Ah! les enfants (tous jeunes adultes),
A la maison nous sommes quatre, donc quatre deuils différents, mais tout les quatre en souffrance :
- le mien, de part mon tempérament je ne peux cacher à mes enfants mes états d'âme. Et pour cela ils veulent me protéger.
- mon fils aîné, il a fallu qu'il gére le dissolution de l'entreprise de son père (il n'en faisait pas parti), donc faire le deuil de l'outil de travail, de son père, tout en étant le seul homme de la maison. Il a fallu quelque fois le remettre à sa place, il était mon fils et non le maitre de la maison. Et tout ça en fesant le deuil de son père. En voulant me protéger, à ces dires - il ne peut me prendre dans ces bras pour me consoler - et il en souffre autant que moi. Celà viendra peut être un jour.
- ma fille aînée, est la seule de mes enfants avec laquelle je parle de son père. Elle m'écoute, me répond et pleure avec moi. J'ai l'impression de lui en demander beaucoup. Elle se fait suivre pour son deuil.
- la petite (comme j'aime à l'appeler), elle est complétement bloquée et refuse catégoriquement d'en parler avec moi, sans donner ses raisons. Par contre elle me montre sa présence par de petites attentions.
Chaque enfant a sa peine et la vit différement, mais je suis sûre d'une chose. Leur présence est pour moi le meilleur des réconforts. Lorsqu'ils sont là, je suis bien. J'ai peur de ne plus être la maman d'avant, rieuse sur laquelle ils puissent compter.
Pour ces fêtes de fin d'année, ils en parlent, mais sans torp d'entousiasme. Je dois leur saper le moral.
Et voilà toujours la même rengaine, mais je les aime tellement.
Béné