric depuis un mois environ, elle nous appréciait et a souhaité me soutenir.
Je ne connais personne sur Saintes, je ne connaissais qu'Aymeric je passais tout mon temps avec lui.
C'est dur... que dire de plus? Comment puis je exprimer ma douleur? Je ne sais pas.
J'ai mal c'est tout ce que je peux dire.
Le matin c'est le plus dur : me lever... je n'ai pas envie.
Bon je vais quitter le forum pour aller me préparer pour ce café en ville.
A très bientôt merci pour ton soutient Alexandra, et merci à toutes pour votre soutient.
Affectueusement.
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Bonsoir,
Incroyable, Georgia, tout ce que tu as réussi à faire aujourd'hui !
Et comme tu as été efficace !
C'est bien que ton père te propose son soutien pour les papiers. Si tu crains ses critiques, peut-être pourras-tu lui dire un peu ta peine pour qu'il te comprenne mieux ?
Quant à toutes ces choses que tu dois faire, est-que les noter, établir une liste, pourrait t'aider ?
Tout d'abord à y voir plus clair, et puis quelle satisfaction, de pouvoir cocher les taches accomplies !
Tu peux t'attaquer au plus difficile les jours de répit, et garder les plus simples, les moins lourdes, pour les jours gris.
Tu verras ainsi tout ce que tu auras accompli.
Je l'ai fait, et j'avoue que cela m'a bien aidé.
Mais tu es déjà capable de faire tant de choses !
Je te souhaite une soirée et une nuit sereines.
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Bonjour Ephémère,
Oui, j'ai fait des choses, mais comme un automate, sans vie. Je les ai faite comme si j'était dirigée car moi je me sens incapable de faire quoi que ce soit.
Même aller boire un café hier a été pénible, alors que j'avançais dans les rues pour me rendre au café, j'avais l'impression que j'allais voir Aymeric à chaque coin de rue, j'aurais aimé le voir...
Mais la triste réalité est que je ne le verrai plus et ça c'est dur à admettre.
Je me rends compte que j'ai changé, je me sens vide.
Ce matin c'est encore un peu plus difficile de vivre.
Comment vais je y arriver sans lui?
Je ne sais pas.
En tout cas merci pour ce message, Ephémère.
Affectueusement.
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bonjour georgia
Il me semble que ton état est légitime et qui ne l'a pas été dans cette épreuve moi la première. Avec le temps petit a petit tu retrouveras un petit peu d’énergie pour avancer.
N’hésite pas a prendre l'aide que l'on te propose assistante social etc peut être que le fait d'avoir un nouvelle appartement va t'aider a te sentir mieux. pour ma part a la maison après avoir ranger les affaires de mon homme j'ai fait beaucoup de modification et le tourbillon des papiers n'est pas encore terminé et ca va faire 4 mois qu'il n'est plus là.
Mais essaye de trouver un peu d’énergie pour avancer il y a une vie Apres tous ca il parait qu’après le labeur vient le bonheur et je suis sur que même dans cette horrible épreuve tu as une magnifique vie a vivre.
Courage a toi et n’hésite pas
A bientot
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Bonsoir Happy 31
je te remercie pour ton message.
Aujourd'hui la journée a été dure, le dimanche je n'aime pas et en plus sans Aymeric c'est pire.
Ce soir je retrouve un certain calme surtout en lisant ton message.
Il faut que je reprenne ma vie en main.
Pour trouver un appart ça va être dur pour l'instant car j'ai des dettes à régler, mais dans les mois à suivre ça va être envisageable en économisant, en faisant attention à chaque dépense. Il faut que je puisse payer la caution, le mois de loyer en cours... Ce mois ci j'ai trop de choses à payer, tous mes sous vont partir ou presque.
Mais par la suite ça va s'arranger, je vais rechercher un appartement.
J'ai du mal à honorer mes rdv, le 26 j'avais rdv avec une assistante sociale jen'y suis pas allée, pas envie, envie de rien.
Mais pour m'en sortir je dois honorer mes rendez vous.
Je vais reprendre rdv avec l'assistante sociale.
L'absence d'Aymeric me pèse, il me manque cruellement, d'un coup il n'est plus là.
C'était mon confident, il m'écoutait dans mes malaises, il me réconfortait, je ne retrouve ça nulle part.
Il prenait soin de moi et là il n'est plus là.
Avant son départ on a vécu H24 ensemble pendant presque 2 mois et ce matin du mardi 17 janvier a été un gros choc psychologique. Le retrouver sans vie à côté de moi...
Depuis je vis comme un automate, en plus je vis chez mes parents quim'hébergent, il y a des contraintes.
J'aimerai être chez moi, manger aux heures que je souhaite, trainer si je le souhaite, m'isoler j'en ai besoin, mais chez mes parents ce n'est pas possible.
J'ai passé un dimanche difficile, le matin crise d'angoisse, qui s'est estompée, je souffre de crises d'angoisse et pire depuis le départ d'Aymeric. J'ai du mal à les gérer mais j'y arrive mais quel travail je dois faire sur moi même, c'est épuisant.
J'ai l'impression d'être incomprise par mon entourage.
Je ne me confie à personne.
Sauf à une amie que j'ai vu hier autour d'une tasse de café à la terrasse d'un café, mais même je me sentais mal à l'aise ...
Happy 31 je te remercie d'être là, n'hésitep as à m'écrire ça me fait du bien.
Je te souhaite une bonne soirée à toi et à tous les membres du forum, vous toutes qui m'avez écrit :MERCI.
A bientôt,
Affectueusement.
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Toujours aussi difficile de vivre chaque jour sans lui. C'était mon confident, mon conseiller et là je n'ai plus personne. Je me sens vide, je n'ai envie de rien. Je me sens incomprise par mon entourage. Aucun soutient. Et même si j'avais du soutient, cela m'aiderait peut être mais il sera toujours absent et me manquera toujours.
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Je te comprends tellement.
J'ai perdu ma petite amie le 15 janvier, soit 2 jours plus tôt.
Chaque jours est pire que le précédent, le manque est de plus en plus fort, l'aide des proches glisse sur nous et termine en flaque informe au sol.
J'ai peur, peur de ce que je vais continuer à ressentir, peur d’entraîner mes proches dans ma chute, ils ne se rendent pas compte parce qu'ils ne le peuvent pas.
J'ai cette image qui me vient en tête, je suis au bord d'une falaise et ils sont tous derrière moi, les yeux bandés, ils m'entendent pleurer et essaye de m'aider sans pouvoir réellement prendre conscience de la douleur, mais petite à petit je m'approche du gouffre pour finalement tomber et tous les faire sombrer avec moi.
Je ne peux que te dire courage même si je ne sais que ça ne te réconfortera pas, prends soin de toi.
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Bonjour Pandor,
Tout d'abord merci pour ton message. Comme je te comprends. Cette douleur indescriptible que nous ressentons et les proches qui n'y peuvent rien.
Il n'y a qu'hier que j'ai pu parler un peu avec ma mère sinon je restais murée dans le silence avec mon chagrin et hier j'ai craqué j'ai pleuré, voyant cela, ma mère a discuté avec moi, cela m'a fait "du bien" sur le coup mais ce matin je me lève avec le même manque, la même incompréhension face à ce drame, la même peine.
Toi aussi ça ne fait pas longtemps...
Je n'ai pas les mots pour te réconforter car je n'ai pas la solution pour moi même, je vois un psy qui me pose des questions et m'écoute mais ça ne change rien.
J'aimerai tellement me sentir mieux et pouvoir aider les autres...
Je regrette certaines choses que je n'ai pas faite de son vivant et je regrette les querelles que nous avons pu avoir, si j'avais su...
Tout ce que je peux te dire c'est courage, il paraît que le temps atténue les blessures, alors j'attends que le temps fasse son effet, j'attends désespérément sans que ça aille mieux.
Courage Pandor, affectueusement.
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il n'y a plus personne? ???
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Plus personne ?
Vite, vite, quelques lignes pour te dire que tu n'es pas seule.
Et te remercier de nous offrir tes mots en partage.
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Ah ben non, Georgia, t'es pas seule !
Et si tu t'ennuies, tu es la bienvenue à "ce deuil pour les autres",
le fil de mes pensées par l'impensable.
Bon, il est un peu dingo, mais dingodeuiller sauvage, je n'ai plus que ça !
Tendresse et solidarité, M.
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Ephemere et Souci merci pour vos messages car je commençais à me sentir seule, déjà que je me sens seule dans la vie...
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Non Georgia tu n'es pas seule
Mais je comprends ce sentiment pour l'éprouver bien souvent moi aussi. Je suis pourtant bien entourée mais comme toi je me sens seule devant cette épreuve. Pour en avoir discuté récemment je crois que nous sommes forcément seuls face à la violence inouïe de ce que nous traversons. Peut-être pourrais tu trouver un groupe de parole près de chez toi? Échanger avec d'autres qui comprennent -ou passer une partie de la nuit à pleurer devant les témoignages de ce forum- me semble un bon remède pour rompre un peu ce sentiment.
Prends soin de toi et n'hésite pas, nous sommes là pour toi
Anneso
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Mais non, vous n'êtes pas seules...
Venir lire ce que les uns et les autres osons confier à nos claviers, c'est déjà donner le premier coup pour briser l'enfermement de la solitude.
Lire, écrire, c'est partager.
Ce que nous sommes, ce que nous fûmes.
L'espoir de ce que nous serons lorsque la peine, enfin, laissera notre cœur battre à nouveau pour la vie.
Ecrire pour hurler notre douleur.
Ecrire pour offrir notre ciel plus bleu.
Lire, écrire...
C'est déjà ne plus être seuls.
Prenez bien soin de vous.
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Merci à vous tous qui m'avez écrit, en effet je suis moins seule.
La douleur s'est accentuée ces temps-ci, je pleure plus. Hier j'ai pris une poignet de cachets pour faire taire la douleur, je suis très résistante aux cachets car j'en prends depuis pas mal de temps, il y a eu un effet apaisant.
Mais là, chaque jour est plus difficile que le précédent.
Ce matin j'étais réveillée à 4H00, je me suis levée vers un peu moins de 5H et comme je ne suis pas chez moi mon père m'a dit d'aller me recoucher >:(, non mais je suis bien là dans ma solitude matinale, je ne souffre pas trop.
J'ai envisagé d'aller faire du bénévolat dans les associations pour sdf, je vais peut être y aller ce matin demander si ils ont besoin de bénévoles. Je connais bien ces endroits pour y avoir été avec Aymeric boire un café ou autre. Ma mère me dit que ce n'est pas le bon endroit, mais au contraire, si! Etre à l'écoute des autres, les aider,, parler autour d'un café pourquoi pas?
Ah ce n'est pas facile que de ne pas être chez soi, exemple mon père qui me dit d'aller me recoucher, à quoi bon me recoucher je n'arrive plus à dormir. Je suis limite gênée d'être levée à cette heure ci d epeur de les déranger.
Et puis je m'attends aux réflexions de tout à l'heure quand mes parents vont se lever.
Mardi j'ai rdv avec une assistante sociale pour parler logement, peut être que cela va faire avancer les choses, je l'espère.
Je n'en peux plus d'habiter chez mes parents qui en plus ne comprennent pas ma douleur.
Dès qu'ils vont quelquepart ils veulent que je vienne, mais ça ne m'interresse pas, alors j'ai droit à "ça n'ira pas mieux si tu ne te bouges pas etc..." mais je n'ai pas envie de bouger, pour l'instant j'ai envie qu'on me laisse seule avec ma peine, j'ai besoin de solitude pour me retrouver.
Ces derniers jours j'ai pensé au suicide si seulement j'étais sûre de retrouver Aymeric de l'autre côté...
Pas joyeux ce que je vous raconte là, mais je me livre.
Là par exemple je suis "bien" car je suis seule et la peine ne m'a pas encore envahie, chaque jour c'est pire, je repense aux souvenirs, aux prises de têtes qui auraient pu être évitées, on s'est sonné beaucoup d'amour peu de temps avant qu'Aymeric ne parte, et je revois sans cesse ses images de quand je l'ai retrouvé inanimé à côté de moi, les secours qui n'ontpas réussit à le réanimer, le va et vient des gens du samu, des pompiers, des policiers...
Et toujours cette question : si je m'étais réveillée plus tôt...
Partout où je vais dans ma ville ça me rappelle nous, nous étions tout le temps et partout ensemble, la ville n'estp as très grande.
On dit que le temps panse les blessures mais là il n'agit pas en ma faveur, plus les jours passent plus c'est dur et leslarmes coulent.
Quand je vais sur facebook je trouve cela bien futile, je me fous des sujets des gens sauf quelques articles, facebook n'est pas le meilleur endroit pour quelqu'un d'endeuillé.
Je ne peux même pas aller me recueillir sur la tombe d'Aymeric qui est vers Auxerre, moi je suis à Saintes en Charente MAritime, environ 400 ou 500 km nous séparent, je n'ai pas mon permis sinon j'aurai filé là bas depuis longtemps.
SEs bras me manquent, ses bras qui m'entouraient quand ça allait ou pas, sa voix me manque tout memanque de lui.
Et personne ne me comprend sauf vous sur le forum.
Ma soeur a osé me dire de me mettre "des coups de pieds" mais quelle connerie! Elle m'a dit de participer aux conversations mais je n'ai rien à dire. Je voudraiparler d'Aymeric hurler qu'il avait la main sur lecoeur et que plus personne ne pourra m'aimer comme lui m'aimait.
Samedi ma mère et ma soeur m'ont trainée à une conférence d'illuminés qui pour moi relevait plus de la pathologie que d'autre chose, ça n'a fait qu'accentuer ma peine et au retour dans la voiture je ne communiquais pas tellement les gens là bas m'avaient fait halluciner et ma mère qui me sort que j'aurai du trouver du "réconfort" là dedans, non mais n'importe quoi. Ca m'a plus affligée qu'autre chose.
BRef passons ce sujet...
J'espère que je vais trouver la force d'aller aux associations ce matin, c'est bien parti pour vue l'heure qu'il est, 6H26.
Mais pour lemoment je ne peux pas prendre ma douche car la chambre de mes parents est à côté de la salle de douche et là mon père sortirai de ses gonds. Pas facile quand on ne vit pa schez soi.En plus pour l'appart je n'ai pas de garant, j'espère pouvoir trouver une solution avec l'assistante sociale. Insha Allah comme on dit...
Ici tout ce que je fais qui sort des habitudes de mes parents je me prends des remarques, si c'est pas malheureux à 42 ans, le pire c'est qu'ils m'ont dit que j'étais chez moi, encore un bel exemple ce matin... OK ils m'hébergent mais c'est sous conditions et ils ne s'en rendent pas compte. Et moi dans tout ça qui ai besoin de faire mon deuil. Je vais être vulgaire mais quel bordel... Je ne me sens pas à ma place, je suis comme un trop ici, et inutile, c'estpour cela que quelques heures de bénévolat ça ne serait pas mal.
Mes amis, je vous laisse pour l'instant, j'espère avoir des réponses, de l'aide quant à ma situation et mes propos désordonnés.
Amitiés à toutes et à tous, affectueusement.
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Un petit mot pour toi Georgia, lire qu'à toi aussi on te conseille de te mettre un bon coup de pied au cul m'a fait bondir... C'est douloureux quand ça vient de la famille, on aimerait tant qu'ils puissent comprendre, et non... Tu n'es pas seule à traverser cette violence supplémentaire inutile, je suis de tout cœur avec toi.
Il est 9h40, j'espère Georgia que tu as pu filer sous la douche et que tu vas vite trouver un petit endroit à toi pour souffler avec l'aide de l'assistante sociale.
Amitiés à toi, à bientôt
Alex
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Bonjour Alex,
Merci pour ton message, ah oui quelle maladresse que de nous dire de nous mettre un coup de pied au cul!
J'ai vraiment l'impression d'être incomprise par ma famille.
Oui j'espère que l'assistante sociale va pouvoir m'aider même sans garant.
J'ai pu me laver pas trop tard, à 8h24 j'étais prête à m'habiller. Je suis allée à l'accueil de jour où j'allais de temps en temps avec Aymeric et ils cherchent des bénévoles, apparemment c'est bon, j'attends mon planning. Ca me fait un pincement au coeur de retourner dans cet endroit mais je vais enfin avoir une activité et être hors de la maison de mes parents qui ne me comprennent pas.
Je vais voir des gens, servir des café, faire la vaisselle, écouter, discuter et faire partie d'une équipe.
Je ne connais pas trop ton histoire Alex, mais je te souhaite plein de courage, et je t'envoie des pensées positives, même si c'est bien peu comparé à la douleur, mais c'est sincère.
Je t'embrasse, affectueusement.
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Bonsoir,
J'espère, Georgia, que tu vas trouver de l'aide pour parvenir à obtenir un logement bien à toi.
Participer à l'accompagnement de personnes en difficulté va te permettre de voir du monde ; et de faire de belles rencontres.
Il ne faudra pas oublier de prendre soin de toi ; il faut que tu sois douce avec toi-même.
Tu sais que nous sommes là, et que nous t'offrons tout notre soutien.
Bien affectueusement.
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Dans un premier temps-qui peux durer plus ou moins longtemps selon les personnes-les gestes du quotidien, sans l'autre à nos côtés, demande un effort surhumain, et nous sommes obligés de les effectuer mécaniquement...en mode automatique oui. Nous les faisons parce-que nous n'avons aucun autre choix; c'est épuisant mais nous savons que ces actes, simples et faciles en apparence, font partie de la vie, doc que nous devons les faire, pour nous, pour l'autre, comme il l'aurait voulu. On est obligé d'agir en automate parce-que c'est, dans cette première étape si dure, c'est le seul moyen de vivre malgrèès tout, normalement en apparence. Je me suis sentie comme un zombie, littéralement, les premiers mois. Animée mécaniquement, mais morte à l'intérieur., contrairement aux apparences.
Ce n'est qu'après un laps de temps plus ou moins long que nous commençons à nous acoutumer à vivre le quotidien et chacun de ces actes sans l'autre, aussi douloureux que ça reste encore. Nos gestes redeviennent, petit à petit, moins automatiques, plus naturels...bien sûr ça ne se fait pas du jour au lendemain. Cette période, cette étapes sont inévitables. Je te souhaite tout le courage du monde pour les traverser, en èspèrant que le temps que ça prendra ne sera pas trop démesré.
Je pense à toi :-*
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Bonjour Ephemere, bonjour Stana, tout d'abord merci pour vos messages.
IL est 3H18 du matin et je ne dors pas. Je serai chezmoi je me lèveraimais étant chez mes parents c'est plus difficile.
Ca fait due fois que jemelève fumer une cigarette.
Oui Stana j'agis comme un automate et ma mère qui me dit souvnet tu n'as pas pris pluq de cachets que d'habitude ah comme j'en ai marre d"entendre ça.
Jene trouve plus le sommeil il va falloir que j'attende des heures pour pouvoir enfin me lever.
OUi Ephemere ça va me faire du bien de voir du monde et de sortir de cette maison, je n'en peux plus d'être là avec mes parents qui ne comprennent rien à mon deuil.
Comme le temps est long la nuit.
J'aimerai tellement être chez moi avoir la paix faire ce que je veux. Je ne supporte plus mes parents.
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Bonjour Georgia,
j'espère que tu as réussi à trouver le sommeil. C'est épuisant cette phase où on n'arrive plus à dormir. Si ça peut t'aider, la psy que je voyais cet été m'avait prescrit de la méditation (il y a des séances gratuites pour essayer ici: www.petitbambou.com) en complément de mélanges de plantes et de mélatonine qu'on trouve sans prescription en pharmacie. Mais bien sûr, la poudre de perlimpinpin c'est bien, mais si tu as beaucoup de mal à dormir, peut-être que tu devrais aller voir un médecin ? (et éviter les somnifères, en 1 mois, ça m'avait complètement détraqué le peu de sommeil qu'il me restait)
Je croise les doigts pour que tu trouves vite un logement pour prendre un peu de distance avec ta famille, le temps de reprendre un peu de forces. Moi j'ai perdu mon compagnon en 3 semaines début Juillet. Il avait un cancer et on a presque rien vu venir, ça n'était juste pas envisageable. A 27 ans pour moi et 28 pour lui, on n'a pas compris ce qui nous tombait dessus, tout s'est passé si vite... Je pensais que dans un moment pareil ma famille m'aiderait à tenir bon mais on a beaucoup de mal à se comprendre. Mon chagrin n'est pas le leur, c'est très choquant mais c'est aussi très normal puisqu'ils connaissaient à peine Tom et qu'ils ne peuvent qu'imaginer ce que je traverse. Alors on se comprend mal, ils sont inquiets et ils me disent à leur manière, beaucoup trop violente, qu'ils ont peur pour moi. Quand c'est trop lourd, je ne décroche plus mon téléphone, je ne réponds que quand j'ai la force. Je les aime, mais je prends la distance nécessaire pour me protéger.
J'espère de tout cœur que tu pourras t'accorder du temps pour souffler dans un endroit à toi. Seule toi sais ce qui est bon pour toi, si tu n'as pas envie d'un coup de pied au cul, alors tu n'es pas obligée d'en subir un. En attendant, j'espère que tu trouveras du réconfort en apportant ton aide aux autres, un peu de douceur. Tiens-bon Georgia, nous sommes là quand ça ne va pas!
Alex
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Bonjour Alex,
C'est très dur ce que tu as vécu.
Quand j'aurai mon appart je ferai bien comprendre à ma famille qu'il n'ont pas été "là". J'espère que ça va vite passer, je suis allée voir l'assistante sociale hier, ce n'est pas gagné.
Hier j'ai eu ma soeur au téléphone je cherchais du réconfort elle m'a encore plus enfoncée, je ne digère pas, je n'ai rien dit, je la laisse dans son ignorance. Après cet appel j'étais effondrée.
Ce matin je me lève et c'est pire chaque jour.
J'en suis arrivée à destester ma famille, ils vivent comme si rien ne s'était passé. Aucun soutient.
Merci Alex pour tes mots réconfortants et ta compréhension.
Affectueusement.
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Bonjour Georgia,
j'imagine oui que tu es en colère. Après les mots blessants que j'ai pu entendre, les "si tu ne sors pas de chez toi, tu vas devenir folle", "on ne peut rien te dire, de toute façon tu te victimises", "tu dois aller bien pour nous, il faut te mettre un bon coup de pied au cul", j'étais aussi très en colère. Je me suis dis qu'en plus de perdre Tom j'avais aussi perdu ma famille, que je réalisais après toutes ces années qu'ils n'avaient jamais été capables d'être là dans les coups durs.
Quelques mois plus tard, j'apprends l'indulgence et j'apprends à me protéger d'eux. J'apprends à faire pour moi ce que Tom me donnait tous les jours, je trouve du réconfort dans l'idée que sa force à lui va peu à peu devenir ma force à moi. Ils ne comprennent pas? Tant pis, je ne veux plus aller à l'affrontement, je ne veux plus m'épuiser pour ça, j'ai déjà trop de chagrin à gérer.
C'est sûrement trop tôt pour toi, moi j'ai eu besoin de passer 3 mois seule dans notre appartement avec le chat pour seule compagnie et une sortie tous les 15 jours pour voir la psy. Il m'a fallu ces 3 mois et bien des jours de colère contre ma famille pour ne plus avoir envie de les forcer à ressentir ma douleur. Alors prends le temps qu'il te faudra, c'est la psy qui m'avait aidé à réaliser que je pouvais prendre un peu de distance émotionnelle, que ce ne serait que temporaire, le temps que je sois un peu moins brisée en deux.
Je ne peux pas te dire que tout ira bien, ni que c'est facile à faire. Juste que tu n'es pas obligée d'accepter la violence supplémentaire que tu traverses, ni d'être en colère, et que jour après jour je suis sûre que tu verras que les choses vont s'apaiser.
A très bientôt
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Bonjour Alex,
Merci pour ton message.
Ce qui est très difficile c'est que pour l'instant j'habite chez mes parents, je fais des démarches pour trouver mon propre logement dont j'ai plus que besoin.
Chaque jour pas un mot gentil concernant Aymeric, rien, dossier classé pour eux. J'en arrive à l'es detester parfois, pareil pour ma soeurque j'ai appelée pour avoir du réconfort et qui m'a cassée car je prends des médicaments elle ml'a dit que j'étais "cachetonnée" et j'en passe, après ce coup de fil j'étais effondrée.
En ce moment je n'arrête pas de revoir en boucle quand les secours sont arrivés et qu'après un temps interminable ils n'ont pas pu le réanimer. Partout où je vais dans ma ville j'y suis allée avec lui chaque recoin de cette ville.
Je dois te laisser car on va faire des courses avec ma mère.
Mon message est court mais je pense bien à toi.
Courage, affectueusement.
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Les personnes extérieures, y compris certains de nos proches, ne peuvent pas vraiment nous comprendre si elles n'ont pas vécu de deuil traumatisant, ou ne sont pas dotées d'une belle ampathie. Je pense que notre douleur les gêne plus ou moins, qu'ils ne savent pas trop quoi nous dire-et même, pour certains, c'est plutôt embarrassant plus qu'autre chose, ils prèfère se dire que nous n'avons qu'à "tourner la page", ne pas rester centrés sur nous-mêmes (sois-disant >:( ), de ous secouer, de continuer à vivre, de voire du monde etc etc sans se rendre compte que loin de nous aider, de tels propos ne ont que nous blesser :'( "la vie continue", "tu vas retrouver quelqu'un", et, le pire de tout: "Il faut oublier maintenant" Oui, ça peux aller jusque-là et pire encore. Pour te donner un petit exemple, le jour de la mort de mon compagnon-je dis bien LE JOUR même :o -alors que j'annonçais la nouvelle à un sois-disant copain, il m'a dit comme ça, après de brèves condoléances: "Tu veux que je te dise? Lui il est bien comme ça, toi tu es mieux toute seule trouve quelq'un d'autre."...je revenais de l'hôpital,j 'ètais en état de choc, au point que je m'étonnais moi-même de mettre un pied devant l'autre, et voilà le "précieux réconfort" auquel j'ai eu droit. Et je ne parle pas de ceux qui commençaient à me draguer, parfois avec gestes très déplacés à l'apuis, alors que son corps reposait à la morgue. Heureusement, j'ai été bien entourée par de véritables amis.
Je pense qu'il faut se protèger de ce genre de personnes, inconscientes ou désinvoltes, qui peuvent nous faire encore plus de mal que nous en avons déjà. C'est dans l'adversité qu'on reconnaît nos vrais amis Rien n'est plus vrai, particulièrement lors d'un deuil. Un ami sais que nous souffrons, ne portera aucun jugement, nous laissera vivre notre deuil à notre rythme, nous entourera avec pudeur et sensibilité.
J'espère que, le moment venu, déménager t'aidera un peu.
:-*
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J'espère que tu as repris un peu de sérénité Georgia (et toi aussi Stana, j'ai vu hier que tu avais croisé la route d'un imbécile) et que tu parviens à souffler de temps en temps. Pas facile d'être si seule quand on perd celui qu'on aime... Et ces images qui "tournent en boucle", les lieux à deux à traverser seule, ça fait beaucoup de choses à supporter... Je pense à toi tout particulièrement aujourd'hui.
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Stana, Alex,
Je ne comprends pas je t'avais répondu Alex et je ne vois pas le texte que je t'ai écris ce matin.
Je suis chez mes parents, ma mère assise dans le canapé en train de lire, même pas un mot pour moi, rien.
J'ai trouvé une activité dans un centre d'accueil pour personnes en difficulté entant que bénévole et ma mère n'a rien trouvé de mieux à dire que je n'allais que rencontrer des gens à problème elle ne m'a même pas encouragée.
Cela fait un mois aujourd'hui qu'Aymeric est parti, je reviens juste d'aller me chercher des cigarettes et toujours cette boule dans la gorge quand je sors et que je passe par des endroits où nous passions avec Aymeric.
J'en ai assez de cette maison étouffante qu'est celle de mes parents, je n'en peux plus de vivre avec eux qui ne me sont d'aucun secours.
Un jour ma mère a osé comparer la mort d'Aymeric à une de mes anciennes histoires où je m'étais faite larguée et que je n'avais plus revu le mec par la suite, genre c'est pareil. Mais merde, on devait se marier avec Aymeric et je l'ai retrouvé mort à côté de moi il y a un mois. J'ai envie de lui hurler dessus en lui disant qu'elle est à côté de la plaque. Pareil quand elle me dit de me booster, mais de quoi elle parle? Me booster alors que je veux mourir elle ne comprend rien à mon état.
Et ma soeur l'autre jour qui m'a dit qu'il fallait que je me mette des coups de pieds et pire l'autre jour je l'ai eu au telephone et parmi tant d'autres choses elle m'a dit que de toutes façons je n'avais pas les idées claires car j'étais cachetonnée c'est le terme qu'elle a employée, oui je suis sous traitement mais je ne suis pas débile.
Alors je fais une croix sur ma famille qui ne comprend rien.
Rien que dans leurs conversations quotidiennes je vois que pour eux la page est tournée.
Je suis en relation avec une assistante sociale pour trouver un logement j'espère qu'elle va assurer et m'aider.
Tiens à l'instant ma mère vient de me sortir que sa vie n'est pas facile à elle non plus mais quelle conne pardonnez moi ce langage mais je la deteste là tout de suite, tout ça parceque je ne veux pas aller dans une jardinerie avec mesparents, mais quest ce que j'en ai à foutre de leurs fleurs.
Elle est partie sans un mot c'est lemonde à l'envers madame fait la gueule.
Je vais devenir dingue si je reste ici.
Elle se retrouverait sans mon père elle serait réduite à rien, moi j'ai perdu l'homme de ma vie elle ne peut pas comprendre. Mais quelle conne! Du moment que je ne fait pas ce "qu'ils jugent bon pour moi" ça ne va pas, mais je demande juste quon me foute la paix et qu'on ai juste des mots gentils pour Aymeric, mais ça non, ils ne comprennent pas.
J'ai envie d'avaler tous mes cachets de mettre fin à cette douleur doublée de cette vie de merde qu'ils me font vivre.
Je crois qu'il lui manque une case à ma mère pour tenir de tels propos, de toutes façons elle n'aimait pas Aymeric, elle ne le connaissait même pas mais que faire contre les à priori?
Je suis effondrée et en colère, incomprise.
Je vous laisse mes Amies, merci pour votre soutient, affectueusement.
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Ouf, Georgia,
en effet t'en entends des vertes et des pas mûres ...
Tiens bon, M.
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Oh oui, Georgia, tu en entends des choses !
Comme nous voudrions te sortir de "là" ; t'aider à trouver un chez toi, bien à toi.
Que cette assistante sociale fasse vite !
Dans cette douleur , il faudrait essayer de ne pas oublier que tu es forte, Georgia ; plus forte que tu ne le crois sans doute.
Ne pas oublier de puiser dans ce si bel amour, pour résister.
Et en espérant qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur, je vais oser plagier Souci pour te dire "tiens bon".
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merci Souci et Ephemere pour votre soutient précieux...
Affectueusement
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Bonjour à toutes celles et ceux qui me suivent.
Ces derniers jours, j'avais un poids en moins étrangement. Je suis allée chez mon psy tout à l'heure "ça allait".
De retour chez mes parents l'angoisse et la tristesse me ressautent dessus. Par desepoir j'ai pris des cachets avec de l'alcool, mais mon corps est habitué au cachets et rien n'y fait. Ma mère est collée devant la télé et moi je suis dans le salon j'écris.
Ce matin on a eu une prise de bec car ma mère juge que je me replis dans un mutisme... mais qu'est ce qu'elle veut que je lui dise? Aymeric me manque, je suis malheureuse, je n'arrive pas à faire mon deuil, ça fait à peine un mois et comme je le disais dans mes posts précédents pas un mot de gentillesse ni de compassion pour Aymeric, pour moi.
Je n'en peux plus de vivre avec mes parents, j'aimerai être chez moi, seule.
J'ai mal, envie de pleurer qui ne sort pas.
Demain j'ai rdv avec l'assistante sociale pour parler du logement, ma mère ose dire que je ne suis pas prête pour partir mais je ne demande que ça : partir de chez eux le plus vite possible, eux qui ne me sont d'aucun secours et qui font comme si RIEN ne s'était passé.
Pourquoi tu m'as laissée seule Aymeric mon Amour? Je suis toute seule sans toi qui étais tout pour moi, je suis perdue, incomprise, j'ai envie de mourir.
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Bonsoir Georgia,
J'espère de tout cœur que cette assistante sociale pourra t'aider.
Même si le mieux être de ces derniers jours n'a pas assez duré, il vient tout de même te montrer que c'est possible.
Que la souffrance peut se faire plus légère ; plus discrète.
Que nous pouvons retrouver un peu de souffle.
Quant à tes parents, ils ne comprennent sans doute pas toute la violence de ta douleur.
Et ne savent pas quels mots mettre sur ce qui t'arrive.
Ni quoi partager avec toi.
Parler ; échanger, n'est pas si facile...
Ici, les flammes de la cheminée allument du rose à mes joues.
Alors, je t'offre en partage cette chaleur qui danse et crépite.
Ne pas oublier, Georgia, le meilleur, le plus beau, le plus doux, sont en toi.
Trésor invisible.
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Oh non Georgia, tu n'as pas à te justifier, je pense que tu le sais... Il n'y a pas à "faire son deuil" alors que ça ne fait qu'un mois! J'espère que voir le psy t'aide à gérer les difficultés avec ta famille et j'espère surtout que vous arriverez à renouer le dialogue. De tout coeur avec toi.
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Bonjour à toutes celles et ceux qui me suivent.
Ces derniers jours, j'avais un poids en moins étrangement. Je suis allée chez mon psy tout à l'heure "ça allait".
De retour chez mes parents l'angoisse et la tristesse me ressautent dessus. Par desepoir j'ai pris des cachets avec de l'alcool, mais mon corps est habitué au cachets et rien n'y fait. Ma mère est collée devant la télé et moi je suis dans le salon j'écris.
Ce matin on a eu une prise de bec car ma mère juge que je me replis dans un mutisme... mais qu'est ce qu'elle veut que je lui dise? Aymeric me manque, je suis malheureuse, je n'arrive pas à faire mon deuil, ça fait à peine un mois et comme je le disais dans mes posts précédents pas un mot de gentillesse ni de compassion pour Aymeric, pour moi.
Je n'en peux plus de vivre avec mes parents, j'aimerai être chez moi, seule.
J'ai mal, envie de pleurer qui ne sort pas.
Demain j'ai rdv avec l'assistante sociale pour parler du logement, ma mère ose dire que je ne suis pas prête pour partir mais je ne demande que ça : partir de chez eux le plus vite possible, eux qui ne me sont d'aucun secours et qui font comme si RIEN ne s'était passé.
Pourquoi tu m'as laissée seule Aymeric mon Amour? Je suis toute seule sans toi qui étais tout pour moi, je suis perdue, incomprise, j'ai envie de mourir.
Ce sentiment de solitude est indescriptible, avec l'autre nous ne formions qu'un.. nous étions à la fois forts et complets.
A présent nous sommes entourés de gens (ou pas) qui sont malgré eux déconnecté de notre réalité.
Je "comprends" ta peine et je t'envoi mon soutien...
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Bonjour Pandor, Alex et Ephemere,
Merci pour vos message de soutient et votre compréhension. Vous n'êtes pas de ma famille et me comprenez mieux qu'eux et m'apportez des mots chaleureux et de la compassion.
Oui, Pandor, nous étions UN avec Aymeric comme toi avec ta Chère Disparue. Se retrouver seule est insoutenable.
Aymeric est enterré à environ 400 km d'où j'habite et ce matin j'éprouvais le besoin d'aller sur sa tombe comme une sorte d'obsession, ça me ferait du bien (je pense) que d'aller lui parler là bas mais c'est trop loin et il faut que je prenne le train et je n'ai pas assez d'argent. Si sa tombe n'était pas si loin je pense que j'y serais chaque jour.
Ce matin je dois me rendre à une réunion organisée par pôle emploi pour se réorienter, c'est une cession qui dure jusqu'au mois d'avril, j'espère que cela va m'apporter quelquechose. Demain rdv avec l'assistante sociale le matin pour l'appart et l'aprés-midi je vais à l'accueil de jour pour les personnes en difficulté.
Jeudi je dois être entendue par la police concernant mon ex mari (j'étais marié en 2006) on s'est séparés en 2009 et divorcé en 2011 je n'ai jamais eu de nouvelles et j'avais refait ma vie loin de penser à lui, je n'ai vraiment pas besoin de ça ce n'est pas le moment.
Bon mon bus est à 10H20 il es temps que je me prépare.
Je pense à vous, affectueusement.
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Nous aussi, Georgia,
Nous qui te lisons, pensons bien à toi.
J'espère que tes rendez-vous de la journée auront été fructueux.
A très vite.
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Bonjour Pandor, Alex et Ephemere,
Merci pour vos message de soutient et votre compréhension. Vous n'êtes pas de ma famille et me comprenez mieux qu'eux et m'apportez des mots chaleureux et de la compassion.
Oui, Pandor, nous étions UN avec Aymeric comme toi avec ta Chère Disparue. Se retrouver seule est insoutenable.
Aymeric est enterré à environ 400 km d'où j'habite et ce matin j'éprouvais le besoin d'aller sur sa tombe comme une sorte d'obsession, ça me ferait du bien (je pense) que d'aller lui parler là bas mais c'est trop loin et il faut que je prenne le train et je n'ai pas assez d'argent. Si sa tombe n'était pas si loin je pense que j'y serais chaque jour.
Ce matin je dois me rendre à une réunion organisée par pôle emploi pour se réorienter, c'est une cession qui dure jusqu'au mois d'avril, j'espère que cela va m'apporter quelquechose. Demain rdv avec l'assistante sociale le matin pour l'appart et l'aprés-midi je vais à l'accueil de jour pour les personnes en difficulté.
Jeudi je dois être entendue par la police concernant mon ex mari (j'étais marié en 2006) on s'est séparés en 2009 et divorcé en 2011 je n'ai jamais eu de nouvelles et j'avais refait ma vie loin de penser à lui, je n'ai vraiment pas besoin de ça ce n'est pas le moment.
Bon mon bus est à 10H20 il es temps que je me prépare.
Je pense à vous, affectueusement.
Comme je te comprends pour l'envie d'aller sur la tombe... Ma petite amie est enterrée à 1000 km de chez moi...
Dis toi qu'à défaut de pouvoir aller où repose leur corps, nous pouvons aller les voir où reposent leur âme, c'est à dire en nous...
Courage ... courage.
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Oui, nous avons besoin d'aller honorer leur mémoire adorée sur leur tombe, avoir un lieu de receuillement, c'est un repère dont nous nous serions bien passé :'( mais un repère tout de même. Je sais que ce n'est pas sa dépouille mortelle qui importe désormais, mais ce fut son corps, que j'ai aimé autant que son âme lorsqu'ils étaient un tout, et j'èprouve le besoin d'en être proche. Je vous comprends.
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Bonjour Stana, Ephemere et Pandor,
Merci pour vos messages, merci d'être là, de comprendre ...
Pandor, comme je te comprends avec la tombe de ta Petite Amie à 1000 km, comme moi, moi c'est moins de km mais je ne peux pas m' y rendre... j'aimerai tant y aller, porter des fleur, un objet, m'assoir et lui parler.
Pour mes rdv ça avance tout doucement.
Je dois mettre le couvert et vous laisser car aujourd'hui 13H rdv avec la Police pour l'affaire de mon ex mari, j'ai vraiment pas envie d'aller dans un commissariat, je serai plus bavarde la prochaine fois.
Pour info à 17H30 je vais pour la première fois à un cours de thai-chi mélangé avec du yoga et je ne sais plus quoi, mon psy m'a conseillé de pratiquer un activité, j'ai peur, je suis nouvelle je ne connais personne, quand j'y suis allée hier pour prendre des renseignemenst j'ai été bien reçue, sympatiquement, on verra. Je me pousse, je me force à y aller. Il le faut.
Affectueusement à bientôt
Encore une fois merci d'être là, merci pour vos messages qui me sont chers.
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Je pense qu'en effet ce peut être très bénéfique Goergia, j'espère de tout mon cœur que ça te fera du bien.
Il y a quelques années j'ai pris moi-même des cours de taï chi et, plus tard, de yoga. C'était des activités d'insertion, donc obligatoires, mais ça m'a été très bénéfique. J'en avais bien besoin,j 'ètais alors dans un très mauvais état d'esprit, b ien qu'èvidemment pour des raisons bien moins graves qu'un deuil-je n'avais pas encore connu le pire et je ne le savais pas :'( mais ça m'a fait un bien ou, psychiquement et physiquement, un véritable apaisement, même lorsque je n'ètais pas bien, le bien-être s'installait progressivement, naturellement, d'autant plus que le taï chi était accompagné d'une musique relaxante, et qu'il était précédé d'une méthode de relaxation, avec une autre musique appropriée. Notre professeur nous guidait de la voix.
C'est d'ailleurs durant ces cours de täï chi que j'ai connu Pierre, il était dans le même groupe que moi :D nous avons été amis avant d'aller plus loin, un an et demi après. Comme ça on se connaissait déjà bien^^
Il y a aussi des musiques relaxantes que tu peux ècouter chez toi, très efficaces aussi, testé et approuvé :)
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Ces techniques sont toutes excellentes
(en tant que "prof" de la plupart d'entre elles le deuil m'a cueilli au milieu ...
je ne peux pas dire qu'elles ont été utiles à mon deuil en soi, heureusement les psys m'ont expliqué que les outils que l'on possède déjà avant les "tsunamis" émotionnels ne peuvent pas jouer le même rôle tout comme eux leurs savoirs lors de leurs deuils ne leur sont pas en eux même utiles ...)
la nouveauté d'une activité de qualité quand on peut l'entreprendre joue elle un rôle par le côté neuf !
oui ne pas hésiter si on peut à pratiquer de nouvelles choses de qualité pour soi ! se faire du bien.
En méditations bien des choses gratuites de qualité sur le net voir le fil "boite à outil" pour quand on ne peut pas aller à l'extérieur.
Prenez soin de vous !
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Un petit bonjour pour toi Georgia, en espérant que cet après-midi ne sera pas trop éprouvant.
Comme toi, comme Pandor, je ne peux pas aller voir Tom. J'ai déposé ses cendres dans l'endroit qui veillait sur nous avant de devoir déménager loin de lui, loin de notre vie, à l'autre bout de la France. Alors j'allume des bougies, presque tous les soirs. C'est mon rituel, mes "petites pensées pour Tom" qui restent allumées la nuit et que je laisse s'éteindre tout doucement.
C'est une super bonne idée le thai-chi-yoga-je-sais-plus-quoi, ce sera un petit moment rien qu'à toi pour souffler. Et puis avec un peu de chance, de l'extérieur on se dira que tu t'es mis un bon coup de pied au cul et on te laissera tranquille! Je croise les doigts!
A tout bientôt
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Bonsoir à toutes celles qui m'ont écrit et toi Pandor,
Malheureusement l'audition à la Police a duré super longtemps et je n'ai pas pu aller au cours de thai chi yoga... Je suis dégouttée car j'en aurai bien eu besoin après cette audition à la Police ainsi que dans le contexte actuel. Je suis vraiment déçue. Bon j'irai jeudi prochain insha Allah comme on dit. J'ai mal à la tête cette audition m'a épuisée.
Je suis trés mal là tout de suite.
En revenant du commissariat à pied accompagnée de ma mère je pensais à tous ces endroits où on passait avec Aymeric quelquefois il y a une sorte de léger mieux être qui est là mais là le mal être est revenu en force.
Ce matin j'ai fait une simulation sur le site de la caf pour voir à combien je pouvais prétendre d'apl cela reste approximatif mais 256€ ce n'est pas négligeable, il faut que j'imprime ce papier et que je prenne mon courage à deux mains : appeler les propriétaires qui font paraître des annonces et aller visiter, mais je manque de confiance en moi et puis je n'ai pas de garant pourtant il y a le fsl qui prend en charge les loyers impayés s'il y a lieu, la caution payée ainsi que le premier loyer mais j'ai peur que les proprios soient réticents mais il faut que je tente ma chance pour tenter d'avoir un chez moi ENFIN.
Comme je suis mal là tout de suite en vous écrivant, j'ai envie d'hurler. Je suis devenue haineuse des gens en vie alors qu'Aymeric est parti, c'est terrible cette impression.
J'ai mal...
A bientôt mes Amis,
Affectueusement.
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tu nous disais cf http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/mon-amour-parti-le-17-janvier-2017/msg82985/#msg82985
avoir rendez vous avec l'assistante sociale
que t'a t'elle dit ?
affection
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Bonsoir, Georgia,
J'ai bien envie de souffler très fort.
Très très fort,
Pour chasser le mal-être de ce soir et l'envoyer loin de ton ciel.
Prends soin de toi.
Je te souhaite une nuit douce, sereine, et sans pluie salée sur les joues.
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Bonjour Qiguan, Ephemere,
merci pour vos message, tput à l'heure à Leclerc j'ai rencontré un ami d'Aymeric avec qui j'ai parlé il pleuré, il avait rêvé d'Aymeric et moi, j'étais émue, je l'ai salué et laissé, je me dis que j'aurai du attendre q'uil termine ses achats et rester avec lui.
Pour l'assistante sociale vue que je n'ai pas de garant elle m'a parlé du fsl qui garanti le paiement des loyers, la caution et leprmeier loyer, sinon niveau logement social je ne suis pas prioritaire l'attente est trèe longue, elle ne peut pas faire grand chose pour moi.
Il faut que je trouve le cran d'aller voir les propriétaires qui mettent des annonces, j'ai perdu toute confiance en moi ça va etre dur mais je suis motivée car je ne peux plus vivre chez mes parents, ça empire de jour en jour. Je ne supporte plus cette cohabitation, les repas pesants etc... et toujours aucun soutient, pas un mot sur Aymeric.
Je mets tout en oeuvre pour aller mieux (démarches, bénévolat, projet de thai chi...) mais j'ai encore pris des cachets avec de l'alcool car au final la douleur est plus forte que l'envie de survivre.
Mes parents m'ont déposée à Décathlon tout à l'heure pour que je m'achète un bas de survet et on est passé devant l'hôtel où nous habitions avec Aymeric lorsqu'il est parti, leslarmes sont montées, je suis sûre que mes parents n'ont même pas pensé au mal que ça me faisait de repasser par là.
Je tiens à m'excuser auprès de Pandor de parler de médicaments mais j'écris la vérité mais je pense à toi Pandor quand j'écris.
J'hésite à ressortir pour aller voir un ami d'Aymeric, je ne sais pas si ça va me faire du bien d'aller chez lui et il faut déjà qu'il soit là.
Mes propos sont vraiment décousus j'écris comme ça vient.
Mes parents ne sont pas là j'appréhende quand ils vont rentrer.
Que vais je faire ce week end? Je ne connais personne sauf Stéphanie receptionniste à l'hôtel où nous étions avec Aymeric
Elle n'est pas tout le temps dispo et la voir me fais souffrir car ça me ramène à quand nous vivions ensemble dans cet hôtel avec Aymeric, elle nous appréciait tous les deux et elle est touchée par ce qui se passe elle essaye de m'aider elle est même prête à venir visiter les appart avec moi quand je commencerai mes démarches, vraiment elle est super.
Je ne sais pas quoi faire, j'ai mal, Aymeric me manque, j'aimerai entendre sa voix qui m’interpellait par des mots doux et gentils, ses bras mes manquent, nos conversations... On ne faisait qu'UN.
Affectueusement
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Oh Georgia,
ne fais pas de bêtises avec l'alcool et les cachets, je sais que je n'ai pas de conseils à te donner mais je ne peux pas lire ce que tu viens d'écrire et rester de marbre. Aujourd'hui rester seule n'est peut-être pas la solution, alors j'ai envie de te dire oui, n'hésite pas à aller voir l'ami d'Aymeric, Stéphanie, mais ne reste pas seule. Partage avec eux ce que tu ressens, dis leur les mélanges que tu as fait.
Avoir ton petit chez toi va certainement prendre un peu de temps mais tu vas pouvoir le faire, laisse toi le temps de trouver la force de faire les démarches.
Et peut-être, si tu sens que cela est juste pour toi, n'hésite pas à te faire accompagner par un professionnel, à intégrer un groupe de parole, cela pourrait peut-être t'aider, te soutenir.
prends soin de toi Georgia
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Bonsoir Georgia,
Je rejoins Mononoké : alcool et médicaments ne font pas bon ménage.
Et nous ne pouvons que t'encourager à prendre soin de toi.
Tu avances, doucement, pas après pas, mais tu avances, Georgia.
Vois : les démarches entreprises. Ce n'est pas rien.
Bien sur, elles n'apportent pas toujours de solution immédiate.
Mais tu as déjà le courage de les faire, ces démarches. Elles sont nécessaires, et porteront leurs fruits, demain ou après-demain.
Et c'est bien que tu puisses compter sur le soutien de Stéphanie, notamment, pour la visite des appartements.
Nous ne sommes pas à tes côtés dans la géographie, mais par le cœur, ça oui.
Nous sommes tout près de toi.
Et t'offrons notre soutien.
Douce nuit à chacune ; à chacun...
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Bonjour Mononoké et Ephémère,
Cette nuit j'ai mal dormi, reveillée toutes les heures à peu près et là je me suis levée à 6H.
L'ami que je devais aller voir n'est pas Stéphanie, mais un copain d'Aymeric, je n'y suis pas allée.
Oui je sais alcool et médicament ne font pas bon ménage mais sur moi ça ne fais rien mon corps étant habitué au médicaments d'ailleurs je vais arrêter car ce n'est pas bon pour mon corps et en plus ça ne me procure aucune sensation d'évasion.
Hier j'ai dit à ma mère que j'avais rencontré un ami d'Aymeric qui pleurait... elle a eu une réponse bateau sans aucune émotion et a mis un terme à la conversation, quand c'est comme ça j'ai envie de lui hurler dessus ma douleur, ma douleur d'avoir perdu Aymeric dans de telles circonstances et ma douleur par rapport à ses réactions abjectes.
Récemment ma soeur a eu des problèmes avec sa belle fille qui a porté plainte car son père (le mari de ma soeur) lui avait mis une claque et c'était cela qui faisait la UNE de ses conversations tous les jours, quand j'entendais ma mère parler avec ma soeur au téléphone de ce problème apparemment capital je les haïssais toutes les deux.
Aussi j'ai été mariée en 2006 (mariage raté, ce n'était pas l'amour de ma vie divorce rapide) et il se trouve que mon ex mari est en prison j'ai été auditionnée pendant plus de deux heures par la police pour les faits graves qui lui sont reprochés, eh bien là ma mère était à fond dans l'histoire alors que mon ex mari je m'en fous complètment il a fait des conneries il est en prison c'est comme ça ce qui me tourmente vraiment c'est le départ d'Aymeric, lui c'était l' Amour de ma vie. Mes parents n'aimaient pas Aymeric et ils me le font bien ressentir avec leur attitude. Je ne veux pas aller à la confrontation et leur dire ce que je pense de leur comportement inhumain concernant le départ d'Aymeric, ça tournerait au clash et je ne suis pas assez forte pour endurer cela, alors je laisse le temps passer, j'encaisse.
Mais si ils savaient comme je leur en veux.
Pour les appart je regarde sur le bon coin, là il y a une annonce, mais j'attends le début du mois prochain pour entamer des démarches et puis il faut que je le dise à mes parents ça ne va pas être évident car paradoxe ils ne s'occupent pas du décès d'Aymeric mais me considèrent trop fragile pour prendre un appart. En plus j'ai besoin d'eux pour déménager car je n'ai personne. Mais là je suis à bout, je ne supporte plus cette cohabitation, cette maison, l'attitude de ma mère, j'ai besoin d'être CHEZ MOI. Il va falloir que j'argumente lorsque je vais leur annoncer que j'entame des démarches pour partir.
Pour changer, hier, j'ai acheté un bas de survet pour le thai chi, le prochain cours est jeudi de 17h30 à 18h30, c'est 5€ le cours d'essai, mon psy m'a conseillé de pratiquer une activité. ET tous les mercredi je vais à l'association servir des boissons (là où j'allais de temps en temps avec Aymeric) d'ailleurs quand j'y suis allée mercredi dernier le bruit avait couru que nous étions décédés tous les deux.
Je ne sais absolument pas ce que je vais faire ce week end.
Je pense à vous tous qui souffrez comme moi, je remercie chaque personne qui m'a écrit.
Affectueusement
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Georgia,
Je te souhaite douceur, en espérant que tu trouves un peu apaisement dans tous tes tourments.
tendrement
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Merci à toi, Georgia, de partager cela avec nous.
Il semble que, même si vos relations sont complexes, tes parents ne soient pas indifférents à certaines de tes difficultés, comme celles qui sont liées à ton précédent mariage, par exemple.
En te lisant, j'ai songé à une amie, qui elle aussi a perdu son compagnon. Lequel n'était pas du tout apprécié par sa famille.
Elle me disait récemment que ses parents qui l'ont soutenue dans d'autres circonstances, n'ont jamais montré la moindre empathie pour elle face à la douleur dans laquelle l'a plongée le décès de son aimé. Et continuent à faire comme si rien ne s'était passé.
Elle en est toujours troublée, et cherche à comprendre.
C'est ainsi que nous nous demandions toutes deux dernièrement, si cette apparente indifférence, pourrait au moins pour partie, s'expliquer par le fait que notre chagrin est trop insupportable pour notre entourage qui est impuissant à nous consoler...
Et puis, par le fait que la force de notre peine vient dire la force de nos sentiments pour celui qui n'est plus.
Que peut-être, pour les familles qui n'approuvaient pas cet amour, notre douleur visible est une preuve de plus. Une preuve de trop, de la puissance du lien qui nous unissaient. Et contre lequel ils ne pourront plus jamais rien...
Je t'envoie en partage, le ciel bleu et le soleil qui éclairent mon paysage ce matin.
Bien affectueusement à toi.
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si cette apparente indifférence, pourrait au moins pour partie, s'expliquer par le fait que notre chagrin est trop insupportable pour notre entourage qui est impuissant à nous consoler...
Cette remarque vient régulièrement s'immiscer dans mes pensées. La mort est tellement un sujet tabou qu'aujourd'hui, on ne sait plus y faire face, la maladresse et le malaise des uns et des autres, qui pourtant nous aiment et veulent notre bien me semblent être inévitables ; nous devons donc, en plus de notre douleur, composer avec. (Je ne parle évidemment pas des personnes toxiques, qui, je rejoins là aussi, Ephémère, sont à éviter le plus possible)
Je t'écris tendresse et affection, à défaut de pouvoir t'offrir autre chose.
J'en profite pour remercier Ephémère : je te lis avec beaucoup de plaisir, tu as toujours les mots qui semblent être les plus adéquats, une clairvoyance assez extraordinaire et une façon de dire les choses si fluide !! MERCI
Si tu écris un livre, ou un recueil de poésie, je serai ta 1ere fan, et la 1ère à l'acheter ;)
bisouxxx
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Merci pour vos messages à toutes.
IL y a des moments où il y a un léger "mieux" qui dure peu de temps pour laisser place à l'immense chagrin que j'ai.
Tout à l'heure je suis allée en ville chercher un cadeau pour l'anniversaire de ma nièce avec ma mère, et à chaque instant je pensais à Aymeric car nous sommes passées par des endroits où nous allions tous les deux.
J'ai vu une annonce pour un studio dans une agence, j'y suis allée mais la personne qui s'occupe des locations est en vacances il faut que j'y retourne début de semaine prochaine en espérant qu'ils acceptent le fameux FSL.
On dirait que mes parents ne sont pas contre le fait que je cherche un chez moi, c'est un point important.
ET vivement que je sois chez moi, je suis prête à prendre le premier logement venu tellement j'ai besoin d'être chez moi.
Je pense à vous toutes et tous qui avez la même peine que moi, je ne suis pas seule et vous me comprenez.
Affectueusement
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Comme tu avances, Georgia !
Il semble que tu aies réussi a évoquer avec tes parents l'idée que tu pourrais chercher un chez toi...encore un pas en avant !
Et puis surtout, tu fais l'expérience de ces "légers mieux", qui bien que trop brefs, permettent de reprendre souffle, et d'élargir notre horizon.
Je sais bien, que lorsque la douleur revient, elle reste encore bien trop violente.
Mais ces moments de moindre mal, qui entrouvrent la porte sur un futur moins douloureux, sont porteurs d'espoir.
Et c'est si important.
Douceur et tendresse.
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Encore juste une petite ligne pour remercier Mononoké qui est vraiment trop indulgente avec moi...
Douceur, douceur...
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Oh non,Mononoké n est pas indulgente avec toi....c est bien vrai...
Je serais donc ta 2eme fan ..
Affectueusement
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Bonjour Ephemere et tous ceux et celles qui me suivent
merci pour ton message. Oui j'ai des moments de "répit" c'est court mais ça me permet de "souffler" et de faire ou d'envisager des choses.
Par contre quand la vague de la douleur revient, elle me submerge complètement et là je ne sais plus quoi faire pour apaiser cette souffrance.
Oui c'est un grand pas en avant pour le logement, j'ai vu une annonce dans une agence mais la personne qui s'occupe des locations est en vacances, je crois qu'il y aura quelqu'un qui pourra me renseigner demain, je prie pour que le propriétaire accepte le FSL (je n'ai pas de garant et c'est le Conseil General qui garanti le paiement des loyers impayés s'il y a, qui paye la caution et le premier loyer) c'est aussi bien qu'un garant "normal" je demanderai demain à l'agence si on peut passer par le FSL pour accéder à la location, je l'espère.
Cet après midi mes parents vont marcher j'hésite à aller avec eux, mais c'est peut être mieux que j'aille marcher sinon je me connais je vais craquer et essayer de m'assommer à coup de médicaments, ce qui ne sert à rien.
Jeudi dernier je n'ai pas pu assister au cours de thai chi-yoga, je compte bien y aller jeudi prochain mais j'ai peur je ne connais personne, je vais être la nouvelle qui ne connait rien, j'ai perdu toute confiance en moi, mais je me dis qu'il faut que j'y aille pour voir du monde et surtout pratiquer une activité physique et cette discipline ne peut être que salvatrice pour moi qui suis déprimée, attristée, stressée qui manque de confiance en moi je pense que cela peut m'aider.
Mercredi je vais à l'association où je suis bénévole (là où j'allais de temps en temps avec Aymeric).
Tout à l'heure ma mère me lisait les horoscopes de mon père et d'elle et en venant à moi elle me dit "bon je ne lis pas côté coeur car pour l'instant c'est en stand by" . Encore une maladresse, en STAND BY? Mais Aymeric était l'homme de ma vie et il n'est plus là elle s'imagine quoi? Que je vais tomber dans les bras de quelqu'un dans quelques temps? Jamais quelqu'un ne m'aimera au point où Aymeric m'aimait j'en suis convaincue, je ne veux entendre parler de personne d'autre que lui , c'était lui et personne d'autre. Je ne sais pas ce qu'elle croit ... elle ne se rend pas compte, une fois de plus j'ai encaissé.
Bref voilà les nouvelles, nous en sommes toutes et tous au même point, notre moitié nous manque, c'est dur, mais on doit sortir la tête hors de l'eau et ... vivre...j'aimerai tellement qu'il soit là...
Affectueusement
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Oh Georgia, les maladresses de notre entourage... A nous tous, nous pourrions écrire un recueil, je pense.
Tu as perdu confiance en toi ? Mais tu fais tant de choses déjà.
Même si les vagues de douleur qui se succèdent sont encore puissantes, tu avances.
Prends soin de toi ; sans oublier que tu es plus forte que tu ne le crois.
Je te souhaite une nuit sereine.
Affectueusement.
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Oui j'ai des moments de "répit" c'est court mais ça me permet de "souffler" et de faire ou d'envisager des choses.
Par contre quand la vague de la douleur revient, elle me submerge complètement .
Que cette phrase me semble vrai!! je me rends compte aujourd'hui que les moments de répits sont plus longs....
tendrement
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Bonjour Mononoké et Ephémère,
Merci pour vos messages.
Oui, finalement je suis peut être plus forte que je ne le pensais. Aujourd'hui il y a toujours l'absence d'Aymeric mais "je vais bien" enfin je crois, car je me suis tellement blindée ...
Et l'idée d'avoir un "chez moi" m'encourage et me rend plus "forte".
PAr contre je n'ai plus confiance en moi par exemple pour aller dans une agence immobilière et expliquer mon cas. Je me sens fragile et j'ai peur de fondre en larmes si une personne a un mot plus haut qu'un autre, je ne sais pas si vous voyez ce que je veux dire....(parceque je n'ai pas de garant, que je dépend du FSL etc...)
Il n'y a pas 36 solutions si je veux un chez moi je dois aller dans au moins une agence et exposer mon cas, mais j'ai peur...
Aymeric serait avec moi tout serait si différent...
Merci pour vos messages qui m'encouragent et me réconfortent, je pense à vous et vous envoie des pensées positives.
Affectueusement
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Georgia,
qu'il est plaisant de te lire, de lire tes espoirs..
Tu sais si tu fonds en larme et bien tant pis,... et puis quand tu iras, si ça peut te donner du courage, dis-toi qu'on sera tous derrière toi :)
tendrement
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Je rentre d'une visite dans une agence. Alors voilà qui dit FSL dit "pas de travail" = non.
Je n'ai même pas eu la présence d'esprit de dire qu'actuellement je touche une pension d'invalidité avec incapacité d'exercer une activité professionnelle j'ai dit "merci bonne journée au revoir".
Et je suis rentrée et je vous écrit.
Aujourd'hui n'était pas le bon jour. Je suis dépitée et j'ai pensé à si Aymeric avait été là il aurait eu de la répartie, lui il en avait tout le temps, je l'aimais pour ça, rien ne lui faisait peur.
Je vais élaborer un "speach" pour mes prochaines visites, mais il me faut quelquechose qui tienne la route, comme Aymeric l'aurait fait.
Une fois de plus en marchant dans les rues je repassais par où nous sommes passé tant de fois.
En marchant tout à l'heure quelqu'un m'a interpellée et m'a demandé "il est où Kikay?" (c'était le surnom d'Aymeric). Je lui ai expliqué et il est parti en me disant qu'il était désolé, ça juste avant que j'aille à l'agence.
Je viens de finir la bouteille de Bayley que j'avais achetée celle qui était officiellement dans le bar de mes parents, je leur avait dit que c'était pour prendre l'apéritif avec eux, tu parles ça m'est arrivé de boire seule l'après midi si bien qu'elle est vide, et j'en ai vidé deux autres comme ça que je n'avais pas "déclarées" à mes parents.
J'ai décidé d'arrêter de boire cette chose car ça ne sert à rien.
Je pensais que ça "allait mieux"mais non, je m'aperçois que ces derniers temps j'étais dans une sorte de "il ne s'est rien passé" et même que je m'en veux d'être passée par cette phase, je dois être difficile à comprendre...
J'essaye de faire des choses, j'essaye tout, mais Aymeric est parti et ne reviendra pas.
Je pense déjà à quand les beaux jours vont arriver, comment ne pas penser à lui et à quand on se voyait, et quand l'été va arriver, puis Noël, le nouvel an tout ce que nous avons passé ensemble comme moments.
J'ai tant à écrire sur Aymeric, tant à vous dire. Voilà que je retombe dans l'ombre.
A chaque fois que j'avais un problème je lui en faisais part et là par exemple ce refus de l'agence je ne peux pas le lui confier, il y a tant de choses que j'aimerai lui dire et il n'est plus là.
Bon demain je vais voir mon psy et mercredi je fais du bénévolat c'est déjà ça.
IL me manque tellement... mais j'ai l'impression que dans ma tête quelquechose me force à annihiler(je ne sais pas comment ça s'écrit) quelque chose me force à tourner la page et je trouve que ça va trop vite, je ne comprends pas ce qui m'arrive.
Tendres pensées pour ceux et celles qui ont mal...
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Mononoké, on a posté en même temps je crois. Oui je peux écrire des choses pleine d'espoir mais là je suis vite retombée...
Affectueusement, tendres pensées pour toi
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oh Georgia,
tu sais c'est très récent pour toi, il est" normal" que tu aies des moments où tu redescends au plus profond de ta souffrance. Moi, ça fait 5 mois, et j'oscille continuellement entre des états différents : répit, douceur, tristesse, douleur intense.... comme une roue qui tourne et qui choisie pour moi dans quel état je vais me trouver, et ce pour un temps indéterminé.
Tu sais, les conseils ne servent pas à grand chose, parce que l'on réagit tous différemment et notre deuil est unique, mais je vais quand même me permettre de t'en donner un : essaie de ne pas culpabiliser, de ne pas t'en vouloir d'avoir pensé "que ça allait mieux", si on peut profiter de quelques moments de paix, de sérénité, alors allons y gaiement, ces moments de "pause" dans notre souffrance, nous permettent un peu de nous ressourcer pour pouvoir affronter les moments plus raides.
Et comme je te comprends, nous vivons une période extrêmement pénible, c'est le moment où nous avons le plus besoin d'eux et nous devons l'affronter sans eux. Que c'est difficile. Nous devons, aujourd'hui apprendre à vivre les choses seul(e)s.
Laisse-toi le temps, offre toi de la douceur, je ne crois pas que nous ayons à tourner la page, nous allons simplement essayer de continuer sur notre route, sur celle sur laquelle nous avancions avec eux, mais cette fois-ci sans leurs pas à côté de nous, sans leurs pas certes, mais pas sans l'amour, cet amour restera avec nous, et en nous jusqu'à la fin
bien tendrement
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Bonjour Mononoké,
Je viens de te lire et ton message m'a fait du bien. Je te remercie. Comme tu dis nous ne savons pas dans quel état nous allons nous trouver tel ou tel jour.
Ce matin au réveil, j'étais très mal, triste, préoccupée, inquiète ou je ne sais quoi. Je me suis levée et cela s'est estompé.
Il pleut dehors, ce temps n'est pas des mieux pour remonter le moral.
Aujourd'hui j'ai rdv à 15 h avec mon psy, je vais lui demander des conseils car je n'arrive pas à appeler les particuliers pour les annonces de locations d'appartements, j'ai peur, je ne sais pas quoi dire.
Je touche une pension d'invalidité pour mes problèmes psychologiques... cette pension constitue mes seuls revenus. Si on me demande pourquoi je touche une pension, pour quelle raison je ne travaille pas... je me vois mal répondre que c'est à cause de problèmes psychologiques, je vais être placée dans la case "débile, folle" .
Je ne sais vraiment pas quoi dire à un propriétaire.
Affectueusement
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Bonjour Georgia,
Je voudrais bien t'envoyer un peu de soleil, mais ici aussi, le ciel a décidé d'arroser le paysage.
Et je te rejoins : il semble que le gris de la météo déteigne sur notre moral.
Ne nous laissons pas faire !
Allez, je t'offre une tasse de thé bien chaud...
Pour ce qui concerne les propriétaires, ou les agences, ils n'ont pas à te demander pour quelle raison tu perçois une pension d'invalidité.
Ta santé ne concerne que toi ; les difficultés qui y sont liées sont de l'ordre de l'intime.
Ce n'est tout de même pas pour rien qu'il existe un secret médical, hum ?
Mais bon, comme certains se croient tout permis, et n'hésitent pas à être indiscrets, tu peux éluder en disant que tu as des problèmes de dos par exemple...
Fais le sans culpabiliser, car ce sont eux qui sont dans leurs torts....
Je forme le vœu bien sincère que ta recherche soit fructueuse.
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Bonsoir Georgia,
comme Ephémère a raison, ça ne les regarde pas, et leur donner une réponse qui te convient et leur conviendrait semble de mise.
Je souhaite que ton entrevue avec ton psy t'aura fait du bien et que tu puisses appréhender ta nuit sereinement, je te souhaite qu'elle te soit la plus douce possible
chaleureusement
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Bonjour Ephémère et Mononoké,
Mille merci pour vos messages.
Mon psy à qui j'ai demandé conseil pour ce problème d'invalidité m'a répondu la même chose que vous me conseillez, il m'a dit de répondre avec le sourire qu'il s'agissait d'une problème personnel et qu'il y a le secret médical.
Merci pour ton souhait Ephémère, je n'ai pas encore appelé de propriétaire : la peur...
Jeudi je dois aller dans une agence où il y a une annonce qui m'interresse je vais me préparer à appliquer les conseils de mon psy et les vôtres.
Mon psy m'a dit de dire que de toutes façons je percevais des revenus fixes tous les mois.
A part ça, ce matin je me suis encore réveillée mal.
Cet après midi je vais faire mon bénévolat de la semaine.
Il pleut.
Quand je suis allée voir mon psy en parlant d'Aymeric j'ai versé quelques larmes...
J'ai hâte d'avoir mon chez moi pour pouvoir me recueillir en paix...
Il faut que mon état d'esprit change afin que j'arrive à appeler les propriétaires, il faut que cette peur me lâche.
Affectueusement
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Bonjour je m'appelle Muriel et comme vous j'ai perdu mon époux '' mon amour'' brutalement ce 11 janvier 2017 à 52 ans,
Nous avions 26 ans de mariage des enfants et petits enfants et nous nous aimions. Je l'ai retrouvé mort le matin dans la salle à manger, il est mort d'un infarctus.
Je comprend très bien ce par quoi vous traversé ''même si chaque douleur, de chaque personne est différente, on ne peux pas vraiment rejoindre l'autre''. Le choc total, la sidération, l'incompréhension et les pourquoi... culpabilité (je n'ai pas vu, je n'ai pas su, j'aurai du... et la douleur intense, tristesse, chagrin ... le coeur broyé par la souffrance, vivre sans lui, que va être mon avenir... la vie de couple perdu, notre présent, notre futur, les rêves anéanti par un tsunami.
Je suis dans la phase ''des vagues émotionnelles de douleurs intenses'' quand ça m'arrive je prends la voiture et je vais dans la forêt pour crier à Dieu ma souffrance, je suis chrétienne engagée et je m'accroche à Dieu pour survivre. Le fait d'aller déverser mes émotions apporte un peu d'accalmie jusqu'à la prochaine crise de larme. Pour l'instant j'en suis là.
J'aimerais vous témoigner toute mon empathie, je sais que je ne peux apaiser votre douleur, mais voilà justes avec ces mots vous le dire.... prenons courage, il y aura bien une sortie du tunnel.
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Bonsoir Georgia,
j'ai envie de te conseiller de te laisser le temps, personnellement j'essaie de bannir de mon vocabulaire, les "il faut", sois douce avec toi, je te trouve courageuse. Dans le deuil nos émotions sont décuplées, du coup, nos peurs aussi. Je suis sûre que tu vas y arriver. Prends tout ton temps, on vit tellement de souffrances, de pressions que si l'on ne s'en rajoute pas, on se fait un beau cadeau ;-)
faisons-nous des cadeaux, nous en avons tant besoin, offrons-nous de la douceur, indulgence,.. ;)
tendrement
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Bonsoir Muriel,
Un petit message pour t'accueillir sur le forum, c'est bien que tu nous aies laissé ce petit mot. Et, tu as raison, nos deuils sont différents, nous cheminons comme nous le pouvons avec notre vécu et nos croyances mais il est vrai qu'ici j'ai l'impression que l'on se comprend, en tout cas l'on sait la violence de cette douleur, de ce chagrin, de cette déchirure.
Que ces vagues de douleurs sont difficiles à vivre, elles débarquent sans crier gare, et l'on n'a plus qu'à attendre qu'elles passent, mais au creux de la vague, cette pensée est casi-impossible à apercevoir.
N'hésite pas à revenir écrire lorsque tu en as besoin, l'accueil y est chaleureux
affectueusement
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Bonjour Jem-Muriel 51 et Mononoké,
Merci pour vos messages.
Jem-Muriel 51 merci pour votre empathie, en effet les circonstances se ressemblent, moi aussi je suis croyante je suis de confession musulmane mais pour moi c'est pareil nous croyons en un Seul Dieu, suite au départ d'Aymeric j'ai essayé de prier mais je ne retrouvais plus cette foi que j'avais avant, j'ai abandonné la prière mais j'ai l'intention de la reprendre, je demande à Dieu de me redonner la foi et cette joie qu'on trouve dans la foi. Je m'adresse tout de même à Lui pour Lui demander la paix de l'âme d'Aymeric, je Lui demande de m'aider à surmonter cette épreuve et surtout de retrouver la foi. Ma grande question est "si je m'étais réveillée plus tôt..." aurai je pu le sauver? Le choc fut tellement violent quand le médecin du SAMU m'a dit que c'était fini que je n'ai même pas eu la présence d'esprit d'aller étreindre Aymeric une dernière fois et j'en ai pleuré lorsque j'ai parler de ce grand regret à mon psy.
Je suis retournée vivre chez mes parents qui ne me consolent pas et qui n'ont aucun mot pour Aymeric. J'ai hâte de trouver un chez moi pour vivre à ma façon et pouvoir plus me recueillir seule.
Je suis de tout coeur avec vous même si je ne peux enlever votre peine. Je trouve un peu de réconfort auprès des amis qu'Aymeric avait, nous parlons de lui, enfin je peux m'exprimer et laisser couler les larmes.
Mononoké, oui tu as raison il faut se laisser le temps, pour l'instant je suis incapable d'appeler un propriétaire ou de retourner dans une agence, moi aussi je banni cette expression "il faut". Je te remercie pour cette tendresse de tes messages et ta compréhension. Pourtant j'ai hâte de me retrouver enfin chez moi, mais la peur de m'adresser à quelqu'un me paralyse. J'espère que cet état va changer pour laisser place à un retour à la confiance en moi.
Au fait Ephémère, j'ai oublié de te remercier pour cette tasse de thé proposée si gentillement, j'espère que tu me liras et que tu verras que je ne t'ai pas oubliée.
Encore une journée grise et l'absence si pesante...
Courage mes Amis(es) je pense à vous, affectueusement.
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Bonjour Georgia,
Ne sois pas inquiète, je sais bien que nous ne nous oublions pas.
Et pour réchauffer un peu cette "journée grise" qui s'annonce pour toi, je t'envoie le petit coin de bleu qui résiste aux nuages ce matin.
Le soleil est pâle et timide.
Je ne sais qui vaincra dans ce combat entre giboulées et douceur printanière.
Portes et fenêtres ouvertes, ou thé au lait bien chaud au coin du feu ?
Les deux.
Voilà, je t'offre les deux...
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j'hallucine, ma mère qui ne me parle jamais d'Aymeric, qui ne me soutient pas, bref, elle vient d'apprendre que le mari d'une amie a fait un AVC et elle vient me dire ça, à moi... en me disant c'est grave.
Pardonnez mon langage : mais qu'est ce que j'en ai à foutre? Mais comment peut elle me dire ça? J'ai perdu celui que j'aime!
Je ne lui ai pas répondu, j'ai totalement ignoré ses paroles. C'est à se demander si elle a toute sa raison? Je suis révoltée, et une fois de plus je me tais pour éviter le clash.
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Tu as raison, Georgia, d'éviter le clash...
Viens plutôt ici, nous dire ta révolte. Nous la comprenons si bien...
Courage à toi...
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Merci Ephémère pour tes messages réconfortants. Hier après midi je suis allée à l'accueil de jour, là où je fais du bénévolat le mercredi, pour voir les copains d'Aymeric, surtout pour fuir la maison... Quand je vais là bas ça me fait du bien et du mal. Ensuite je suis rentrée et sur la route, je parlais à Aymeric, les larmes ont coulé jusqu'à ce que je rentre, je me suis faite un thé, je pleurais encore. Ensuite j'ai "parlé" de mon mal être à une amie par message privé facebook. Elle pensait que mes parents me soutenaient et fût surprise quand je lui ai dépeint le tableau.
Comme je lui ai "dit" je reste polie, gentille, très effacée, mais j'ai envie de hurler.
Si seulement j'arrivais à appeler les propriétaires pour les appartements, mais gros blocage. J'espère que ça va passer et que je vais réussir à appeler.
C'est le week-end, je ne sais pas ce que je vais faire... à part aller m'acheter des cigarettes...
Je pense à vous tous et toutes qui souffrez comme moi, je ne suis pas seule et je me sens comprise sur ce forum.
Merci à tous ceux et celles qui communiquent avec moi.
Ephémère merci pour les tasses de thé!
Je vous souhaite de réussir à respirer, à vivre, à avancer...
Affectueusement.
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bonjour
as tu été au cours de Taï chi Yoga ? cela a t'il été positif pour toi.
petite suggestion, mais peut être y as tu pensé déjà :
Tu as du temps fais de la programmation visualisation mentale pour l'appel aux propriétaires = tu imagines en détail comme si c'était vrai, le plus réaliste possible
peut être as tu un(e) ami(e) qui peut "jouer" avec toi le propriétaire et ainsi par mise en répétition tu pourrais t'entraîner et cela pourrait être une aide
affectueusement
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Bonjour Qiguan,
Merci pour ton message et les conseil pour appeler les propriétaires... Je pense laisser passer un peu de temps même si la situation est urgente que je ne supporte plus d'être chez mes parents, le temps peut changer les choses et l'état de mon esprit et oui en attendant, je vais me concentrer et imaginer une conversation entre un propriétaire et moi, je vais m'entraîner.
Pour ce qui est du thai chi : grosse déception. Ce cours comprenait tout sauf du thai chi comme on se l'imagine.
En plus le niveau était très élevé, les élèves pour la plus part sont là depuis septembre et moi je débarque.
Pour tout te dire j'ai eu envie de partir pas longtemps après que le cours ait commencé mais par respect pour le prof et les élèves et aussi pour moi même je suis restée. Après j'ai discuté avec une femme qui est très assidue à plein de cours elle est vraiment à fond dedans et s'y connait, elle m'a donné quelques conseils, ça m'a fait réfléchir. Si je m'abonne j'ai droit d'aller à tous les cours et utiliser toutes les machines, elle m'a conseillé de renforcer mes muscles et d'aller à certains autres cours. Je vais réfléchir, j'aimerai y retourner et leur demander si je peux m'abonner pour un mois car si j'en reste à ma première impression sur ce premier cours je laisse tout tomber et je ne veux pas laisser tomber. Par contre j'ai besoin de conseils, ils sont plusieurs à la salle de sport c'est leur job et je leur demanderai .
Pareil ce fichu manque de confiance en moi et là...
J'ai un grand travail à faire sur moi même.
Ces temps ci je revois souvent les images du matin où Aymeric est parti, ça me hante. Bien sûr il me manque chaque seconde. Il y des des moments pires que d'autres, des moments insupportables, mais vous connaissez tous(tes) cela, je ne suis pas seule, je viens ici pour m'exprimer je vous remercie tous(tes) pour votre "écoute" , votre empathie, vos conseils et tout ce que vous pouvez m'apporter.
Affectueusement.
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Bonjour Georgia,
Je crois que tu as raison de prendre le temps, avant d'appeler les propriétaires ou les agences, pour ton appartement.
C'est important de se faire confiance, d'être à l'écoute de soi-même.
Alors si tu sens que c'est trop difficile, c'est que le moment n'est pas arrivé.
Bien sur, vivre chez tes parents est compliué, et tu aimerais avoir ton chez toi.
Mais parfois, entre deux solutions, il faut choisir la "moins pire", en attendant de pouvoir accéder à la meilleure.
Et c'est plutôt une preuve de sagesse que de ne pas se précipiter.
Est-ce que ton "psy" peut t'aider dans le cheminement que tu veux faire, et t'apporter le soutien dont tu as besoin ?
Ici, le temps est maussade.
Le ciel pleure, encore et encore.
Mais le feu qui danse et crépite dans la cheminée, apporte une douce chaleur que je t'offre en partage.
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Bonjour Ephémère,
Merci pour ton message plein de positivité.
Oui tu as raison je vais finir par reprendre confiance en moi, à ce moment, je pourrai appeler les propriétaires.
Mon psy? Oui, il m'aide beaucoup, surtout il comprend bien l'impact du choc, la peine que j'ai, mon état. Il me donne des conseils (par exemple il m'a indiqué que dire si on me demande pourquoi je touche une pension d'invalidité etc)
Je suis inscrite à un programme "retravailler dans l'ouest" par mon conseiller Pôle Emploi et la dame qui s'occupe de moi là bas est très compréhensive, elle sait ce qui m'est arrivé. Hier on a abordé ensemble les stages en entreprise car je dois trouver un stage "pour me remettre dans le bain " d'une activité professionnelle, elle a essayé de trouver des pistes avec moi, où je pourrai faire un stage, dans quel domaine? Elle a pris en compte le décès d'Aymeric et a compris quand je lui ai dit que je ne souhaitais pas faire le stage à l'hôpital de Saintes (j'y suis souvent allée avec Aymeric) et il se trouve que mon profil correspond au secteur médical ou éventuellement la vente, mais pareil pour la vente elle a pris en compte le fait que je suis encore fragile et que je ne dois pas m'exposer au risque de tomber sur une personne désagréable etc.
Hier, en sortant de notre entretien, je me sentais incapable d'aller demander à qui que ce soit pour faire un stage, j'étais super mal, je me suis dit que j'allais me donner du temps pour chercher ce stage et que demain ou un autre jour j'irai "mieux".
Dans tout ça je me rends compte que ce sont des personnes extérieures à ma famille, des "étrangers" qui font attention à moi, qui prennent vraiment ce qui s'est passé au sérieux.
Toujours ce temps gris et pluvieux...
Je t'envoie mes meilleures pensées et te dis merci pour ton aide et ton soutient.
Affectueusement.
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Bonsoir Georgia,
Douces pensées pour toi.
Ici , il fait froid.
Mais la petite féline est venue s'enrouler sur mon bras : elle me réchauffe.
Et voilà qu' il ne me reste plus qu'une main pour tapoter sur le clavier...
Je t'offre en partage le ronronnement magique de ma petite panthère apprivoisée.
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Bonjour Ephémère,
Merci pour ce message plein de positivité avec ta panthère apprivoisée!
C'est dur tous les jours, mais dans le pire il y a encore pire...
Hier, j'ai tenté de communiquer avec ma mère pour lui dire que contrairement aux apparences, ma douleur ne passe pas, je souffre etc... sa réponse a été comme d'habitude sans aucune compassion ni empathie "il faut laisser le temps faire je ne peux rien pour toi", en gros c'était ça.
Je n'attends plus rien d'elle, pourtant c'est une "maman"... je n'attends plus rien de personne. Il n'y a que sur ce forum que je suis comprise. Je demande l'Aide de Dieu.
J'ai un poignard planté dans le coeur, j'ai le coeur gros, la poitrine serrée.
Aujourd'hui on est dimanche, je n'ai jamais aimé le dimanche, là encore moins.
Je m'isole dans le garage pour fumer des cigarettes et penser.
J'ai mal chaque jour.
Affectueusement.
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Bonjour
tu peux, parfois ce genre de chose aide
écrire (sans spécialement le lui donner ensuite) tout ce que tu voudrais que ta mère te dise, et fasse pour toi, précisément
quelle est la différence quand nous ici te disons que le temps est ton allié et que elle elle le dit
mettre des mots sur tes maux ...
Ecrire à ton aimé, écrire ici à propos de qui il était cela aussi peut t'aider
es tu retournée à la salle de sport ?
tendrement
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Bonjour Georgia,
Ta mère te dit à sa manière, que le temps est ton allié, et qu'il adoucira ta peine. Ce que j'ai moi-même tant et tant écrit ici....
Sans doute ne se sent-elle pas en capacité de t'aider.
Elle ne sait comment faire.
Ils sont nombreux, dans notre entourage, à ne pas oser nous parler, par peur.
Peur de mal faire ; peur de notre chagrin...
Nous sommes un peu comme ces grands brulés qui n'ont plus de peau sur le corps, et que l'on n'ose toucher, ni même regarder, tant leur souffrance nous renvoie à notre terrible impuissance.
Peut-être pourrais-tu dire à ta mère, que oui, elle peut faire quelque-chose pour toi, en t'offrant son affection.
En étant près de toi ; main tendue.
Peut-être lui faut-il entendre, de son côté, que tu as besoin d'elle, de son soutien ?
Il est des évidences sur lesquelles il faut mettre des mots.
Ne pas laisser nos affects, nos sentiments, dans un non dit qui n'est jamais notre ami et qui vient souvent peser sur notre relation à l'autre...
Je t'envoie d'affectueuses pensées, pour tenter d'éclairer un peu ton dimanche.
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Georgia,
ce petit message pour t'apporter un peu de tendresse
je te souhaite une nuit douce et reposante
chaleureusement
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Bonjour mes amies,
non, ma mère s'en fout, pour elle la page est tournée. Elle n'aimait pas Aymeric et cen'est pas qu'elle n'ose pas, ce n'est pas qu'elle ne trouve pas les mots ou qu'elle a peur de me blesser car elle ne fait que ça me blesser. Son comportement est scandaleux et indigne d'une "maman". Comprenez que ça existe les gens comme elle. Je vis une période de révolte contre elle et aussi sur le pourquoi Aymeric m'a t-il été enlevé? Le temps n'arrange pas les choses, en ce qui me concerne il les empire. Chaque matin est plus dur que le précédent.
Je suis torturée par tout ce que j'aurai du faire et que jen'ai pas fait.
Et c'est trop facile de dire que le temps fera son oeuvre c'est une phrase bateau.
Malgrè la peine que nous éprouvons toutes, bonnes journée.
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Bonjour à toutes et à tous,
Hier cela a fait deux mois qu'Aymeric est parti.
J'ai prié Dieu pour qu'Il allège ma souffrance. Et hier matin j'allais "bien" mais l'après midi fut terrible.
On s'est pris la tête avec ma mère... mais ça jen'en fais plus trop de cas bien que ça me blesse ce mépris de sa part.
Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne journée un bon week end!
Affectueusement
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deux mois Georgia,
seulement deux mois qu'Aymeric t'a quitté.
Le fait que des moments terribles reviennent fait parti de notre quotidien. Le plus difficile est de laisser parler cette souffrance pour qu'elle se fatigue et s'en aille.
bien tendrement
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Bonsoir Mononoké,
merci pour ton message, les messages des autres membres se font rares.
Oui, 2 mois. IL y a des "hauts" et des bas mais les bas sont très violents pour que ça passe je prends plusieurs médicaments quand c'est vraiment trop dur.
Je m'accroche à la prière et prie pour qu'Aymeric soit en paix. Je demande beaucoup de choses à Dieu entre autres d'avoir un petit appartement à moi.
CE matin je me suis levée à 6h30, la fatigue se fait ressentir, je ne serai pas très bavarde.
Merci Mononoké pour ta compassion.
Affectueusement.
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bonjour Georgia,
chut
chacun ici souffre et fait ce qu'il peut, chacun écrit des messages de soutien quand il le peut, des fois on n'en a pas le courage, des fois on n'en a pas l'énergie, des fois on n'en a pas l'envie, des fois on ne trouve pas les mots, des fois on n'a pas le temps, des fois on a envie de faire autre chose, ... c'est comme ça. En ce moment je passe beaucoup de temps sur le forum mais ce ne sera pas toujours le cas, et répondre à chacun prend du temps
Tu as raison de t'accrocher avec ce qui te fait du bien, la prière ; chacun doit s'accrocher à sa bouée, à ce qui lui fait du bien.
Je te souhaite que ta nuit t'apporte du repos
tendrement
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Bonsoir,
Comme l'a dit Mononoké, nous avons tous des passes, parfois le temps ou l'envie manque, le courage n'est pas présent, tellement de facteurs qui entrent en jeu.
Je ne peux que te dire de prendre soin de toi
Affectueusement,
-
chut
chacun ici souffre et fait ce qu'il peut, chacun écrit des messages de soutien quand il le peut, des fois on n'en a pas le courage, des fois on n'en a pas l'énergie, des fois on n'en a pas l'envie, des fois on ne trouve pas les mots, des fois on n'a pas le temps, des fois on a envie de faire autre chose, ... c'est comme ça. En ce moment je passe beaucoup de temps sur le forum mais ce ne sera pas toujours le cas, et répondre à chacun prend du temps
oui il n'y a ni obligation
ni dû ici
chacun(e) fait comme c'est possible ...
S'accrocher à quelque chose aide continue ce qui te fait du bien
douceur
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Bonjour à toutes et à tous,
Oui c'est vrai chacun souffre ici sur ce forum...
Je suis désolée d'avoir été égoïste en écrivant que je ne recevais plus de messages, j'ai été maladroite, mais je ne voulais blesser personne, surtout pas.
La cap des deux mois est passé, quelquefois ça peut aller et d'autres je suis submergée par la tristesse, j'ai la poitrine serrée, le coeur qui s'emballe, je me mets à penser et à regretter telle ou telle choses, parole, acte...
C'est ce qui s'est passé hier dès le matin alors j'ai pris des médicaments (je sais, ce n'est pas la solution) mais cela m'a apaisée durant quelques heures, par contre, la vague est revenue en début de soirée et là, pas question de reprendre des médicaments car je n'en ai plus assez pour faire le mois, alors j'ai allumé la télé je l'ai regardée sans forcément être intéressée mais cela a détourné mes pensées et m'a permis de tenir jusqu'au moment du coucher.
Ce matin je me suis levée angoissée, triste, et là je vous écrit, cela va un peu mieux.
Ces temps ci il m'arrive de prendre un vêtement d'Aymeric, de le serrer contre moi et de pleurer, mais je n'arrive pas à vider toutes ces larmes qui sont en moi, j'aimerai évacuer toute cette peine et m'écrouler.
Je pense à vous qui souffrez tout comme moi, je vous envoie mes meilleures pensées, et je vous remercie d'être là.
Affectueusement.
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deux mois Georgia, c'est si récent
ces larmes, intarissables,
écrire, décrire nos maux,
bien tendrement
(je dors tous les soirs dans les teeshirts de mon mari)
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J'espère que le temps saura t'être salvateur, comme le dit Mononoké ce n'est que trop récent.
C'est normal pour les vêtements, j'ai dans mon lit le dernier gilet qu'elle a porté, et il reste contre moi toutes les nuits.
Concernant les médicaments, pour le moment j'essaye de me contenter de ne prendre qu'un anxiolytiques par ci par là, ça peut être une béquille temporaire.
Courage, et prends soin de toi.
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Cher Pandor,
moi aussi je dors avec une veste à lui et un bonnet dans mes bras. Quand aux anxiolytiques j'en abuse. Tu as raison de n'en prendre que peu c'est très bien. Ma Mère dit que je fais un mausolée des affaires d'Aymeric... mais comment réagirait elle si elle perdait son âme soeur? Elle ne connait rien de ma peine. Ces temps ci c'est devenu pire, je suis épuisée, triste dès le saut du lit et j'ai perdu l'apétit. Plus le temps passe, plus j'ai du poids sur les épaules, plus je pleure. IL fait beau dehors pourtant je suis à la maison envie de rien.
Demain je commence un stage, j'appréhende car je suis à fleur de peau un rien peu me faire craquer. J'espère que tout va bien se passer et que ce stage sera salvateur, me fera du bien.
Cher Pandor, je t'envoie mes meilleures pensées dans ces moments etrêmement difficiles, courage, prend soin de toi.
Amitiés sincères, affectueusement
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Bonjour à toutes et à tous,
J'avais commencé un stage cette semaine dans un institut de beauté oriental, cela me changeait les idées, la dame qui m'employait est super sympa, même si au saut du lit, dans la salle d'eau et sur le trajet j'était très mal, cela s'arrangeait au contact de cette personne à qui j'ai confié mon histoire.
Aujourd'hui, elle est malade et je ne peux pas aller travailler. Ma mère est aimable comme une porte de prison, je ne sais pas quoi faire.
Sortir? Pour aller où? Il y a bien l'accueil de jour où je fais du bénévolat le mercredi, mais je ne le sens pas.
Je pensais que le pire était derrière moi, je me suis bien trompée, combien de temps cela va t-il encore durer.
Parfois je me réveille dans la nuit avec des palpitations, je pense à Aymeric et l'angoisse me prend : je ne le verrai pas aujourd'hui, ni demain, ni plus jamais. Le matin c'est l'angoisse totale.
L'autre soir on était devant la télé avec mes parents et il y a eu une scène où une femme trouvait son mari au lit et pensait qu'il était mort (c'était un film comique) mes parents ont rigolé, moi pas du tout. Ils ne se rendent vraiment pas compte de l'état dans lequel je suis. Tout ce que sait me dire ma mère c'est que je fais un mausolée des affaires d'Aymeric et que je dois me ressaisir.
Ma soeur a perdu sa fille dans un accident de voiture en 2000, ma mère a perdu ses parents, et la problème dans tout ça c'est qu'elle a tendance à établir une comparaison entre tous ces deuils qui sont totalement différents.
Entre perdre sa petite fille, ses parents et pour moi mon âme soeur il y a une différence.
J'ai une amie à qui j'écris en sms ce qui se passe chez mes parents, leurs réactions etc, et elle est choquée.
Ma mère ramène toujours tout à elle, à ses peines, aux soucis que j'ai pu lui causer, elle n'arrive pas à faire abstraction de tout cela pour voir ce qui m'arrive en face.
Oui, j'ai fait souffrir mes parents, ils se sont inquiétés pour moi, mais je pense quej'ai payé. J'ai payé le prix fort.
Un jour ma mère m'a dit qu'elle était incapable de me consoler tellement elle m'en voulait et n'avait plus confiance en moi.
J'espère voir le bout du tunnel bientôt, je vous le souhaite à tous aussi car souffrir de la sorte est invivable.
Je pense à vous, à chacun de vous et vous envoie mes meilleures pensées.
Affectueusement.