bonsoir

J'ai perdu mon copain le 12 janvier 2012, sute à un accident de deux roues. Il avait 38 ans.
Nous avons un bébé de 17 mois.
J'ai 25 ans et je n'ai pas connu de perte d'un proche auparavant.
Je n'arrive pas à réaliser, pourtant je l'ai vu a la morgue, j'ai assisté a la cremation. Je me sens comme anesthésiée et vide. Je ressens plus rien sauf de la culpabilité. J'était plus distante avec lui c'est temps ci, je me dit que si j'avais été plus présente il ne  serait pas parti.
Il a eu une vie compliqué et pas facile, son fils c'etait son bonheur

merci de ta reponse. Je trouve tellement beau ta facon de parler de Jacques, je ressens tout l'amour que tu as pour lui.

Pour ma part Je voudrais savoir pourquoi je ressens rien, pourquoi j'ai pas de chagrin, pourquoi je reagit pas. On a eu des moments difficiles, je l'aime je l'aimerais toujours. Je suis vidée de toutes emotions c'est si soudain

Bonjour Bidizette,

On est toutes et tous dans cette situation, j'ai perdu mon amour le 17 Décembre 2011,  peu de temps avant toi d'un cancer qui me la emporté en 7 mois, la culpabilité crois moi je sais ce que sait, combien de fois je me demande ce qu'on a loupé, quand est ce qu'on a pas vu la maladie, nous nous sommes mariés le 03 septembre 2010, et avions fait une fête de 3 jours, qui m'aurais dis qu'il était déjà condamné, quand je suis venue sur ce forum, je cherchais aussi des réponses ou une aide , une écoute et je l'ai trouvé, hier soir encore je pleurais chez mon mèdecin, ce vide que l'on ressent, n'avoir plus aucun but, je vie pour mes enfants, tu as ton petit bout et c'est à travers lui que tu fera vivre ton amour.
Michel était mon trésor d'amour de ma vie, je ne sais pas comment je vais continuer sans lui, mais apparemment nous n'avons pas le choix, nos enfants ont besoin de nous et c'est eux qui nous donneront le force, cette sensation d'anesthésie je la ressent toujours, je n'ai pas réussie à reprendre mon travail, je me suis fixée février, on verra...

On est tous et toutes là pour t'aider, on se comprend, surtout n'hésite pas...
Courage

Myriam

Bonjour Bidizette,

C'était hier la mort de ton compagnon et du père de ton fils. J'ai perdu mon mari subitement le 19 août 2011, j'ai 30 ans et 2 enfants de 3 ans et 18 mois maintenant. Ton questionnement sur le fait que tu ne ressens rien me rapelle les miennes.
La semaine qui a suivi la mort de mon mari, j'ai du faire face à toutes les questions d'organisation et de succession. Je me souviens très bien avoir dit à ma belle-soeur : " C'est tout, je ne souffre pas plus que ça ?" Comme toi, j'étais anesthésiée. Rien à voir avec l'amour que nous portons à nos compagnons, c'est un reflexe de survie que le cerveau met en place.

J'ai pris une claque (au sens figuré mais la douleur s'apparente beaucoup) quand j'ai voulu reprendre le travail pour la rentrée scolaire. Là, j'ai réalisé ... un peu. Ca a fait très mal et ce n'était que le début.

Je parle beaucoup de mon cas mais c'est pour essayer de te faire comprendre que ce que tu vas vivre n'est pas en relation avec tes rapports avec ton compagnon : c'est le processus de deuil ...

Tu culpabilises. Moi aussi en mon temps. C'est obligatoire pour faire son deuil. Et les fameuses questions : "Et si?". Cela m'a torturé. En n'en parlant à ma psy, elle m'a dit que c'était une façon pour le cerveau d'essayer d'accepter l'inacceptable.

Je te souhaite vraiment beaucoup de force, le chemin va être très dur. Ton fils va t'aider, c'est sûr.
Gros bisous.

merci pour vos messages, je compatie avec vous dans votre douleur.

Apparement vous avez tous ressentis a peu pres la même chose que moi au debut. J'ai l'impression que Sébastien va revenir. J'ai pas pu jeter toutes ses affaires j'ai gardé pas mal de trucs. Je sais pas si je vis dans le deni, la culpabilité j'essaye de ne plus y penser. Sébastien demander beaucoup d'amour et d attention, deux jours avant sa mort il m'as pris dans ses baras et m'a dit : tu me quittera jamais, je lui ai dit que non sans conviction. Je regrette vraiment, je l'aime énorment.
Je reviendrais parler avec vous car c'est dur de parler a ses proches; Je fais face, mais j'ai envie d'exploser.

Je vous embrasses tous

Merci yohann

Je pense me faire aider pars un psy. Je vais jamais y arriver sinon.

Je t'embrasse