La douleur de la perte est lié à comment on vivait l'attachement.
Elle est donc différente ce n'est pas l'intensité qui diffère c'est comment on la vit.
Selon moi.
Quand on perd nos moitiés on perd le passé, le présent, le futur.
Le passé est plus ou moins long ... Il constitue un coffre à souvenirs où on peut piocher, quand on a beaucoup de souvenirs c'est varié, multiple, quand ce fut court c'est plus détaillé et intense
Le futur perdu est plus ou moins"long" même si on ne connait pas nos durées de vie
L'impact n'est pas le même sur nos émotions si on a des enfants, s'ils sont très petits, voire non nés au moment de la perte, plus vgrands ou adultes déjà engagés dans la vie. Sans cesse en pensant à eux, en les regardant nos émotions par rapport au manque sera différent.
Il semble, là je le tire des x échanges avec des personnes veuves qui l'ont été jeune avant 35/40 ans que pour certains c'est plus difficile au départ d'envisager une nouvelle vie amoureuse mais que lorsqu'elle est là, entraîné par son vécu cela devient moins difficile, surtout si la nouvelle personne partenaire sait avec délicatesse y prêter attention avec respect, tendresse pour les jours et circonstances de dates anniversaires ou particulières
exemple parmi d'autres
Quand ma petite fille est née, la maman de mon gendre qui avait été veuve (accident) du travail) alors qu'il avait 3 ans, et sa sœur quelques mois, vivait de fortes émotions face à ma petite fille, son compagnon (rencontré 5 ans après le décès) là a su être tantôt en retrait puis très présent en prenant sa place de "grand père". Et elle a pu s'apaiser à son rythme, avec des vagues dont elle nous a parlé à tous, quand cette petite a eu l'âge qu'avait sa tatie au décès puis l'âge de son papa ...
Je vous suggère à toutes et tous de lire les liens de veuves pour la seconde fois voir dans table des matières
De lire le fil de personnes devenues veuves après très peu de temps de vie ensemble comme fée Viviane ou d'autres ils ne vivaient pas encore ensemble
Cela permet de voir comment se manifeste la douleur
Dans le fil texte de Beautheac
Voir
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58311/#msg58311
Et ma contribution
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/texte-sur-le-veuvage-de-nadine-beautheac/msg58335/#msg58335
Quand on lit Le livre recommandé "j'ai réussi à rester en vie" de Joyce Carol Oates on voit sa douleur mais la suite de sa vie à plus de 75 ans au bout de à peine un peu plus de un an se relancer dans une nouvelle vie amoureuse permet de comprendre que ce n'est pas l'intensité de la douleur qui empêchera ou pas un futur. Beaucoup de personnes plus jeunes se retrouvent bien dans ses horribles vécus de veuvage
Prenez soin de vous
Bien affectueusement
Il ne faut comparer que les effets de la douleur, la manière de les vivre pas pour les hiérarchiser mais comprendre
Très affectueusement
La réflexion entre perdre son conjoint, la durée dans le couple, son intensité et sa construction est intéressante...
Je n'ai assez de recul pour donner mon avis, mais une amie pas plus tard que cette après midi , je lui demandais comment elle aurait vécu la disparition de son mari (elle a 51 ans, un enfant de 13 ans et plus de 20 ans de mariage), et elle ma répondu très justement qu'on n'est pas elle et moi dans le même parcours de vie, et que mon fiancé et moi étions en train de construire nos fondations (projet maison, enfants, mariage, ...).
Et que j'ai l'impression qu'à mon âge, je l'ai connu après avoir vécu quelques histoires de mon côté, et lui idem, on s'est connus à un âge moyen (j'avais 30 ans et lui 32).
A la différence du couple de mes parents, j'étais très indépendante avant lui (j'avais mon travail, ma vie mes amis, et même mon appart, mes activités).
Ma dépendance vis à vis de lui était entièrement affective, mon cœur et mon corps le réclamaient et le réclament toujours...
Donc dans ma vie de tous les jours, il me manque mais je n'ai pas besoin matériellement de lui, je ne sais pas trop comment l'expliquer.
Par contre, vu qu'on avait la certitude de finir la fin de nos jours ensemble, on s'imaginait mourir vieux et ensemble, et que c'est le seul homme que je voyais comme le père de mes enfants (et personne d'autre), je pense que si j'arrive à m'en sortir, ce sera pour les autres, mais je ne m'imagine plus jamais avoir de vie amoureuse, tellement je lui ai tout donner.
Donc la conclusion est qu'aucune histoire n'est complètement identique, je m'imagine mettre tout le reste de mes jours à panser mes blessures, alors que peut être ça ne se fera qu'en quelques années.
Notre entourage et nos expériences par la suite sont déterminantes pour accélérer ou ralentir notre période de douleur intense.
Ce forum est un réel salut pour nous dans cette solitude face à la perte de notre conjoint.
Comme j'ai de la "chance "d'avoir des amis qui passent leur temps à m'écouter avec patience et amour, en plus de vous qui avez vécu des drames comparables sur ce forum,
Vous m'apaisez, vous me calmez, vous me faites partager vos moments de vie, vous me donnez envie de vous donner