Je ne me souviens plus de mes rêves mais je sais qu'ils étaient agréables, c'est toujours ça.
Par contre au réveil, j'ai pensé à Pierre avec plus d'intensité encore que d'habitude, et pour la première fois depuis quelque temps, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps avant de me lever. Je pensais à lui, à sa présence qui me manque tans, particulièrement en ce jour, à cette seule Saint-Valentin que nous avons vécue ensemble. C'ètait très douloureux mais je sais que ça m'a fait du bien.
Je me sens plus vulnérable que les autres jours mais je tien bon. Je pense à vous tous et toutes qui vivez la même chose, nous nous sommes pas seuls face à ce désarroi.
J'ai finalement acheté une rose éternelle blanche parce-que c'est une rose identique que j'ai déposé sur la tombe de Pierre, la première fois que je suis allée sur sa tombe après l'enterrement, quelques jours après. Je lui ai parlé, j'ai déposé cette rose au centre de la tombe, puis je me suis agenouillée devant et j'ai astiqué tendrement la petite plaque qui comporte son nom et date de décès. J'ai sus que ce serait toujours mon rituel, de même que les deux gestes que j'ai eu, cette première fois: je lui ai envoyé un baiser des deux mains: j'ai baisé le bout de mes doigts et les ai tendues vers sa tombe dans un grand geste (je sais bien que ce n'est que son corps qui est enterré là, ce geste est symbolique, il s'adresse à son âme et est aussi un geste de respect envers sa dépouille mortelle), puis éloignée à nouveau, et retournée une deuxième fois; je lui ai envoyé un autre baiser, d'une seule main, puis ai posé mes deux mains sur mon cœur, l'une sur l'autre, et ai encore eu un grand geste dans cette direction. Ca m'a fait du bien.
Je m'y suis toujours tenue, c'est un besoin.
Aujourd'hui plus que jamais...ou plutôt comme cette première fois où j'ai été me receuillir sur sa tombe. J'ai cette même impression sur le plan émotionnel, et je pense que ce sera encore accentué tout-à-l'heure, au cimetière. Comme si je devais revivre cette première fois...mais je veux y aller, le revivre, et j'espère que ça m'apportera la même paix, le même réconfort qu'alors. Et que toutes les autres fois.
Ce matin, en me levant, je me suis dis, avec un humour (noir, mais ça fait du bien quant même) qui m'a toujours aidé même dans les pires moments: "La journée sera rude, comme dirait Ravaillac"
c'est tout bête mais ça apporte un peu de détente.
J'y vais
Bon courage à toutes et tous! J'aurai aussi une pensée pour vous...là où je vais, là où je me sens mieux.