Et-tu-as-raison.

C'est ton corps qui décide, pas une collègue, certainement sympa, remplie de bonnes intentions, mais qui ne peut pas comprendre ce que tu as vécu.

Et six mois... c'est récent. Moi, ça fait 2 ans et je ne veux pas qu'on m'impose, et qu'on me dicte. On m'a assez fait le coup et aujourd'hui, les ayant écoutés, j'en paye le prix.

C'est notre coeur qu'il faut écouter, pas une personne bien intentionnée qui pourrait faire plus de mal que de bien.

C'est à toi de décider quand tu seras prête à socialiser, et ce jour arrivera, c'est certain. Et pas sûr que le karaoké soit la soirée idéale

En tout cas, moi je suis bien chez moi!

Bonne nuit cha et bonne soirée!

Caroline xx

Merci à vous tous pour votre soutien, ça fait du bien de se sentir comprise.

S'ils veulent nous aider,....... qu'ils prennent notre place.

Croyiez moi, cela les fait taire. Ma réponse n'est pas méchante, mais c'est aussi uns sorte de soubressaut. Notre vie n'est pas la leure, que l'on nous laisse vivre notre chemin de deuil.

Béné

Bonsoir à tous,
je ne suis pas d'accord avec toi Yohann quand tu dis : "Tout être est condamné à vivre ces moments-là à un instant de sa vie." Tu vois, nos conjoints ne l'ont jamais connu. Et perdre son conjoint quand tu as 90 ans, c'est la suite logique des choses. ça fait mal c'est sûr, mais ils ont fait toute leur vie ensemble. Par contre, il nous reste peut-être beaucoup de temps à nous pour vivre sans eux.
En tout cas, ma collègue m'a fait tellement mal, que je pleure plus souvent maintenant. Les coups de pieds au cul, je pense m'en être donné : seulement 3 semaines d'arrêt en tout, alors que j'ai du gérer 13 mois de maladie ( hospitalisations, chimio, diarrhées, vomissements, et j'en passe) tout en travaillant. Mon premier jour d'arrêt date du 31 Octobre, mon mari est décédé le 1er Novembre.
Je m'oblige à un comportement !!!!! c'est sûr, j'ai plus que ça à faire !!!!
ça m'arrange d'agir ainsi !!!!
En tout cas, ça fait du bien de vous lire. Merci beaucoup.

Bonsoir à tous
les autres nous donnent des conseils, mais je pense que c'est une manière bien maladroite de se protéger de leurs projections par rapport à la situation que nous vivons.
quand je croisai avant une personne en deuil , et que j'osai m'imaginer à sa place, je me voyais réagir d'une façon tellement différente de celles que j'ai depuis plus de trois mois, alors j' essaie de faire de mon mieux, mais faire de mon mieux c'est faire ce que je peux et pas plus, en écoutant mes besoins.
une des premières choses que j'ai dit à mes enfants après le décés de leur père par pendaison, c'est que nous entrons dans la période de notre vie où nous serons amenés à faire preuve de la plus grande  tolérance et j'essaie de ne pas réagir de façon personnelle à ce que les autres me disent ou font car ils ne le font pas contre moi
ce n'est guère facile et la colère est souvent au rendez-vous , car le désir d'être compris ou d'être porté est là, insatisfait.
pour donner un exemple à l'appui , ma mère , 15 jours, après le décés de mon mari, me conseillait de garder la maison où nous vivions où il s'est pendu et que le jour où je referai ma vie , etc.... mon fils de 21 ans à coté, cela m'a fait très mal avec une envie d'hurler et en 3 mois j'en ai déjà un paquet d'exemples et la seule solution que j'ai trouvée c'est de me dire que la plupart des autres ne comprennent pas ou sont désemparés par rapport à la mort , à la souffrance et donc très maladroits ,
bon courage
marie-o