voilà, aujourd'hui, vendredi 24 novembre, mon grand a 13 ans,
2eme anniversaire sans son papa,
il était heureux aujourd'hui,
moi, cette petite pointe de douleur qui vient te rappeler qu'elle est toujours là, qu'elle ne t'a pas oubliée mais qu'aujourd'hui elle te laissera un moment de répit
pourtant ce soir en vous lisant, j'ai pleuré, envie d'hurler au chagrin de nous laisser tranquilles,
personnellement j'avance, des moments de répits plus longs, les moments de chagrin et de violence plus courts
la douceur m'accompagne souvent avec une mélancolie que j'aurais envie de décrire agréable
je me suis mise à faire plus de sport (les jours où l'énergie est là, donc pas tous les jours
)
je fais du roller dans un club, et avec les filles de mon âge, nous venons de monter un club de hockey sur roller féminin vétéran, (ben oui 42 ans c'est vétéran)
, j'ai mal aux jambes, j'ai même mal partout mais j'ai bcp ri, je me suis amusée comme une gamine, comme ça fait du bien.
Mon amour, je ne le sens plus à mes côtés depuis bien longtemps, j'aimerais tant le sentir comme au début, j'avais l'impression qu'il venait me border tous les soirs dans mon lit, et qu'il me disait ça va aller.
Aujourd'hui, j'ai besoin de tendresse, des bras d'un homme, je l'ai accepté et me le suis accordé, mon petit coeur battait à nouveau et ça m'a fait du bien, sauf que je sais que je ne suis pas encore prête à aimer ; je l'accepte aussi, je crois. Chaque chose en son temps.
Mon mari était tout pour moi, ma moitié, mon confident, mon amant, mon mari, mon équilibre, il me rassurait, me donnait la force, avait confiance en moi, m'apprenait à m'aimer, à voir les jolis choses qu'il voyait à travers ces yeux.
Aujourd'hui je comprends ce qu'il me disait,
Aujourd'hui, j'ai de plus en plus confiance en moi, je n'attends plus son aval pour faire un choix (je ne peux faire autrement), aujourd'hui je m'aime comme je suis avec mes tares et mes bibis (presque tout le temps), je ne me juge plus (ou plus beaucoup), je me sens libre, je savoure les moments de bonheur, j'accepte d'être une mère imparfaite, j'ai encore des sautes d'humeur (même si elles sont moins nombreuses et moins violentes qu'au début), mais je n'ai pas encore retrouvé mon calme d'avant, mais même ces états qui ne me plaisent pas, surtout devant mes enfants, je les accepte. Je suis en train de voir ce que je deviens, et je sais que ça c'est sa mort qui me l'a apporté. En étant à ses côtés, je ne prenais pas la peine, de le comprendre puisque lui pouvait me rassurer. C'est difficile de vous partager cela, parce que j'ai tellement peur de ce que l'on peut en penser! Mais pourtant c'est ce que j'ai l'impression de traverse aujourd'hui.
J'ai même pu pleuré mon ami, une journée, j'ai pleuré une journée (l'ami qui nous a hébergé juste après la mort de Jérôme et qui est mort quelques mois après), je ne l'avais pas encore pleuré. Je me rends compte que je n'ai pas encore pleuré mon beau-frère et ma belle-soeur, mais pareil chaque chose en son temps.
voilà, tout est écrit en vrac, comme ça venait, je ne sais pas si c'est clair et compréhensible
je vous embrasse très fort
Mononoké