Auteur Sujet: Le courage de bouger  (Lu 7046 fois)

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Caroline3

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Le courage de bouger
« le: 14 mai 2012 à 13:53:51 »
Une autre journée. Aujourd'hui, la température est magnifique. Je pourrais sortir, apprécier la nature qui se réveille (enfin!)... mais non, je reste ici, devant un ordinateur... 

Et puis, j'ai tellement de ménage à faire, de tâches à réaliser! Il-n'y-a-pas-de-fin. Je regarde mon bordel et je détourne la tête, espérant ne plus y penser pour quelques minutes.

Et ça fait des années que je vis comme ça. Je ne veux pas que ça continue.

Caroline

Stephanie

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #1 le: 14 mai 2012 à 14:56:52 »
Comme je te comprends Caroline , ce soleil me donne le cafard! Comme je le disait à Sophie j'aimerais que toute la nature porte le deuil pour mon gilles, c'est indécent toute cette gaieté de la nature, ces oiseaux qui chantent , ces fleurs , ce soleil! Nos amours sont partis et la vie continue... Moi aussi je ne fais rien , chez moi c'est le bordel dans ma tête , dans mes papiers , dans mon linge!! J'aimerais avoir une baguette magique et que tout se fasse tout seul! Ça serait tellement bien! Donnons nous du courage , je t'envois Des pensées positive amicalement Stephanie

Caroline3

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #2 le: 14 mai 2012 à 15:20:21 »
Bonjour Stéphanie,

En fait, ce que je cherche à "trouver", c'est d'avoir du plaisir dans l'action. Je ne veux plus me voir traîner mon corps dans l'action par obligation.

La joie doit faire partie de ma vie quotidienne.

En ce moment, c'est pas la souffrance torride, c'est une sensation de "j'ai pas le goût". Je ne sais pas combien de temps ça va prendre, mais je désire tant y arriver! Le soleil, la pluie, tout ça, c'est pas mal pareil pour moi, bien sûr, je préfère la chaleur et la douceur de la température, mais dans le fond, tout se passe dans ma tête et c'est cette tête que je veux modifier.

Merci pour ton mot amical,

Caroline

Caroline3

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #3 le: 14 mai 2012 à 17:04:27 »
J'ai pris la décision d'arrêter, mais je culpabilise de ne rien faire.

Pour le repassage, je ne le fais plus, ça ne sert à rien. Oui, c'est plus beau, mais pourquoi pour qui?

Caroline





Stephanie

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #4 le: 14 mai 2012 à 17:14:42 »
Yohann, oui certainement que ce sont leur clins d'oeil , tu sais l'autre jour j'ai été chercher ma petite à école , petite école de campagne dans le bourg  et cette église ou à eu lieu la cérémonie de mon amour et bien il fessait beau les oiseaux chantaient et le bouquet final c'était des enceintes qui étaient accroché sur les abords de cette église , en
Vu du bric à brac du week end , à notre grand étonnement moi et les filles sommes restés bouches bées le sourire aux lèvres  car la musique qui passait c'était " on ira tous au paradis" c'était beau , j'avais des frissons , c'était lui qui nous envoyé ce message j'en suis sûre !! Il y'a des instants qui ne trompent pas!

Caroline3

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #5 le: 15 mai 2012 à 00:19:59 »
Bonjour Yohann, avant de continuer, je voudrais, très sincèrement, te remercier de "m'écouter", de prendre le temps de me répondre, avec ton histoire, ton vécu, ton émotion. En ce moment, c'est mon seul réel soutien, à ce niveau.

Aujourd'hui, j'ai "raté" mon rendez-vous. Je me suis couchée vers midi et demi, me suis réveillée vers 14H30 et ai pensé que mon rendez vous était dans deux heures alors qu'il était dans 1 heure... je suis arrivée devant le psy en lui faisant un beau bonjour, mais son client suivant arrivait... j'en avais pourtant fichtrement besoin. J'ai encore juste le goût de pleurer, les larmes coulent seules et ma petite fille ne le sait pas, ne comprendra pas...

Oui, bien sûr, pour le repassage... non pas que je le ferais pour quelqu'un, sinon, les chemises blanches de ma filles, mais je n'aime pas ça, même si en effet, c'est bien plus beau.

Rien faire... je ne peux pas vraiment rien faire. Une chose qui n'a jamais bougé: je fais bien à manger à moi et à ma fille. Mais si elle n'était pas là, je ne le ferais pas. Quoique ce midi, je me suis fait une bonne soupe: bouillon de poulet que j'ai fait moi-même, légumes croustillants, oeuf à peine jeté dans le bouillon, comme font les Japonais.

Ce matin, ma soeur est venue de bon heure pour me porter une jardinière de fleur (de ma mère, pour la fête des mères) et elle est partie avec Lou pour l'école, alors, je n'ai pas bougé. La petite routine d'aller la porter à l'école est finalement bonne... quoique je voudrais juste me laisser tomber.

Jamais je n'ai pensé faire plaisir à Lowell alors qu'il est mort. Non pas que je ne voudrais pas, je n'y ai jamais cru. Une seule fois, j'ai rêvé à lui, quelques mois après son décès, comme s'il était vivant (et moi éveillée) et il allait bien. Il était fort, beau, et me disait que tout se passait bien, que je n'avais pas à m'en faire pour lui. Depuis, j'ai été quand même soulagée. J'avais fait le même rêve pour mon père.

Je sais que la mort est bonne (pas pour moi, je veux dire que la mort est un voyage, un autre, différent. Certainement ultime, mais c'est bon pour notre esprit, notre  âme).

---

J'aime bien, je retiens:

Citer
je m'invente (parfois) des tâches, je commence tout petit, doucement, et en agissant ainsi, peu à peu, je réagis.

Il y a pourtant tant et tant de tâches à faire dans une maison!

Merci Yohann et bonne nuit à vous!

Caroline

Hors ligne Pascale

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #6 le: 15 mai 2012 à 09:13:35 »
Je sais que la mort est bonne

Non pas bonne , la mort c'est la vie au même titre que la naissance, c'est un passage obligé, difficile pour ceux qui reste...

plein de force à vous

La louve
Pascale la Louve

cello59

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #7 le: 15 mai 2012 à 09:36:17 »
Pascale,

Ce que tu dis me renvoie à ce que j'avais lu dans un livre co-écrit par M. de Hennezel et JY. Leloup ("L'art de mourir")
"Le monde qui nous entoure ne nous apprend pas à mourir. Tout est fait pour cacher la mort, pour nous inciter à vivre sans y penser, sur le mode du projet, tendus sur des objectifs à atteindre, soutenus par des valeurs d'effectivité. Il ne nous apprend pas davantage à vivre."

Dans "La mort, dernière étape de la croissance", E. Kübler-Ross écrivait aussi :
"Que l'on meure jeune ou plus vieux importe moins que de vivre pleinement les années qu'on aura eues"
"Se réjouir de la chance de vivre chaque jour nouveau, c'est se préparer à l'acceptation finale de la mort. Car ce sont ceux qui n'ont pas vraiment vécu qui prennent le plus mal la mort., ceux qui ont laissé les problèmes sans solution, les rêves irréalisés, les espoirs détruits, ceux qui ont négligé les choses vraies de la vie (aimer et être aimé, contribuer positivement au bonheur et au bien-être des autres, trouver ce qui est vraiment vous). Il n'est jamais trop tard pour commencer à vivre et à croître"


Es-tu d'accord?

PS – je viendrai bien chez toi acheter du "bon pain"…. mais c'est un peu loin!!!

Cordialement.    Daniel
« Modifié: 04 décembre 2014 à 21:20:15 par Webmaster »

Hors ligne Pascale

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #8 le: 15 mai 2012 à 10:29:32 »
Daniel,

Je suis tout à fait d'accord, il faut vivre pleinement oser aimer, bouger, se donner, oser avoir mal, oser être heureux, oser rire avec force et pleurer avec grand désespoir...
Oui je suis d'accord, je sais que Jacques m'avait dit quelques semaines avant de mourrir.( Il n'était pas encore malade).

Avec toi, j'ai réalisé tous mes rèves...

Quel cadeau il m'a fait, maintenant qu'il est mort, je sais à quel point de telles paroles sont importantes...

Elles m'apaisent ses paroles même si le manque est toujours présent, mais ça c'est autre chose.

Mon médecin me disait mais comment fais tu pour tenir???
(Ma petite vie n'a pas été simple)
Je lui réponds :  je vis, la tristesse et la joie , quand je ris tu ne me donnes pas de médocs, quand je pleure je n'en veux pas non plus, c'est la grande tristesse qui m'a appris à savourer les petits bonheurs, et à aimer la vie a plein temps...
Mais la tristesse fait partie de la vie aussi, je ne suis pas blasée je ne veux pas l'être et même ma douleur à son paroxysme, je veux encore aider et donner, parce que j'ai eu cette chance d'avoir rencontré cet homme que j'ai aimé plus que moi, (pourtant je m'aime,
 :D :D :D)
C'était une blague entre nous, je lui disais je t'aime et il me répondait parfois ......moi aussi je m'aime et vice versa...

J'ai lu aussi E. Kûbler-Ross, elle a raison pour bien des choses et puis il y a quelques années, j'ai vécu une expérience particulière, qui me fait dire que la vie sur terre est une étape ...

Mais c'est un autre débat: la tristesse est humaine, ainsi que la joie...

Merci Daniel, je t'envoie un pain si tu veux..

La louve
Pascale la Louve

QUENOUILLE87

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #9 le: 15 mai 2012 à 14:41:57 »
Bonjour à vous,

Je vous envie de pouvoir réagir ainsi, de dire qu’il faut vivre pleinement, bouger, oser être heureux. Je n’arrive pas à l’envisager, et comme Caroline, je me laisse un peu aller. Oh, pas complètement, non. Mais je ne suis plus comme avant : plus de brushing le matin, juste une queue de cheval pour aller travailler, plus de maquillage recherché, juste les cernes que l’on essaye de camoufler, plus d’efforts d’habillement, un jean suffira. De toute façon, j’ai tellement maigri que je flotte dans mes vêtements. Plus de préparation de repas, je me casse des œufs sur le plat, ou bien une tranche de jambon et des pâtes ou du riz. A quoi bon manger seule à table, sans plus rien à partager ?

Je ne suis pas d’accord avec E. Kübler-Ross qui dit :

« Car ce sont ceux qui n'ont pas vraiment vécu qui prennent le plus mal la mort., ceux qui ont laissé les problèmes sans solution, les rêves irréalisés, les espoirs détruits, ceux qui ont négligé les choses vraies de la vie (aimer et être aimé, contribuer positivement au bonheur et au bien-être des autres, trouver ce qui est vraiment vous). Il n'est jamais trop tard pour commencer à vivre et à croître"

J’ai l’impression d’avoir vécu, d’avoir fait des choses vraies, d’avoir réalisé beaucoup de rêves, mais je n’accepte pas la mort de Fabrice, surtout de façon si brutale. Je commence à la réaliser, mais ne l’accepte pas du tout. Comment recommencer à vivre quand l’homme à qui on donnait tout, et qui le rendait en retour, disparait du jour au lendemain ? Quand le père de vos enfants qui avait tant de projets, tant pour lui que pour nous, qui avait encore tant d’amour à donner, n’a eu le temps de préparer personne à sa disparition ?

J’aimerais avoir l’avis de personnes qui ont enterré les cendres de leur conjoint. Comment cela s’est-il passé ? Nous devons aller chercher l’urne la semaine prochaine pour l’enterrer dans un coin paisible, et j’appréhende beaucoup ce moment.

Nathalie

betty

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #10 le: 15 mai 2012 à 14:45:08 »
Bonjour à toutes et tous
je reviens faire un tour sur le forum peut être parce que j'entame le décompte : le 27 juin il y aura 1 an que Dominique nous a quittés (je ne peux toujours pas écrire son prénom sans pleurer, d'habitude je dis "mon mari"..) Bon, je pleure tous les jours en ce moment, parce que il y a un an je commençais à m'inquiéter terriblement, mais Dominique ne voulait toujours pas d'arrêt de maladie, c'est fou quand on y pense, il lui restait un mois et des poussières à vivre et lui continuait à prendre les transports en commun, à refuser de prendre la voiture...
mais, si je me retourne sur cette année qui s'achève sans lui, je ne vois pas que des larmes et c'est comme ça que je l'espérais : ma dernière fille et moi avons fait un sacré bout de chemin toutes les 2, beaucoup parlé bien sûr, mais aussi agi, modifié l'appartement, acheté le chien dont on rêvait "pour plus tard", repris le chemin du club hippique. Les résultats scolaire que je craignais catastrophique pour Louise sont très bons (elle est en 1ère),. A la rentrée prochaine, nous recevrons une jeune japonaise pour l'année scolaire, pour que Louise qui apprend le japonais découvre la culture mais, tout aussi important, pour "aérer" le couple que nous faisons, pour qu'elle sorte de son côté, que ça la dope. Cet été nous partons avec les grands, les uns à la mer, les autres à la montagne et Naoko va découvrir tout ça (notre Akita). Je me mets au piano d'ici peu, et peut être au taÏ chi. Et puis je m'offre des massages, des soins, ce que je n'avais jamais fait : cela me donne l'impression de "recoller les morceaux", de me retrouver moi-même. je marche beaucoup avec ma chienne, et la nature m'aide énormément (j'y vois aussi des signes quelque fois ! Ce matin j'ai eu la sensation physique qu'il me donnait la main sur le chemin comme nous le faisions, même à notre âge...)
Je lis beaucoup : méditation, respiration, gérer son stress, vivre le moment présent, faire le tri de ce qui est important ou non
Oui, la vie vaut toujours d'être vécue, et le mieux possible. Ceux ou celles qui nous ont quittés ne souhaiteraient pas nous voir malheureux. Moi je me dis que je respecte sa mémoire en prenant soin de moi et en trouvant des moments heureux chaque jour. Et puis c'est un message que je passe à mes enfants. Alors, sortez, offrez vous un soin, allez respirer dans la campagne. Nous sommes en vie !

cello59

  • Invité
Re : Le courage de bouger
« Réponse #11 le: 15 mai 2012 à 15:37:40 »

Nathalie,

Alors que ton mari Fabrice t'a "quittée" brutalement il y a moins de 2 mois, je comprends que tu ne puisses guère admettre les propos d'E. Kübler-Ross que j'avais reproduits. Alors que mon épouse est décédée il y a un peu plus de 8 mois, je commence à peine à les comprendre.
Car la mort de notre conjoint(e), de celui ou celle qui était véritablement notre moitié, demeure inacceptable, quelque soit notre âge (je suis plus âgé que toi).

Pascale, qui a cheminé depuis plus longtemps que nous sur ce si difficile et douloureux chemin que nous devons aussi emprunter, a su traduire ces propos avec des mots qui lui sont propres.

Depuis quelques mois, en lisant les différents témoignages sur ce forum, au travers de lectures, j'essaie de réaliser un travail intérieur qui me fait redécouvrir ce que doit être le véritable sens de la vie, et d'abord prendre conscience que celle-ci a une fin. Mais nous vivons dans une société dite "moderne" qui nous fait ignorer la mort, et ne nous permet pas de l'apprivoiser.

Bon courage Nathalie, et cordialement.   Daniel

Caroline3

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #12 le: 15 mai 2012 à 16:24:19 »
Bonjour Nathalie,

Pour les cendres, c'est selon: est-ce que ton conjoint avait rédigé un testament demandant une façon particulière de l'enterrer ou encore, t'en avait-il parlé?

Mon mari n'avait rien dit, alors, j'ai fait ce que je crois il aurait aimé et aussi (surtout) ce qui pourrait aider les vivants à mieux vivre sa mort. Dans mon cas, j'ai divisé les cendres en 7 portions (je sais, c'est bizarre). Mon mari avait voyagé partout dans le monde, et j'ai cru qu'il aurait aimé y être. Il est donc dans 6 pays: il a été enterré officiellement (avec une magnifique urne) aux États-Unis, puis j'ai déposé ou enterré ou dispersé des cendres en République Dominicaine, en France (Hautes Alpes, j'ai grimpé 3 000 m), au Ghana, au Congo-Kinshasa, au Québec et il me reste le Sénégal.

C'était toujours émouvant, surtout quand j'ai décidé de le diviser. Je me suis posé la question: étais-ce un sacrilège? J'ai décidé que non. Et je l'ai dit à tout le monde, je ne l'ai pas caché, de toute façon, mon mari était un marginal, malgré son côté traditionnel.

La France a été particulièrement éprouvante: je venais de me chicané fort avec mon amie Française (ça s'est replacé) et j'ai montée seule les 2 000 m restants. Je l'ai déposé là où je sais que ma fille pourra le retrouver: Lowell parlait parfaitement bien français et il adorait la culture, la  gastronomie, la façon des Français.

Moi aussi  :-*

Caroline

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #13 le: 15 mai 2012 à 16:42:18 »
Hello

Jacques m'avait juste dit qu'il ne voulait pas être enterré, il n'aimait pas trop les endroits exigus sous terre , il ne voulait pas être une charge après sa mort alors pas de tombe, il aimait cette sensation de liberté qu'il avait quand il roulait à moto.
Il a travaillé toute sa vie dans une cave...

ses cendres ont été dispersée aux 4 vents...

Son corps a repris sa liberté aussi, c'est symbolique, je n'avais nul part où me recueillir au départ, mais très vite je me suis dit qu'il était partout et près de moi...

Et maintenant, je l'en remercie il avait raison...

Chacun fait comme il le sent, moi j'aimerais qu'on disperse mes  cendres aussi...

la lettre aux vivants m'a beaucoup aidée..

plein de force a vous tous

La louve

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Re : Le courage de bouger
« Réponse #14 le: 15 mai 2012 à 16:46:44 »
           Bonjour Pascale,tu vas bien?