je me suis oubliée avec elles ...
ce qui si vous lisez mon fil
n'a supprimé ni les vagues du deuil
ni les difficultés mais le chemin choisi en valait la peine ...
j'ai en fait continué ce qui avait été du temps de la grossesse de notre fille, sa naissance ...
et cela ne m'a pas nuit au contraire me semble t'il
transmettre le meilleur aux petits enfants est un moyen de puiser des ressources ...
j'ai estimé et estime que je me dois de leur donner le meilleur car quel sera leur avenir
?
la force que je leur transmet que TOUT est toujours en transformation, ne les sécurise certainement pas mais elle peut leur servir ...
je réalise que ma grand mère veuve à mes presque 4 ans (qui avait perdu 2 enfants en bas âge et était orpheline de mère à 8 ans) m'a transmis implicitement bien des choses qui là ont dans mon deuil ressurgit pour m'aider ... implicitement aussi !
Accepter de vivre, de gérer intérieurement les émotions opposées : joies et chagrin est la base
ne pas se révolter contre ce fait qui est vrai pour tout endeuillé
transformer sans cesse ses outils de gestion de ce grand écart permanent pour tenir le mieux possible ou le moins mal
ne pas opposer le deuil à la joie de cette continuité de la lignée crée par mon union avec mon aimé mais m'en enrichir ...
quand j'écoute d'autres grands mères il m'arrive même de penser que ma situation fait que je sais mieux apprécier certaines choses ...
j'ai été la fille d'une femme , ma mère veuve a 52 ans elle s'est effondrée ... je l'ai aidée (parfois mal sans doute) a surmonter ses glissements dans les dépressions (qui ponctuait l'état dépressif) et mon regard de fille, mes réflexions de fille me sont souvent revenue au contact de ma situation similaire ... 35 ans plus tard ...
il était pour moi hors de question que je fasse porter à ma fille ce que ma mère m'a fait porter ...
souffrir du manque est normal et ça durera jusqu'au bout de ma vie quoiqu'il advienne
affectueusement