Jour 29

Quelle chance j’ai eue...

Je t’écrivais un jour un poème en Allemand où je te disais que tu étais une boite à trésors dont j’avais la chance d’avoir obtenu la clef.
Ma vie avec toi était merveilleuse de simplicité, de complicité.

Tu ignorais au début comment dans ta vie m’intégrer.
Cette tornade de femme attachante qui allait bouleverser ta vie, tes croyances, tes acquis.
L’Amour existait, et c’était pour toi aussi !

Ta joie de me revoir lorsqu’on se retrouvait. Et ta peur aussi…Aimer ?
Qu’allait-il t’arriver ? Dans quelle galère allais-tu entrer ?

Incrédule, tu accueillais mon Amour, décontenancé par tant de sincérité.
Comment me donner une place sans prendre le risque de te blesser, sur le sol te briser ? L’effroi de te laisser aller…

Mais chaque jour, ma sincérité te gagnait; les doutes en toi, grignotait.
Ma présence à tes cotés, ton cœur échaudé, réchauffait,
lentement, tes peurs, combattait.

Tu m’accueillais, heureux, mais tu n’osais m’approcher. Peurs…
Si peur, que souvent j’ai cru te perdre…
Où mon enthousiasme, mon volcan allaient-ils te bruler ? Te consumer ?

Lentement, le soleil de mon Amour t’a convaincu. Contre lui, tu ne t’es plus battu.
Tu m’as laissée réchauffer ta peau, lentement, dans ton sang me glisser, embraser ton cœur et apaiser ton esprit.
De tes angoisses, j’ai brisé la carapace.
Ma pureté, lentement, des tes amours destructeurs et passés, a effacé les traces.
Obstinément, patiemment, j’ai brisé ta glace.

Si souvent, tu me disais, le cadeau que j’étais dans ta vie
Tous les mercis que tu m’as dit…
Te l’ai-je dit assez aussi ?

A peine le temps de réaliser ce qui en nous grandissait, et te voilà parti.
A peine le temps de gouter, de savourer, et te voilà éclipsé.
A peine le temps d’inscrire dans ma bouche les paroles des chansons qui disent la beauté des débuts,
Il me faut à présent trouver les chansons qui disent que tu n’es plus,
Les textes qui disent la souffrance de t’avoir perdu.
Ecrire, c’est dire la beauté de ce que j’ai vécu,
Le relire c’est me souvenir de la chance que j’ai eue.

Il ne reste de nous
Que ton écharpe douce à mon cou
Ta bague à mon doigt
Mon journal qui, chaque jour, se rappelle de toi.

La chance
Immense
Trop brève
Et j’en crève
D’avoir de toi tant reçu
Sur tes peurs, d’avoir gagné le combat
La détresse de ne plus rien partager avec toi

A la station, sur le pare-brise mouillé
Le cœur que tu me dessines.
Il se dilue dans l’eau
Tu m’aimes et c’est beau
Sourire ému derrière le carreau…

http://youtu.be/uCandecFYFk
Zazie :
Pour toi des mots doux je vais dessiner,
les dragons, les renards apprivoiser,
pour voir dans tes yeux d'autres paysages,
des ptites fleurs,
des ptits coeurs,
du bonheur.
Chanson : Tout va bien
http://youtu.be/uCandecFYFk

Merci Yohann...tes mots me font tant de bien !
Vos retours me font prendre conscience que je n'ai pas revé...et ça me permet de pleurer, de prendre pleinement conscience de qui j'ai perdu...je me disais chaque jour que j'avais de la chance mais je me le dis encore mieux aujourd'hui...Prendre conscience de l'intensité...
j'ai eu bien de la chance (d'accord : lui aussi ! 
bisou et merci !
christine