Merci à toutes.
Tu as raison Claudel, ces dates sont pire à venir qu'à vivre. Il faut dire que la veille, j'ai regardé les photos de son dernier anniversaire, celui de ses 50 ans, age qu'il n'espérait pas atteindre. Il était ecrtes très malade mais si heureux et incrédule d'avoir réussit à arriver jusque là. Et j'ai regardé les photos suivantes, celles du dernier été, de la dernière expo.. ça fait mal les photos.
Hier, dans mon coeur je le remerciais de s'être battu si courageusement pour rester le plus longtemps possible près de moi. d'avoir pendant des années déjoué les pronostiques les plus pessimistes voir redoutables. je crois que l'arrivée de l'été, et l'été seront toujours teintés pour moi de son dernier combat, de cette separation définitive qui s'annonçait, implacable. De ce déchirement. Mais il y a eu aussi l'Amour si intense, sublimé par la fin de vie.
il faisait beau hier, j'ai appelé son père qui était très ému. j'ai avec cet homme un lien étrange, lien né de l'instant de la mort. instant où Oli est parti, dans mes bras, serrant la main de son père. Je n'oublie pas que cet homme a perdu son fils, sa colère, son chagrin,sa révolte. La mort de son fils n'était pas dans l'ordre des choses.
Ces amis ont pensé à lui,mais je n'ai eu aucun signe de sa famille ni de la mienne d'ailleurs.
Le soir j'ai diné avec son meilleur ami. Nous nous disions qu'il devait être heureux de nous voir rire, ensemble, à la terrasse d'un café.
je me sens bizarre. Je vais mieux qu'il y a quelques mois, c'est certain, et je donne très bien le change maintenant en étant souvent gaie, mais il me manque toujours quelque chose, quelqu'un. Je ne me sens pas "entière" et il y a à l'intérieur de moi, un grand espace gris et mort.
J'espère qu'un jour il se teintera de couleurs, le jour où peut être je sentirai enfin la force du lien intérieur.
et puis honnêtement, toute la journée, comme une gamine, j'ai attendu un signe, un vrai et ...rien, si ce n'est le soleil.
je vous embrasse toutes et tous