Merci mille fois pour vos paroles si justes, Marimo, Qiguan et poète endormie
Vous m'apportez beaucoup de douceur.
Oui, c'est vrai, le temps qui passe estompe, peu à peu, bien des souffrances, même si le souvenir reste (et encore une fois, je ne souhaiterais pas qu'il en soit autrement
), mais certaines dates et/ou circonstances peuvent rouvrir les blessures, je le vois bien maintenant. Je ne pense pas que ce serait arrivé sans les circonstances...enbfin, on ne sais jamais au juste.
Oui, l'année dernière, cette même date était très èmouvante, mais sans souffrance. J'y reviendrai dans la rubrique "spiritualité"
je ne m'en faisais donc pas. Ce qu'il y a, c'est que le changement brusque de comportement de cette amie est arrivé au plus mauvais moment. C'est tombé comme ça, c'est très bien qu'elle ai retrouvé le bonheur, mais en effet, ça ne devrait pas exclure un minimum d'empathie
ça aussi, j'y reviendrai. Je souhaiterais d'abord reparler de cette journée si difficile de la dernière fois
Quand je suis descendue à la médiathèque (juste à temps avant qu'elle ferme, c'est dire comme c'était urgent), j'ai commencé à vraiement pleuré, ce qui ne m'ètais pas arrivé depuis une éternité...je m'en voulais presque de perdre ainsi le contrôle de moi-même, moi qui me surveillais attentivement depuis trois ans (peut-être un peu trop...) je m'ètais dis: "Plus jamais ça!" et puis voilà...c'était peut-être inévitable, j'oubliais que pour avoir retrouvé ma sérénité, peut-être plus que jamais, je n'en suis pas pour autant invulnèrable...
J'ai reconnu exactement, prècisément, ce que j'avais ressentis, quand je pleurais de tout mon coeur encore 6 mois après le dècès de Pierre. C'était bien ça, oui. Je ne m'ètais pas autant effondrée suite au décès de Jean-Philippe, puisque, comme déjà expliqué, l'expèrience aidant, je me surveillais, ce qui ne veut pas dire que je souffrais moins au fond de moi; je voulais surtout èviter les flashs hyper-réalistes de la mort de Jean-Philippe, ces visions atroces...n'importe quelle personne sachant ce qu'est un syndrôme post-traumatique comprendra ce que j'entends pas "flashs".
Je n'avais pas "oublié" ce que j'avais èprouvé quand je pleurais, suite à la mort de Pierre, c'est pourquoi je peux me mettre à la place des personnes qui en sont encore là; mais je ne me souvenais pas de la sensation, de l'état d'esprit exacts que ça avait été. Je m'explique: on dit que, bien que nous sachions tous ce que sont, par exemple, la chaleur et le froid, quand nous cessons d'avoir (chaud ou froid), nous ne savons plus ce qu'est la sensation exacte de la chaleur ou du froid. Rien n'est plus vrai. Hé bien, c'est pareil
oui, j'ai retrouvé ces émotions, je les ai reconnues absolument, c'était si familier , en me disant: "Oui, c'est bien ça." Alors, j'ai accepté.
Je pleurais en marchant, comme autrefois. Je suis passée directement au cimetière, je suis restée devant la tombe de Pierre (enfin, l'emplacement où est son corps, avec une petite plaque, où il y a juste écrit: "Pierre G., 2015" mes yeux se sont posés sur les dècorations que j'y ai apporté ces derniers mois: fleurs artificielles (dont la couronne de roses en forme de coeur
, le petit coeur de pierre (c'est le cas de le dire
), je lui ai parlé. Et quand je suis repartie, je me suis retournée, et j'ai envoyé un baiser dans "sa" direction; façon de parler, selon mes croyances, ce qui est là n'a plus rien à voire avec mon bien-aimé, mais c'est symbolique
je pleurais encore, mais ça allait un tout petit peu mieux.