Samy le chat.
Bonsoir.
Ne sors pas les griffes, s'il te plait.
Tu ne comprends pas mon message ? Je peux te l'expliquer sans que tu te mettes en colère.
Nanou nous faisait part de sa fierté d'avoir fait une 3ème semaine de travail.
Moi, je l'ai pris pour une victoire sur le désespoir.
Elle essaie de faire ce que je fais aussi de mon côté, ce que nous faisons tous. Tenter de survivre au cataclysme qui s'est abattu dans nos vies.
D'où ma devise "tenir, toujours tenir !"
Parce que, pendant 3 ans, je me suis mise totalement à l'écart pour ne penser, m'occuper, aider au maximum de mes moyens le seul homme que j'ai aimé pendant si peu de temps à mon coeur.
Parce que c'est ce que je me répétais chaque matin pour "tenir" toute la journée auprès de lui, prendre en charge tout le quotidien plus les conséquences que la maladie avait sur notre vie quotidienne.
Parce que c'est ce que je mettais en pratique en assurant aussi le travail.
Comme nous tous !
Et que, lorsque la fin est arrivée, je n'avais que deux solutions, m'effondrer par la fatigue, tant physique que psychique et morale, ou continuer à me battre, mais cette fois contre ma fatigue, mes douleurs, les formalités à accomplir, la reprise du travail dans les 3 semaines qui ont suivi.
Il se faisait tant de souci pour moi que je ne me suis pas octroyé le droit de m'effondrer ....
C'est aussi mon caractère. Ma vie a toujours été faite de difficultés qui semblaient difficilement surmontables et que j'ai réussi à gérer et à régler avec les moyens qui étaient à ma disposition aux différentes époques.
Le dernier "signe" que j'ai reçu a été une phrase prononcée avec une voix que j'ai fort bien reconnue : "tiens bon, je t'aime".
Ce n'était pas de l'autosuggestion, j'en suis certaine.
C'est aussi la preuve que je suis (en ce qui me concerne tout au moins) dans la bonne direction.
Mais cela ne veut pas dire que je ne souffre pas, loin de là.
Je suis comme vous tous, avec des creux de vague dans lesquels on a l'impression de se noyer.
Ce forum n'est-il pas justement fait pour que l'on puisse faire part de ses états d'âme au moment où on a besoin d'avoir une main tendue ?
Pourquoi faudrait-il toujours se lamenter sur son sort ?
On peut le faire, attention, je ne remets pas en question cela puisque j'ai fort apprécié, et l'apprécie encore, justement d'avoir une main qui se tend vers moi quand j'en ai besoin.
Et j'aime bien tendre ma main vers celui ou celle qui en a besoin.
C'est aussi ainsi que je surmonte mes propres difficultés, aider quelqu'un c'est pour moi ne pas sombrer moi-même !
Mais on peut aussi souligner les efforts que l'autre fait, que l'on fait soi-même et s'encourager comme on peut encourager l'autre qui sort d'un creux de vague.
Un pas après l'autre, c'est ce que beaucoup disent ici.
Alors pourquoi ne pas se féliciter lorsque ce pas est fait ?
Je te souhaite une douce nuit.
Catherine.