Bonjour à tous,
J'ai laissé passer les mois. Puis je m'arrête quelques soirs pour vous lire, sans rien dire.
Chacun, à sa façon, a fait son chemin. Mais j'en arrive quand même à la conclusion, que malgré tout, si nous sommes encore (ou toujours) là, c'est que nous en avons besoin, c'est que nous ne sommes pas "guéris".
Dans un petit peu plus de 2 mois, cela fera 3 ans que Christophe nous a quittés. Plus de souffrance pour lui, mais pour nous? Mes fils ont l'air de s'en sortir pas trop mal, même si l'image de leur père est toujours présent dans ce qu'ils font. Ils y font allusion dans leurs décisions. Leurs vies continuent malgré tout ça. ëtre une petite famille, c'est important et ils forment tous les deux, deux jolies petites familles.
Eh oui, mon deuxième petit-fils est né. J'étais mélangée entre la joie d'être mamie et cette peine que ce petit ne le connaitrait jamais. Mais je ferai en sorte qu'il apprenne à connaitre ce papy qui aurait été si heureux de ce deuxième bébé. Il veille sur eux tous, j'en suis convaincue.
Pour ma part, la vie continue, comme tu disais Pscar (Philippe). Le travail, mes activités créatives, ma chorale, la bibliothèque, mais j'ai encore bien du mal à sortir de ma zone de confort. Et chose nouvelle, sans trop réfléchir aux conséquences, je me suis inscrite sur la liste électorale de mon village. En fait, tant que je suis occupée, ça va, mais je n'aime pas être à l'arrêt. Les week-ends, les vacances sont ma hantise, et en plus, nous sommes en hiver avec un temps terrible. J'ai plein de choses à faire à la maison, mais toute seule, ce n'est pas très motivant. Même si Christophe ne pouvait plus m('aider depuis longtemps, j'étais motivée à rendre notre maison jolie et confortable.
Ah, ce vide, encore et toujours. Il voulait que je sois heureuse, ce sont les mots qu'ils m'a dits quelques jours avant de mourir. mais comment ?
En fait, j'admire ceux qui arrivent à aller de l'avant, rencontrer des gens, partager. je ne me sens pas intéressante pour les autres. C'est ça, quand on n'a pas confiance en soi. J'ai envie d'avancer mais pas suffisamment apparemment.
Si vous avez une solution, je suis preneuse.
Je vous laisse pour cet après-midi. je vais me faire quelques crêpes. C'est Carnaval!
Vous êtes tous, très courageux, chacun à votre manière. Nos âmes soeurs nous protègent et veillent sur nous.
Bonne soirée
Béatrice