Bientôt huit mois, dans quelques jours... Qui a dit que le temps qui passe fait son oeuvre et apaise le coeur ? Je ne vois aucune amélioration, bien au contraire. Je suis lourde de chagrin, de ce chagrin inconsolable, qui fait si mal... Ce jour maudit qui me revient en boucle et qui me plante dans le coeur cette vérité que je refuse, que je ne peux et ne veux accepter. Non, mon amour ne peut pas être disparu à jamais, pas lui. Il était tel un roc, bien encré dans la terre. Au travail, mes collègues vont et viennent, comme si rien ne c'était passé. Il est vrai que pour elles, rien n'a changé. Pourtant, à l'annonce du décès de mon mari, elles ont toutes été sous le choc et ce pendant plusieurs jours m'a-t-on dit. Aujourd'hui, à part quelques unes qui sont sensibles à mon chagrin, les autres ne laissent rien paraître et de ce fait n'ont aucune manifestation à mon égard. Comment expliquer que je voudrai au contraire parler de lui, de nous, du temps d'avant, de notre amour si fort ? J'en crève un peu plus chaque jour de son absence, je pleure de longues heures seule chez moi, à l'abri des regards. J'ai mal, si mal jusqu'au plus profond de moi... il m'arrive de vouloir tout casser, me faire du mal. Est-e de la colère ? envers qui ? Cela fait déjà presque 8 mois, 8 mois qui m'éloignent un peu plus de lui chaque jour... je voudrai juste qu'il me prenne la main et qu'il ne la lâche plus jamais   

QUE JE VOUS COMPRENDS ,'4mois et la douleur est toujours intense,je suis aussi aneantie et j'ai l'impression que c'est une vraie traversee du desert .LES coups de fil se font rares alors que c'est maintenant qu'on a le plus besoin de parler d'eux pour continuer a les faire vivre mais il n'y a plus d'oreilles pour nous ecouter .Je ne suis pas d'un grand reconfort mais comprends au moins ce que vous vivez

Bonsoir et merci à vous tous qui m'avez tendu une main, votre main... Je vois bien que nous sommes tous dans ce même bateau qui nous emmène vers d'autres rivages que ceux vers lesquels nous voulions aller avec nos bien aimé (e)s... Nous sommes tous dans cette peine qui ne nous quitte pas, malgré le temps qui passe. Mais qui peut le comprendre dans notre entourage ou tout au moins soupçonner que notre souffrance est profonde, si profonde ? Encore aujourd'hui j'en parlais à une collègue qui voyant que je n'allais pas bien, s'est lancée et m'a demandé comment j'allais. Je ne lui ai pas menti, lui ai dit que c'est dur, si dur de vivre sans lui et d'accepter que c'est à jamais. Elle m'a demandé si j'avais besoin d'en parler...je lui ai dit, oh oui ! et si je pleure, ne culpabilisez pas, c'est que j'ai besoin de pleurer. Elle a eu l'air de comprendre mais je ne sais pas si lorsque je reviendrai jeudi, les choses auront changé...
Ce soir, j'ai eu une bouffée d'air joyeux en allant dîner avec ma fille et son petit garçon de 3 ans, le papa étant en déplacement. L'espace de 2 heures, j'ai un peu oublié mon chagrin...je dis bien un peu car là aussi, je m'efforce à ne rien montrer. Ma fille est si malheureuse de l'absence de son père...je ne veux pas lui rajouter ma douleur incommensurable.
Une fois rentrée à la maison, je suis allée ramasser les fraises dans le potager et me suis activée, comme pour ne pas penser...mais cela me rattrape, sans que je le veuille. Je voudrai Marie que tu aies raison et qu'un jour, je puisse penser à mon amour partit trop tôt sans avoir le corps secoué par les sanglots avec cette douleur ressentie au plus profond de moi...
Je vous tiens la main bien fort et souhaite que cela nous aide tous à faire la traversée de cet océan infini d'où nous avons bien du mal à voir la  terre où se reposer  enfin...   Nanou

chers vous, Nanou,Manite,Mary,Marie,


Nanou, on est toutes déboussolées, 7 ou 8 mois cela ne change rien, la douleur, le manque sont là, bien présents !!!!
Le 27 cela fera 8 mois pour moi, et je pleurs encore presque tous les jours, les larmes arrivent sans prévenir, en torrent .......

Que peuvent comprendre ceux qui ne l'ont pas vécu, ceux dont l'intensité d'amour était différente ,moins fortes, moins fusionnelle, ceux à qui, il reste une vie bien rangée, un amour et de la tendresse en partage???

Nous sommes seules, ravagées, désorientées, "totale à coté de la plaque", mais nous sommes là!!!! la vie continue durement certes mais je suis sur que l'éclaircie viendra, comme dit une personne que j'aime " un jour les mouches changent d'âne"

J'essaie de garder de l'optimisme et de rire à pleines gorgées ( comme je pleure) de tout et de rien, de moi, de ma situation, identique à la votre, la dérision, parfois cela aide.....

Je ne dis pas que c'est facile, mon mari est encore si présent et le sera toujours, je l'ai bien compris, adoucir tout cela c'est arriver à laisser partir la colère, l'injustice, et avoir la volonté de continuer vaille que vaille, nous le faisons toutes.

OUI, finalement avec le temps cela empire, mais peut être, est ce l'étape incontournable, pour voir un peu de lumière au bout du tunnel, je veux le croire très fort, moi qui oublie tout maintenant!!!!!! le cerveau à l'envers.......

A tenter de remettre les pièces du puzzle au bon endroit coute que coute.... sauf que aujourd'hui, certaines d'entre elles ne rentreront plus jamais, qu'il faudra bien se résoudre à le reconstruire au mieux autrement.

Je pense que là, est toute la difficulté, que nous devons arrêter, de faire de la résistance et finir par se résigner, l'impensable c'est produit, qui pouvons nous???


Peut être, commercer à penser à nous, la vie est si précieuse, la vivre dans le détresse est insupportable ,inconcevable et sans amour ou tendresse, serait surement comme ne pus boire ou manger.

Je pense à vous toutes dans le même état que moi envahit de tristesse et de nostalgie, mais nous sommes, présentes pour nous réconforter , alors moins seules et soudées dans une compréhension, que nous sommes seules à pouvoir comprendre.

TENDRESSSES.
zabou

Ce soir, je me sens comme la petite fille que j'étais, sauf que j'ai 51 ans 
Je refoule les larmes et les sanglots qui voudraient surgir, comme tous les soirs. Parce que décidément, l'entourage ne peut pas imaginer la souffrance dans laquelle nous sommes, le désarroi, la tristesse, le chagrin...et je comprends bien à travers leurs paroles qu'il faut aller de l'avant, excuser tous ceux qui sont maladroits envers nous car ils ne savent pas quelle attitude prendre etc... OK mais nous dans tout ça, nous faisons comment pour garder la tête hors de l'eau, pour ne pas tomber du bateau, pour avoir suffisamment de force pour tenir debout ??
Petite fille, lorsque j'étais triste, malheureuse pour une quelconque raison, je n'avais personne à qui me confier, pas de bras dans lesquels me réfugier. Je devais faire semblant, ne rien montrer, ne rien exprimer. Aujourd'hui, presque 7 mois après la disparition de celui qui était le seul à me connaître, à croire en moi, je me retrouve dans la même situation.
Le soutien se fait de plus en plus rare, plus d'appels...la vie a repris ses droits depuis longtemps, sans se soucier de ceux qui restent sur le côté, dévastés par l'absence de l'être aimé.
Je m'accroche désespérément à nos enfants et notre petit-fils mais comme c'est difficile. Pourtant, je les aime si fort ! je ne m'explique pas pourquoi ce n'est pas plus "facile" de m'accrocher à eux...
Je vais me coucher en espérant que cette nuit me sera plus douce que les autres...je vous la souhaite douce également.
Nanou

Une journée de boulot s'est écoulée déprimante, où je ressens l'indifférence. Cette indifférence qui fait si mal, que je ne peux pas comprendre. J'ai l'impression que les collègues me fuient, comme si j'avais une maladie contagieuse. Je dois quotidiennement prendre sur moi, étouffer mon chagrin, ma douleur pour ne pas déranger. Mais je n'en peux plus et ne sais pas combien de temps je vais tenir.
Je sens qu'il faut que je tienne une main mais qui le voudra bien, sans la lâcher ? Je voudrai la sienne, comme avant...mais elle n'est plus qu'un souvenir. Elle me manque tellement, il me manque tellement...
Samy comment fais-tu pour nous soutenir ainsi alors que tu vis une souffrance identique ? Ton message me fait pleurer car tu trouves des mots de réconfort avec une telle sincérité et intensité. Merci à toi 
J'ai l'impression de m'enfoncer un peu plus chaque jour...

Bien affectueusement à vous tous.  Nanou

Bravo NANOU !
Te voilà dans le mouvement de l'énergie !

Tu vas me rejoindre dans "tenir, toujours tenir !"
Bonne devise, tu ne trouves pas ?

Tendres pensées et encore beaucoup d'énergie pour toi !

Coucou Meszouzous.                                                                                                                                                                               Tout d abord Bravo pour le travail, moi je reprends Mardi et j ai très peur . Si nous avions la solutions pour faire taire notre cerveau et calmer  notre cœur cela serait merveilleux . Je trouves que nous sommes tous borderline avec de grandes envolées lyriques avec les signes que nous ressentons ,nos visions de l au delà d un côté et nos pleurs parce que l on crève du manque de l autre . C est ça l Amour , le bonheur , le désespoir , l attente , et j espère les retrouvailles (  mais en plus le seul point qui pourrait être positif , personne en ai vraiment sur ).                Tendrement.     Vero