Nandou
j'espère pour toi que cette date n'a pas été trop èprouvante pour toi. Merci pour tes paroles, c'est exactement celles dont j'avais besoin
Ce 02 mai donc, je suis allée me receuillir sur la tombe de Pierre. Il faisait doux avec comme une lègére brise, c'ètait très agréable. J'ai déposé le pot de muguet sur sa tombe, après avoir eu l'agréable surprise de voire que quelqu'un y avait déjà déposé deux pots de fleurs artificielles et une petite bougie blanche. Je sais qui c'est: une amie de longue date de Pierre, l'une de celles qui s'est montrée sincèrement peinée de sa disparition et a sus trouver les bons mots le jour de son décès, malgrès son propre chagrin. Il n'y a pas tellement de monde qui vient sur sa tombe
mais lorsque je sais, entre deux passages, que quelqu'un l'a fait, mon cœur se gonfle de joie-de vraie joie-et de reconnaissance.
J'ai allumé la bougie, la petite flamme dansait sous le vent léger. Je lui ai parlé, je me sentais, plus que jamais peut-être, en communion avec lui. Je me suis assise au bord de la tombe et mon regard s'est perdu dans les pâquerettes qui recouvrent l'space vert où elle se trouve. Ca a l'air tout bête comme ça, mais c'était un enchantement. De même que le chant des oiseaux, le ciel d'un bleu délicat. Je me suis laisser fasciner par de minuscules fourmis noires, et même un tout petit lézard qui courait sur la tombe, j'ètais touchée de cette vie en ces lieux.
En rentrant chez moi, alors que j'allais franchir la porte de l'immeuble, un ami à moi-qui ètait aussi celui de Pierre et qui a été le seul, à part moi, à porter son deuil-est passé à cet instant précis, juste au bon moment, ce que j'appelle une synchronicité
-on s'est dit bonjour, et j'ai ajouté: "C'est le 02 mai." "Je sais", m'a-t-il répondu et il m'a dit, avec un sourire triste (il connaît bien mon état d'esprit: "Hé bien, bon anniversaire." On s'est regardé avec fatalisme, et je lui ai dis combien le fait d'avoir apporté ce muguet sur sa tombe m'avait fait du bien. "Ca lui fait du bien à lui aussi, là où il est", m'a-t-il répondu. Et je sais qu'il le pense, il partage mes idées sur ce point. Rien n'aurait pus me toucher davantage.
Bref la journée s'est bien passée. Bien sûr que je me sens mélancolique, mais c'est tout-à-fait supportable, et même ça participe de ma sérénité intèrieure.
Il y a des instants plus difficiles, quand des imlages de Pierre alors qu'il ètait dans le coma, des images précises, s'imposent à moi. Il arrive encore qu'il y ai sentiment d'incompréhension, de stupèfaction parce-que j'ai en tête les autres images, celles de notre amour, de l'homme débordant de vie qu'il ètait, et alors je me dis, comme incrédule: "Mais...mais, c'est pas possible..." Je n'essaie pas de combattre ces pensées quand elles me viennent, parce-que je sais bien que si, c'est possible et que c'est bel et bien arrivé, mais que je dois acceuillir la moindre impression. Je le sais bien, qu'il est parti.
J'ai ressentis plus intensément sa présence ce jour-là, il faudra vraiment que je détaille dans la rubrique "spiritualité".
Depuis ça peut aller. Oui, ce sera le mois des petits pèlerinages. Le 12 aussi, j'irai déposer des fleurs sur sa tombe, des tulipes peut-être. Il les aimait beaucoup, et puis c'est symbolique: il à vécu en Hollande, à Amsterdam exactement, pendant 5 ans, il m'en parlais souvent.
Là, je regarde des vidéos qui me font penser à Pierre, j'en ai besoin.
Frederico, nos messages se sont croisés, donc je réésite le mien^^ça aussi ce peut être une petite synchronicité
et en voilà une autre: cette chanson, yesteday, tellement appropriée pour plus d'une raison, je m'apprêtais justement à la poster :omerci à toi!!
Bonne nuit à tous