bilan,
1 an et demi après la plus grosse gifle que je ne me suis jamais prise
je me suis battue pour ne pas sombrer
battue contre chaque nouvelle épreuve qui venait déstabiliser le semblant d'équilibre que j'essayais de construire
battue pour apercevoir chaque petit plaisir, chaque petit moment de répit que m'offrait la vie, à essayer de m'en enivrer pour pour tenir les moments d'après, ceux que je savais insupportables, ceux qui me mettraient immanquablement à nouveau la tête au fond du trou.
Il y a une une période très délicate, que j'ai partagé ici sur ce fil, et dont je vais faire brièvement état, (car si certains d'entre vous la traverse, je pense qu'un témoignage peut aider), ma libido s'est réveillée, j'ai eu besoin de répondre à mes besoins. Je l'ai fait, ça n'a pas été simple, mais je pense que c'était une étape que j'avais besoin de traverser. Peut-être avais-je besoin de me prouver que je pouvais encore plaire, peut-être avais-je besoin de savoir que je restais encore une femme, ou que j'étais bien vivante ? je ne sais pas, mais finalement peu importe.
J'ai eu ensuite besoin d'y mettre un terme. Car, j'ai certes répondu à ce besoin, mais aujourd'hui j'ai besoin de me respecter, et cela passe par une douceur totale avec moi-même, (et ces aventures ne pouvaient absolument rien m'apporter d'autre car, bien incapable d'ouvrir mon coeur) et puis ayant recommencé le sport (voire de manière intensive), je me suis rendue compte qu'il me permettait, au delà du bien-être qu'il me procure, de gérer mes frustrations, de décharger ma colère
Aujourd'hui je suis en dépression, je le sais et je l'accepte, seulement, je vis étrangement très sereinement avec, je vais essayer de m'expliquer.
j'ai l'impression que ce n'est pas une dépression comme on l'entend habituellement, c'est comme si c'était une dépression après une grosse pression (la cocotte minute, juste après avoir éteint le feu qui lâche la pression tout doucement)
Cet arrêt de travail que je suis allée demander me fait le plus grand bien, je suis triste, je pleure, je sanglote aussi mais je fais aussi, en douceur les choses qui me font du bien, le sport, le kéfir, je dévore des livres (essentiellement des romans sur la mort)... des bons petits repas à mes enfants, je parle beaucoup avec eux. Enfin j'essaie, mon fils est d'une nature peu bavarde, mais je vois que nos échanges si furtifs soient-ils commencent à lui faire du bien. Il a pris énormément de poids, il en souffre. Alors, on en parle, je lui explique que ça a été sa façon à lui de réagir, qu'il s'est peut-être mis à manger pour pouvoir tenir, être fort mais que ce n'est pas figé, que rien n'est figé, que j'allais l'accompagner au mieux pour l'aider à "limiter la casse" mais que les choses allaient certainement évoluer quand ce serait le moment.
Bon, je suis à nouveau partie un peu dans tous les sens
Mais j'avais envie de vous partager ce petit bilan
Pour résumer, en dépression mais "fière" de l'être ?
je vous embrasse très fort