Il nous faudrait parvenir à prendre à notre compte un peu de cet amour que nous portaient ceux qui ne sont plus et qui nous chérissaient.
Accepter de se glisser dans ce manteau d'amour qu'ils nous ont laissé en partant.
Nous y blottir ;
Y bercer notre peine ;
Nous y réchauffer.
Peut-être alors, serions-nous plus doux, plus indulgents, avec nous-mêmes.
Peut-être alors saurions-nous aimer, un peu, la vie.
Malgré la vie sans eux...
Ils nous aimaient et ne voulaient pour nous que le meilleur.
Ne voulaient ni nos larmes, ni notre chagrin, ni, pour certains d'entre nous, notre dégout de la vie.
Ils nous aimaient.
Alors, tenter d'accepter l'idée que nous étions dignes de cet amour.
Voilà, Pandor, le sens de mon message.
Tu écris n'avoir jamais été doux avec toi-même.
Mais ton aimée l'était pour vous deux.
Puisses-tu accepter l'idée que tu es digne de cette douceur, de cet amour.
Puisses-tu accepter de t'aimer un peu...
Ce matin, le ciel peine à trouver le printemps.
Il s'est habillé de gris, et le paysage est morose.
Alors je t'offre en partage, la danse des flammes dans la cheminée.
Et le chant du bois qui crépite.