Bonjour, Pandor,
Je t'ai répondu sur un autre sujet, mais peut-être ne l'as-tu pas lu.
Alors je me permets de venir reprendre ces lignes, ici, « chez toi », si je puis dire...
J'espère que tu ne m'en voudras pas.
Citation de Pandor :
"Quand je vois certains/certaines qui trouvent le courage de
-Continuer à travailler
-De parler de l'avenir
-De s'occuper de telle ou telle chose
-De se remémorer la personne aimée
-De regarder la tv ou écouter de la musique
-De simplement exister en fait
Je me demande d'où vous tirez cette "Force/énergie", j'ai l'impression de ne plus être sur la même planète... C'est peut-être trop récent.
Bon courage à vous"
Tu es encore dans l'œil du cyclone, Pandor.
Ce moment d'un impensable qui nous laisse tellement démunis que nous ne pouvons plus imaginer autre chose que la douleur.
Nous sommes projetés hors de notre vie.
Il nous faut tout apprendre à nouveau.
Non pas comme l'amnésique.
Car pour nous, c'est le trop plein de souvenirs qui entre en collision avec le "plus jamais",
et nous laisse dans la stupeur.
Nous subissons les repères du quotidien
avant de réintégrer notre histoire.
Une histoire singulière.
Nous tous ici, sommes à la fois semblables
et si différents.
Mais nous avons tous affronté ce que tu traverses.
Avec les mêmes questions.
Comment continuer ?
Vais-je oublier son visage, sa voix, ses mains ?
Tu découvres peu à peu les mots de ceux d'entre nous qui ont atteint la rive.
Nos lignes te disent que nous existons.
Que nous parvenons à penser à demain.
Et même parfois, à bâtir un avenir.
A aimer la douceur du printemps.
A nouveau.
Je voudrais pouvoir te livrer quelque recette secrète.
Hélas je n'en connais point.
Je ne saurais dire comment je suis parvenue jusque-là.
Mais voilà, je suis debout et je chemine.
Le temps, oui, le temps a adouci ma peine
et emporté la pierre si lourde qui me déchirait le cœur.
Je n'ai rien oublié, de lui, de nous...
Reste cette douce mélancolie qui les jours de ciel gris
fait perler à mes cils une pluie fine, et salée.
Je n'ai pas construit de vrais projets,
comme nous l'aurions fait à quatre mains.
Non pas encore.
Mais j'en accepte l'augure.
Comme j'accepte simplement aujourd'hui d'organiser demain.
Et c'est déjà beaucoup.
Je crois pouvoir dire que j'existe.
Et j'aimerais tant trouver les mots de la consolation
Pour ceux d'entre nous qui sont encore au creux de la vague...