Auteur Sujet: LA CULPABILITE...  (Lu 11673 fois)

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Hors ligne Marina Saboya

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LA CULPABILITE...
« le: 01 septembre 2012 à 10:19:58 »
S’il est une chose que nous devons bannir définitivement de nos esprits, c’est la culpabilité.

          Culpabilité de ne pas avoir été là, quand le moment est arrivé, de ne pas avoir trouvé ou eu le temps de lui dire « je t’aime » encore et encore, d’avoir eu un accrochage idiot la veille sur une banalité…

          Culpabilité de n’avoir pas eu une attitude de héros (héroïne) de Racine, les bons gestes, les bonnes réactions, les bons choix.

          Culpabilité de « ne pas pleurer », culpabilité « de rire », de prendre une étincelle de douceur ou de bonheur, tandis que la morale nous a inculqué que la souffrance et les larmes étaient preuves de chagrin.

          Culpabilité de retrouver « trop vite » une épaule, une écoute, un(e) compagnon de route, tandis que le regard des autres semblent dire avec envie et méchanceté « déjà ».

          Ou encore culpabilité de ne pas remonter la pente, comme disent ceux qui ne savent pas, malgré les mois et les années, de négliger sa vie, ses enfants, ses amis, son travail.

Il ne faut jamais oublier que nous sommes les victimes d’un sort cruel, bombardement de notre vie, anéantissement de nos projets, bouleversements en tout genre, administratifs, professionnels, quotidien si lourd à portée.
Toutes les bouées qui peuvent nous tenir hors de l’eau sont salvatrices, et les autres acceptent, ce sont les vrais amis, les vrais parents.
Ceux qui jugent ne nous intéressent pas et ne méritent pas une seconde de notre attention.

Prendre soin de soi est la plus belle preuve d’Amour.
Parvenir à avancer, avec la force de ce qu’il ou elle nous a donné pendant la vie ensemble, c’est le cadeau que nous devons leur faire.
Et enfin, un jour, sourire et rire de nouveau n’est pas une trahison, c’est vivre et donner ce que nous avons reçu.
C’est ce qu’ils attendent de nous.

Marina

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

m.s.m@free.fr

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #1 le: 01 septembre 2012 à 11:02:50 »
Comme tu as raison, Marina, de parler de cette culpabilité qui nous empêche d'avancer qui nous fait reculer même dès qu'on a un semblant de bonheur. Même 4 ans après, je la ressens encore. Elle pointe son nez dès qu'elle sent un soupçon de plaisir, si minime soit-il. Elle gâche les moments de laisser aller, de bien-être,
Et on a beau se dire qu'on a tout fait bien, qu'on l'a accompagné jusqu'au bout, soutenu, aimé, rassuré, elle va chercher le petit instant de
faiblesse, celui où on n'a pas été à la hauteur, parce que épuisée, terrifiée, désemparée, on a peur qu'il s'en soit rendu compte et on voudrait "rattraper" ça et pouvoir lui dire: " Je t'aime, mon amour et tu peux compter sur moi".
Mais, franchement, je ne sais pas si on peut arriver à dépasser cette culpabilité. Je ne sais pas comment. Et je crois que plus on a été présent
à ses côtés plus on va chercher le tout petit détail qui fait mal.
Merci pour ton message.

Chris-ka

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #2 le: 01 septembre 2012 à 12:37:20 »
Marina,

Tu as raison, le sentiment de culpabilité transparaît dans tous nos messages mais malheureusement il fait aussi partie de ceux qui se ne laissent pas dompter si facilement ...

Je t'embrasse
Karine

Pervenche

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #3 le: 01 septembre 2012 à 13:19:05 »
Bonjour Marina,

Je ne me sens plus coupable d'avoir passé quelques secondes à ouvrir la porte, me rhabiller etc... de n'avoir pas bien fait le massage. Mais je me pose toujours les questions sur mes gestes qui ont malgré tout maintenus un semblant d'oxygène jusqu'à l'arrivée du débrillateur électrique qui a repartir le coeur.
Les 15 jours de coma qui ont suivi ont été insupportables pour tout le monde même s'ils ont permis aux enfants de dire à leur père ce qu'ils ne lui avaient jamais dit...

Coupable quand je n'ai pas mal. Coupable de vouloir être plus loin dans le chemin de deuil. Pour ne plus sentir se vide immense...

Coupable dans les yeux des autres, par une petite réflexion parce que le sourire ou le rire me prend.

Si je comprends bien la théorie, j'ai pourtant du mal à ne pas me sentir coupable de vouloir survivre.

Je t'embrasse.
Claire

Hors ligne Marina Saboya

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #4 le: 01 septembre 2012 à 15:02:27 »
D’accord avec toi Yohann, un sentiment ne se maitrise pas, mais il peut se contrôler, s’analyser, se canaliser.
Ainsi en est-il pour notre chagrin, sentiment puissant et terrible, qu’à force nous pouvons, nous savons, que nous pouvons le dompter, du moins partiellement.

La culpabilité alourdit notre charge émotionnelle déjà insupportable. Elle ne fait guère avancer les choses, et souvent, dans notre cas, ne nous laisse pas la possibilité de « réparer » pour l’adoucir. Elle est donc pernicieuse, et nous n’avons pas besoin de cela pour souffrir.

Vivre avec le présent.
Vivre pour soi et ses enfants.
Vivre pour l’avenir.
Vivre pour la beauté et l’Amour du passé.
Et pour ce que l’on a donné, et ranger définitivement ce que l’on aurait pu donner, si on avait su.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

marie-o

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #5 le: 01 septembre 2012 à 17:02:46 »
La culpabilité
Vaste sujet
Mais c'est bien un sentiment que nous ne pouvons pas contrôler mais comme les émotions essayaient de comprendre
Je croyais avoir éloigné la culpabilité, mais elle a resurgi d'une manière si violente si fulgurante, j'ai refait le cheminement pour l'évacuer, mais je crois qu'elle est tapie tel un fantôme au tréfonds de moi.

le 15 août, en un instant, tout s'est violemment imposé à moi : j'ai revécu le matin du 1er février d'une manière hyperréaliste des pensées se sont imposées à moi: je n'ai pas fait les bons gestes , les bons choix, j'aurai pu le sauver .Et c'est normal que mon mari s'est donné la mort comment pouvait-il vivre avec une femme comme moi puisque mes soeurs , ma mère me disent de me faire mieux soigner qu'elles craignent que je pête un cable comme mon frèree qui a été hospitalisé en psychiatrie, Quelle vilaine petite fille que je suis que j'ai toujours été... J'ai eu la sensation physique que la culpabilité me rentrait tel un liquide noir et épais dans le corps pour aller se nicher et qu'elle est là , tapie prête à resurgir

Alors oui , je sais sur le plan intellectuel je ne suis pas coupable, le médecin du SAMU m'a dit que j'avais fait ce qu'il fallait
 mon mari , s'il n'était pas heureux avec moi, pouvait me quitter

Puis ces propos insinueux de ma belle mère me disant qu'il lui avait parlé de divorce et qu'il n'y aurait pas survécu elle cherche le pourquoi du geste de son fils et , évidemment, son regard se tourne vers moi, d'une manière équivoque
si de nouveau , cela se reproduit je ne sais pas comment je réagirai

Un souvenir de culpabilité ;il y a plus de 20 ans. j'ai soigné une personne de 104 an,s elle avait fait une chute:fracture du col du fémur, elle refusait l'hospitalisation, en accord avec le médecin et ses filles, maintien à domicile ma collègue et moi lui faisons les soins de confort et de la morphine, pendant 15 jours nous l'avons soignée, je lui ai fait sa dernière injection , elle est décédée 30 minutes plus tard et j'ai ressenti de la culpabilité j'ai eu le sentiment que c'est mon injection qui a provoqué sa mort...
Bonjour, culpabilité tu es insidieuse, tu es sournoise, tu es tapie, et je ne sais si un jour j'arriverai à te déloger de moi, d'où viens tu?

heureusement mes enfants sont très clairs à ce sujet et ne me tiennent aucunement responsable

Alors en riant , j'ai demandé à mes collègues psycho s'il n'existait pas un médicament anticulpabilité, car pour mon bien , il serait nécessaire que je prenne de la distance par rapport à mes beaux parents et ma mère et mes soeurs, mais trouver la bonne distance n'est pas facile , car s'il arrive quelque chose , ils sont tous les 3 âgés, je culpabiliserai de ne pas être présente
Et, ironie du sort, ma mère est hospitalisée en urgence hier soir
et, devinez qui est à son chevet? qui est là? moi, tout naturellement, la fille, l'aînée , la responsable, l'infirmière

alors avant de tordre le cou à la culpabilité j'ai un long chemin à parcourir et pour l'instant je ne peux qu'essayer de mettre des mots , l'exprimer la comprendre,l'accepter tout comme la colère ou le chagrin,

Orchis


Hors ligne Marina Saboya

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #6 le: 01 septembre 2012 à 18:17:45 »
Mon Dieu Orchis, il faut te sortir tout cela de la tête et vite.

La culpabilité est souvent l’arme des faibles pour blesser les autres et se … déculpabiliser.
Ainsi agit ta belle-mère qui devrait avoir honte de te parler d’un hypothétique divorce dont elle "aurait" entendu parler ! Quel monstre est-elle de te dire cela, d’ajouter ainsi à ta peine ? Qui sait même si elle n’a pas sa part de responsabilité dans le geste de ton mari et se dédouane en t’en faisant porter la responsabilité ? Pour être ainsi, aussi… abjecte avec toi, quels  propos mensongers a-t-elle pu aussi rapporter à ton mari qui l’aurait amené à agir ainsi ?
Pardonnes ma colère, mais une telle méchanceté ne mérite aucune indulgence.

Quand à ta famille, qui rappelle à ton souvenir le cas de ton frère, c’est bien peu délicat de sa part. Sans doute une peur, un « secret de famille », qu’elles n’assument pas. Il y a tant de personnes qui font des passages en HP sans être « folles ». Simplement (si l’on peut dire), elles ne sont pas à la hauteur de l’amour que tu as pour ton mari, elles n’ont pas non plus assez de sentiment pour imaginer qu’une telle blessure est longue, très longue à cicatriser et que ce poids, au lieu d’y peser d’avantage, elles devraient t’aider à le supporter. On ne peut pas leur en vouloir. Oui, tu es le vilain petit canard, car tu as ce qu’elles n’ont peut-être pas, un cœur. La preuve, tu es à son chevet et tu as raison d’y être, la noblesse du cœur pardonne tout.

Oui, Orchis, déloges là cette culpabilité que tu traines comme deux boulets à tes chevilles depuis si longtemps. Déloge là définitivement.
Ton patient de 104 ans ? N’ai-je pas demandé à l’infirmière de nuit d’injecter une dose de morphine à Pierre la nuit de sa mort pour apaiser son agitation ? Dose de trop ou pas, il est parti calmé. Ou s’arrête l’humanité, le soin, la générosité, vaut-il mieux laisser souffrir une personne ? Mais non Orchis, là encore pas de culpabilité.

Il y a … oui, au moins 20 ans. Je travaillais pour une agence de pub et nous faisions un gros projet dans une gare de province, ces gares avec des souterrains pour aller de voies en voies. Je passais et repassais ce tunnel sombre et malodorant, un « clodo » était assis par terre et buvait, buvait encore et encore. Il empestait l’alcool et le graillon. Et puis lors d’un passage, je l’ai aperçu en train de vomir et je me suis écartée, écoeurée.  Moins d’une heure plus tard je repasse par le souterrain, les pompiers étaient là et le pauvre homme était sur la civière, la couverture rabattue sur le visage. Comme j’ai eu honte de moi ! Je n’ai pas fait un geste pour l’aider, pas une parole pour lui demander s’il avait besoin de quelque chose, je n’ai prévenu personne. Voilà, ma culpabilité, elle est là, mais je l’ai transformée et dorénavant, j’interviens dès qu’un doute me prend et propose mon aide.
Une grande leçon, dure mais efficace.

Alors adieu la culpabilité, et accepte d’être tendre et généreuse au point d’être dans le doute souvent et manipulée, parfois.

Je t’embrasse.
Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

Hors ligne Marina Saboya

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #7 le: 01 septembre 2012 à 20:02:47 »
Orchis, pardonnes-moi, une fois encore emportée par la colère (si mauvaise conseillère, je sais), je me suis laissée aller à dire de vilaines choses sur ta belle-mère et ta famille, sans savoir.
Bien sûr, je regrette mes propos et espère que tu ne me tiendras pas rigueur de mon emportement.

Néanmoins, je supporte mal que "l'on tire sur une ambulance".
Je t'embrasse.

Marina
PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

marie-o

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #8 le: 01 septembre 2012 à 23:03:21 »
chère Marina
j'entends ta colère , et je trouve ta réaction saine ,cela me fait du bien que tu réagisses ainsi
j'ai éprouvé un énorme désarroi et une immense peine face aux réactions de mes soeurs , mais je ne ressens ni colère, ni ressentiment, ,ni rancoeur, J' essaye de comprendre , et je ne vois qu'une immense peur , peur de ce que je vis , de la souffrance que je leur renvoie et qui leur est insupportable, puis ces réactions sont le fruit des dysfonctionnements familiaux existants et trouvant leur apothéose au décès de mon père avec une succession très compliquée, moi adoptant une posture très différente des autres, ne demandant que cette succession laisse  à ma mère le nécessaire et plus pour vivre d'une manière indépendante et ne mette pas en difficulté mon frère qui reprenait la suite de l'entreprise agricole familiale. Les problèmes relationnels n'ayant pas été résolus, face à la situation que je traverse , mes soeurs ont eu un premier mouvement vers moi de vouloir être présentes, ma première pensée a été "elles ne pourront pas", mais j'ai voulu y croire car j'ai besoin de tant affection!;mais trop d'éloignement, trop de divergence, le passé qui remonte puis mon autre frère qui tombe dans une phase maniaque avec hospitalisation à la clé, elles sont perdues , elles confondent, elles ne savent pas ce qu'est le deuil.
Face à cette situation, c'est à moi de me protéger, et donc de mettre une distance physique , verbale ,affective et intellectuelle, pas facile car les circonstances ( ma mère malade) ne vont pas m'aider
Quant à ma mère, je n'ai jamais eu des relations faciles avec elle, j'en avais pris mon parti;au décès de mon père, elle s'est rapprochée de moi, je l'acceptais telle qu'elle était avec sa souffrance et comme les autres avaient une posture différente , elle s'est raccrochée à moi , ce qui n'a pas arrangé mes relations avec mes soeurs, puis depuis quelques années mes soeurs essaient de retrouver leur place perdue auprès d'elle, mais bizarrement , c'est comme s'il n'y avait pas de place possible pour moi.
Alors j'ai toujours été libre, et lucide et , je ne vais pas espérer quelque chose que je n'aurai jamais , car ma mère est comme elle est et je ne peux la changer, je ne peux que changer  mes attentes et je vais faire de mon mieux pour me protéger, mais en étant présente auprès d'elle dans la mesure où cela me fait du bien d'abord à moi.et afin aussi , je dois être honnête , à ne pas culpabiliser, car le travail de me débarrasser de la culpabilité sera un long et difficile travail
Le plus important pour moi ce sont mes relations avec mes fils ,ils ont été bien chamboulés aussi par ce qui se jouaient, mais ils se sont positionnés clairement "maman , d'abord"et ils me connaissent ils savent mes défauts et mes qualités . L'ainé m'a dit que j'avais des ressources, ils voient comment je gère mon deuil , ils savent que je fais de mon mieux, ils savent que les vagues qui montent qui reculent du chagrin , la colère, la culpabilité car ils le vivent et nous pouvons en parler , ils savent qu'ils peuvent me dire des ressentis difficiles , que je ne les juge pas
puis le positionnement qu'ils ont pris chez le notaire, l'accord que nous avons trouvé d'une manière si naturelle, si calme, c'est le positionnement que j'avais eu pour ma mère et mon mari se serait positionné de la même façon

Maintenant mes beaux parents,
Ils sont tellement âgés et perdus et meurtris,ils sont pleins de pourquoi
Il y a 21 ans un de leur neveu du coté paternel s'est pendu, j'ai entendu tout pour expliquer ce geste:double vie , drogue , traffic en tout genre
il y a 15 ans j'ai fait une dépression car mes rapports étaient très difficiles avec mes parents je ne faisais pas assez  et j'ai privilegié ma  position de mère à position de fille, et mes rapports avec mon mari se détérioraient car mes beaux parents , je vous fais pas un dessin,...J'ai vu un psy qui m'a permis de faire un vrai travail sur mes parents et de laisser mes beaux parents à leur mauvaise langue et de reprendre une relation plus juste avec mon mari
Alors je ne sais ce qu'ils peuvent imaginer, mais ils ont une telle incompréhension , un tel déni de la maladie psychique,
et je refuse de leur apporter de réponse , car je pourrai leur en donner une qu'ils les fassent culpabiliser et je m'y refuse, je leur ai proposé de voir un psychiatre pour qu'ils leur expliquent , ils refusent,
j'en ai parlé à mes enfants, et mon ainé me dit que les grands parents devraient comprendre car leur grand père a déjà eu des idées suicidaires, mais ils sont dans un tel déni
et là idem , je dois me protéger et prendre de la distance ce que j'arrive à mieux faire car moins impliquée affectivement, je m'occupe un peu d'eux car je suis dans le même village, mais si je le fais c'est pour mes enfants car leur père était fils unique et eux doivent mener leur vie

Alors merci  d'avoir de la colère à ma place,  j'ai le sentiment de prendre de la hauteur, de la distance par rapport à tout cela, j'espère ne pas avoir d'effet  boomerang

la culpabilité est quelque chose d'inscrit en moi depuis si longtemps, merci la culture judéochretienne!!! je vais  travailler  à l'éloigner de moi
Que de travail en perspective, j'ai du pain sur la planche.!!!...

Yohann
j'ai bien pensé aux séances d'hypnose, mais sur internet cela ne me branche pas du tout
je connais une psy hypnothérapeute mais je laisse cet espace à mon fils
je chercherai quelqu'un en EMDR si de nouveaux flash revenaient mais cela voudrait dire faire 4 heures de déplacement et je dois absolument gérer ma fatigue d'abord
bonne nuit à tous
Orchis
« Modifié: 01 septembre 2012 à 23:17:26 par orchis »

marie-o

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #9 le: 02 septembre 2012 à 11:34:49 »
Yohann

Pour l'instant je ne peux envisager ces séances seule, j'ai trop peur de mes réactions, j'ai vraiment besoin d'être accompagnée dans ces démarches et il me faut trouver la bonne personne.

Et puis toutes ces manip  cela me gonfle terriblement déjà que j'ai du mal avec mon nouveau portable, je préfère consacrer mon temps à autre chose, et du temps j'en ai pas de trop, chaque semaine un nouveau problème à résoudre matériel ou entourage...

Quant aux nuits elles ne sont pas trop mauvaises, je n'ai jamais été une grosse dormeuse 5 heures me suffisent avec une petite sieste, je m'endors toujours avec de la musique apaisante et j'entends rarement la moitié du cd, si réveil en milieu de nuit remusique j'ai pour principe de ne jamais regarder le réveil, si je suis trop éveillée , je me lève et je fais quelque chose pdt 1 heure environ j'ai toujours géré ainsi. Bien sûr certaines nuits sont plus compliquées, avec de la souffrance , des angoisses, alors là je pleure, j'écris, j'accueille mes émotions.

J'ai commencé début août une formation" communication non violente" à titre personnel ;A cette formation j'ai vraiment réalisé que je devais prendre soin de moi,
Alors 2 à 3 fois par jour , je me pose la question comment je me sens? quels sont mes besoins et que puis je faire pour répondre à mes besoins?
par exemple: aujourd'hui à 7 heures
je me sens fatiguée, nauséeuse,triste,accablée et seule
j'ai besoin de repos, de soigner mes nausées, de m'alimenter correctement
                 de présence, de contactet de douceur

je vais mettre ma maison en ordre pour avoir un cadre agréable en m'autorisant des pauses thé dans mon jardin ou pause musique
je vais manger le plus équilibré possible
je vais manger et marcher avec des amies, puis j'irai voir ma mère
je prendrai un bon bain aux parfums de garrigue pour préparer ma nuit

de faire ainsi me permet de prendre vraiment soin de moi et si un problème surgit , j'essaie de le gérer de la même façon

puis cette formation me permet de mettre à distance les réactions des autres , leurs réactions sont la manifestations de leur problème et que cela ne m'appartient en aucune façon et je ne suis plus en situation de dépendance, car je ne demande pas je n'attends rien de quelqu'un qui ne peut pas , j'ai vraiment le sentiment d'avancer dans le bon sens et c' est hyperbon
Bonne journée à tous
Orchis

Minimoys

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #10 le: 03 septembre 2012 à 18:09:53 »
La culpabilité c'est un sentiment que je connais très bien dernièrement et quelque part sa fait mal très mal.
 :'(
Mais nous passons tous part la, part la peur des jugements des autres.


Hors ligne flowers

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #11 le: 10 septembre 2012 à 23:28:01 »
Depuis plusieurs jours je me sens coupable de ne pas avoir fait assez attention à toi.
Peut-être que j’aurais pu savoir que tu étais malade avant que cela ne soit trop tard.
J’essaie de me remémorer avant cette foutue maladie, comment tu allais, si il y avait des signes ! je n’y arrive pas !  Cela me torture, je n’en dors presque plus depuis 3 nuits même
avec des relaxants !
Comment j’ai pu ne rien voir, alors qu’on était si proche, je n’arrive pas à comprendre ! ça vous tombe dessus comme ça, sans crier gare.
Je me dis que j’aurais du savoir, j’aurais dû sentir que quelque chose n’allait pas !
En 5 mois notre vie a été dévastée à cause de cette p_____ de maladie !
Que faire de ce sentiment que je n’ai pas ressenti auparavant ? :'(


Hors ligne Marina Saboya

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #12 le: 11 septembre 2012 à 08:52:14 »
Je partage pleinement l'avis de Yona.
C'est un sentiment purement humain, inventé par les humain pour se faire souffrir davantage et trouver un coupable là où il n'y en a pas.
Maladie, accident, ... rien n'était prévisible, et parfois, rien n'était visible.  Ou encore tout était écrit ainsi.

L'important, c'est l'Amour avec lequel nous les avons entourés, avec des hauts et des bas, des joies et des peines, des questions sans réponses et des doutes, encore des sentiments humains, d'humain faillible, acceptons le aussi.

Si j'avais su... Pourquoi n'ai-je pas...
Et dans la même balance, il y a  Heureusement que... J'ai bien fait de...

La culpabilité est stérile et mauvaise, notre douleur est déjà à la limite du supportable, n'ajoutons rien à ce dur apprentissage de l'absence.

PiMa

Mieux vaut souffrir d'avoir aimé que de souffrir de n'avoir jamais aimé.

thierryv88

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Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #13 le: 11 septembre 2012 à 10:31:35 »
Merci Marina et Yona votre analyse m apporte du reconfort

de mon coté je suis en plein dedans,le terrible compte a rebours de l année derniere avec ses dates a commencé et je culpabilise pourquoi n ai je rien vu....je suis malheureux.

lilas52

  • Invité
Re : LA CULPABILITE...
« Réponse #14 le: 11 septembre 2012 à 12:27:12 »
Bonjour,
Marine ton analyse sur la culpabilité est bien faite.
Bien sûre on n'est tjrs coupable de quelque chose ou de quelqu'un.
La mort volontaire d'un proche est terrible. Mais il faut se dire que l'on ne peut pas faire semblant d'aimer, les causes de la rupture d'un divorce sont toujours présentes, ils ne faut pas les occulter malgré la décision de la personne.
Une maladie longue et pénible fait souffrir  le malade et son conjoint. Nous ne sommes pas des sur-hommes (femmes), j'ai eu également des moments de découragement, ou je me suis dit je ne vais pas vivre toute ma vie comme cela. Et pourtant je n'aurai laissé ma place à personne.
Culpabilité vis à vis de ma mère. Personne merveilleuse, aimante et pourtant j'ai du mal à la supporter. Entendre parler "bobo", médicaments" j'ai eu ma dose. Malgré tout je vais la voir, même si  cela me démoralise.
Bien sûre si on pouvait revenir en arrière il y a bcp de choses à revoir, mais cela est impossible.
Je me souviens d'une belle dispute avec mon mari (qui était déjà bien malade) et je me suis dit cela fait du bien de savoir que nous avons encore cette force.
Cordialement LILAS