Auteur Sujet: épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée  (Lu 29224 fois)

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #45 le: 17 janvier 2013 à 21:05:38 »
bonsoir à tous

je lis depuis une heure les différents messages, je me disais "non, pas ce soir, trop fatiguée, pas la force d'écrire"

et puis me voilà

je me supporte pas ce soir, même écrire une phrase, avec la syntaxe et tout, cela m'est difficile

j'ai envie de taper n'importe quoi sur mon clavier, des mots de rancoeur, de colère , ah! la revoilà la colère, ma vieille copine depuis 3 mois

le plus drôle est qu'Emmanuel s'extasiait de ma "tolérance" et me reprochait souvent mon incapacité non seulment à me mettre encolère, mais aussi à éprouver de la colère

bon ben il doit être content maintenant

j'ai vraiment l'impression qu'il est parti. Je veux dire, depuis qu'on est passés en 2013 sans nos aimés, je me sens vraiment abandonnée dans cette année qu'il n'a pas vue, qu'il ne verra pas, où il ne me verra pas évoluer

il m'a lâchée toute seule dans le grand bain (en fait il a jeté deux femmes, une en vrai par la fenêtre, et moi symboliquement) et je lui en veux, je lui en veux
cet homme, il a déboulé dans ma vie, il a demandé de l'amour, l'a exigé parfois, m'a demandé un engagement, a chamboulé mes habitudes de vieille divorcée endurcie, a séduit mes enfants,
et pof ! il nous as laissés brutalement dans un désert d'incompréhension et de souffrance

je lui en veux
je lui en veux de m'avoir demandé si je voulais vivre avec lui un jour
je lui en veux d'avoir demandé en septembre ce que je voudrais pour noël en décembre
je lui en veux d'être parti avec sa femme qu'il disait ne plus aimer depuis des années (de la pitié, de la tendresse, oui, mais plus de désir, plus d'amour)
je lui en veux d'avoir fait de notre lieu de travail commun un désert où plus personne n'ose me parler et où plus personne n'évoque son nom
je lui en veux de l'hiver dans lequel il m'a plongée
du lit éternellemnt glacé
des sms qu'il a laissés sur mon portable, que je n'ose ni relire ni effacer, alors je les garde mmais ils sont lourds à porter
de sa soeur qui a fait une crise psychotique
de son appartement vide et froid abandonné (j'ai pris le train aujourd'hui et la gare n'est pas loin de son immeuble qui se dresse, 10 étages menaçants et à jamais hantés)
je lui en veux de son apparente insouciance parce qu'elle cachait une vraie détresse que personne ne voyait

je lui en veux de m'avoir fait croire que j'étais belle, forte et drôle
s'il me voyait maintenant, avec mes yeux cernés et mes 5 kilos perdus, je rase les murs, les jambes coupées la moitié du temps
je lui en veux parce que je commence l'année sans lui et peut être que c'est à moi que j'en veux de continuer à vivre malgré tout

je m'en veux d'avoir commencé l'année "en haut de vague" avec des envies de vivre et des bouts de projets, j'ai honte d'avoir fait ça, eu des envies et des projets alors que tous vous pleurez et que lui il est mort

muriel

pinky29

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #46 le: 17 janvier 2013 à 22:31:55 »
je m'en veux d'avoir commencé l'année "en haut de vague" avec des envies de vivre et des bouts de projets, j'ai honte d'avoir fait ça, eu des envies et des projets alors que tous vous pleurez et que lui il est mort

Muriel, ça me semble intéressant ça : comme si tu replongeais dans la vague creuse actuelle parce que tu te culpabilises d'avoir eu un petit haut ? Peut etre parfois a t on peur que, si on ne pleure plus, on ne les aime plus, ou on ne les a pas assez aimés, ou 1000 autres culpabilités ??
On croit que parce qu'on vit, on ne les aime plus ou qu'on les a oubliés...mais cela semble faux d'après les 'anciens'.
Mais a-t-on le choix ?? Nous, on est encore dans la vie, notre heure n'est pas venue et il faut en faire qqch de cette vie.
Oui, dans nos replongées, il doit y avoir de la culpabilité de ne plus (ou moins) pleurer...
Bisou,
chris

Corail

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #47 le: 17 janvier 2013 à 22:51:47 »
Muriel,

J'allais indiquer la même phrase que Chris comme point de réflexion.

Autant je te comprends dans tout le reste, dans ton mal être, dans tes idées sur lui, etc.
Autant sur cette phrase, c'est + compliqué.

Le plus dur, dans notre état est de ne pas se poser trop de questions sur nos états antérieurs...
Ils ont été tels qu'ils ont été parce qu'on était nous tout simplement et que la vie nous portait.

On peut regarder en arrière pour voir le chemin parcouru quand il y a une amélioration.
Mais on peut aussi regarder en arrière quand on va très mal, pour voir que l'état de mieux être existe puisqu'on l'a vécu. Nous n'étions pas drogués, nous étions nous-même et oui, nous avons vécu de meilleurs moments. Des moments où on voulait aller de l'avant.

A présent, oui, on peut être bien bas. Mais il faut se retourner, revoir la lumière que l'on avait aperçue et se dire qu'elle reviendra. Quand, on ne sait pas... mais assurément elle reviendra.

Ne t'en veux pas d'avoir été toi-même. Ne t'en veux pas d'avoir eu des envies alors que d'autres pleuraient : on passe tous par des phases de "bas" et de "moins bas" et on ne peut avoir ces phases en symbiose !
Et tant mieux si certains vont mieux pendant que d'autres vont moins bien : ça nous permet de toujours voir la lumière que l'on aspire à retrouver.

Je ne me relis pas, pas le courage... mais comme d'habitude, tout s'entremêle quand j'écris....

Tendres pensées pour toi.

Virginie

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #48 le: 22 janvier 2013 à 15:30:36 »
Bonjour à tous

je traverse à nouveau un gros creux, un gros trou.
ce matin je n'ai pas pu me lever pour aller au travail
j'ai dormi jusqu'à 11 heures, puis redormi de 13 à 15 heures

le monde me semble moins noir depuis que j'ai dormi, mais ce midi j'avais l'impression que plus rien de bon ni de beau ne m'attendait nulle part
ma maison est répugnante, petite, moche et pauvre et prendre le balai me semble insurmontable
j'ai des courbatures partout et me déplace comme si j'avais 80 ans

je ne pleure même pas, jsute épuisée...
écrire aussi c'et compliqué en ce moment

je ne me sens à ma place nulle part et surtout pas dans mon collège
il y a encore 3 mois, j'avais mon homme, que je voyais tous les jours au boulot, j'étais arrivée dans cet établissement en septembre 2011 et voyais tout en rose : j'allais y rester longtemps, devenir un bon prof, une personne de référence, on allait s'installer ensemble un jour
depuis je suis en mode survie professionnel et plus personne ne me parle
j'ai l'impression de ne plus rien avoir à faire ici, dans ce département d'adoption (je suis savoyarde) où je n'ai aucune famille et où je connais peu de monde finalement parce que j'ai fait une grosse dépression il y a 10 ans et depuis je change sans arrêt d'établissement sans avoir le temps de me faire des amis

j'ai le sentiment de n'appartenir à aucun groupe, aucune famille, je flotte vaguement dans l'existence
à 46 ans, il serait peut être temps que je trouve ma voie...

muriel

clara

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #49 le: 22 janvier 2013 à 18:22:31 »
chère Muriel
la moindre des choses demande un effort surhumain, ça passera mais ça demande beaucoup de temps ... moi aussi je vois ma maison étroite, moche et sale ... on est vermoulu aussi de partout ... je pense que lorsqu'on dors, on doit tellement se contracter qu'on se réveille en mille morceaux...
Enseigner dans ces conditions me parait ... plus que difficile et en même temps, ça peut booster ... ça dépends quelle classe tu as ...
Ta voie, tu la trouveras certainement un jour dans une direction peut -être insoupçonnée ..
en attendant ...
trouve un peu de ressource dans le sommeil et prends soin de toi autant que tu en es capable .
je t'embrasse
Claire

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #50 le: 22 janvier 2013 à 18:52:01 »
Merci clara,
tes encouragements me font du bien j'ai tant besoin de douceur

clara

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #51 le: 22 janvier 2013 à 20:20:30 »
tant qu'on pourra t'en apporter, on le fera ...
dors,dors bien
 :-*

Hors ligne zabou

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 1182
  • DANS MON COEUR A JAMAIS
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #52 le: 22 janvier 2013 à 20:35:26 »
Muriel,

j'ai le sentiment de n'appartenir à aucun groupe, aucune famille, je flotte vaguement dans l'existence
à 46 ans, il serait peut être temps que je trouve ma voie...

Maintenant, malheureusement tu appartient à un groupe le notre.
Je sais, la vie aurait quand meme pu mieux faire! aucun de nous n'a choisi!!! voilà la réalité et nous serons là pour toi.
Essai de ne pas te dévaloriser, la voie tu l'avais trouvée, on te la prise.
je t'embrasse fort.
zabou
Le souvenir, c'est la présence invisible.
Si j'avais su que je t'aimais tant, je t'aurais aimé davantage.
Mon amour, plus qu' hier et moins que demain.

pinky29

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #53 le: 22 janvier 2013 à 22:33:15 »
Bonsoir Muriel,
c'est (malheureusement) peut etre ce drame qui va te faire trouver ta voie...
des réponses vont poindre quadn tout aura été profondément retourné en toi, dans tous les sens...et alors, enfin, au bout du chemin, une lumière apparaitra, une direction....
je veux croire à cela, meme si c'est parfois TELLEMENT difficile, incroyable, meme pas du domaine de l'imaginable...
on en est encore à ce stade à la 'survie'...ne mettons pas la charrue avant les boeufs...Tout est récent, choquant, tellement irréel...
on est là, petite Muriel, on se tient tous les mains.
Je t'embrasse tout fort ! :-*
chris

Hors ligne flowers

  • Membre Junior
  • **
  • Messages: 82
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #54 le: 23 janvier 2013 à 07:57:21 »
j'ai le sentiment de n'appartenir à aucun groupe, aucune famille, je flotte vaguement dans l'existence
à 46 ans, il serait peut être temps que je trouve ma voie...


Moi aussi je ressens cela depuis que mon chéri n’est plus là ! Nous sommes sur terre
entourés de personnes mais dans un autre monde. Plus d’appartenance, l’équilibre que nous avions à deux a disparu. Nous sommes détruits au fond de nous et il faut trouver la force pour pouvoir se reconstruire et de retrouver cet équilibre malgré qu’il nous manque un membre !

Nous allons tous y arriver un jour ou l’autre ! enfin j’espère

Florence



mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #55 le: 23 janvier 2013 à 16:33:09 »
Le vide, le vide, le vide
tout est gris, plat,
pour contrecarrer ce néant, je vous copie un texte que j'avais publié sur un blog  en octobre, quand mes souvenirs d'Emmanuel étaient tout frais, quand je le sentais encore là, presque présent
aujourd'hui, presque 4 mois, tout cela me semble irréel
comme un reve qui hélas ne m'aide pas à vivre
et je n'arrive plus à écrire
ressuciter ce vieux texte, c'est aussi trouver une justification à ma peine, pouvoir me souvenir que oui cet homme m'aimait

Muriel

i]C'est un samedi soir sans mes enfants. Notre dernier sans eux, l'avant-dernier tout court. Le 16 septembre.Il a fait un temps radieux et chaud toute la journée, une de ces journée de fin d'été qui retient la lumière, et on sait que c'est une des dernières, alors on en goûte chaque instant avant de plonger dans l'automne.. Tu étais déjà resté tard, trop tard, pour le thé. Tu revenais vers 21 heures. Alors je t'ai bâti une cabane.

Il allait faire frais et je voulais que nous restions dehors. Sur les côtés du balcon, j'ai tendu la couverture verte, la rose, le plaid brun que nous avions choisi ensemble. Au sol, j'ai mis toutes les couettes propres de la maison. Des bougies . Les coussins bleus et dorés du vieux canapé. Par-dessus, la couette neuve de mon lit. Avec ma jupe violette.
Lorsque tu es revenu, tout était prêt ! Tu as écarquillé les yeux comme devant un immense cadeau à Noël. Tu étais pressé d'essayer les coussins, j'ai même pensé que tu allais sauter dessus. En fait, tu as plongé dedans.
On s'est blottis comme des gamins, sous la couette bien au chaud. Cocotte s'est glissée discrètement sur nos pieds mais elle ne nous gênait pas. Les bougies se reflétaient dans la porte vitrée, multipliant le reflet des petites flammes dansantes. On a fumé. On a regardé les étoiles et je t'ai réexpliqué la constellation du Cygne mais tu ne voyais pas les ailes, ni la tête. On a parlé tout bas, de tout, de rien, surtout de rien. On s'est tus. Tes yeux se fermaient tout seuls. De temps en temps l'un de nous chuchotait : "Qu'est-ce-ce qu'on est bien!".

Tu es resté tard. Tu disais : "Tu es extraordinaire, tu es une magicienne", et tu retardais le moment de partir. Tu es resté trop tard. Vers minuit, tu as renfilé tes gros godillots. J'avais mal, à chaque fois, de te voir lacer tes chaussures. D'ailleurs, la semaine suivante, tu as acheté des bottines à fermeture éclair.

Une dernière clope, puis nous nous sommes quittés précipitamment, presque sans parler.Tes yeux brillaient trop fort et moi aussi j'avais les larmes aux yeux mais je ne voulais pas te le montrer. Tu espérais revenir, si Teresa dormait. Elle était très réveillée alors tu n'es pas revenu. J'ai refusé que tu m'aides à ranger : une bonne magicienne ne divulgue pas ses secrets. ! En rentrant, tu m'as envoyé un sms : " Même pas froid. Sans doute étais-je encore revêtu du doux manteau de bien-être que tu m'as permis de porter ce soir. Bonne nuit."[/i]

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #56 le: 23 janvier 2013 à 22:38:30 »
bonsoir à vous tous mes chers amis, yohann, malika, christine, marie et tous les autres tous les autres

je me sens un peu moins mal, au moment de me coucher

j'ai décidé d'y aller demain, de faire face à mes deux heures de cours du matin, et si ça ne va pas, j'irai pleurer chez le médecin

je voudrais vous remercier de votre écoute, de votre solidarité

dans mon entourage personne ne me porte ni ne m'aide à "contenir" ma douleur

mais oui, j'appartiens à cette communauté, les endeuillés et je suis fière de vous et de nous

il y a ici une écoute, une entraide que je ne trouve pas dans le monde extérieur

je commence à trouver du réconfort à réconforter un peu, parfois, c'est bon de se sentir un peu utile, un maillon d'une chaîne, non, pas d'une chaîne, d'une ronde de mains qui se tiennent et quand l'un tombe, on se penche pour l'aider à se relever

alors merci merci à tous d'exister et d'être ceux que vous êtes

nous nous sentons amoindris, diminués, vides
mais quelle générosité aussi ! quelle réflexion sur l'humain et ses limites !

alors on continue ainsi parce que nous sommes formidables et un jour on verra une petite lueur dans ce gris et ce noir qui nous étouffent

je vous embrasse

muriel

pinky29

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #57 le: 24 janvier 2013 à 01:39:08 »
A cette heure il fait nuit, Chère Muriel, mais je reviens vers toi pour te dire que OUI CET HOMME T'A AIMEE, et tu LUI AS FAIT DU BIEN dans son calvaire. OUI, TU AS ETE SA MAGICIENNE, tu  lui as tout donné, tout l'Amour que tu avais en toi. Et il t'en est reconnaissant...J'en suis sure. Tu as permis qu'un morceau de sa vie soit une embellie...Et il le méritait bien !
DOuces pensées à toi, sincèrement,
Christine (Pinky car il ya 2 Christine à présent)

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #58 le: 25 janvier 2013 à 19:04:48 »
bonsoir

suis clouée au lit avec laryngite et extinction de voix totale
ai dormi toute la journée
du coup je n'ai même pas pensé qu'aujourd'hui cela fait 4 mois !

merci mon corps !

muriel

mirele

  • Invité
Re : épuisée, je me traîne sans émotions, anesthésiée
« Réponse #59 le: 25 janvier 2013 à 23:28:36 »
aujourd'hui, jour des 4 mois, , je n'ai pas pleuré ni crié : et pour cause, je suis clouée au lit, littéralement clouée, par une laryngite et totalement aphone depuis hier soir
c'est étrange, non ?
la maladie fait que je suis obligée de m'occuper de moi et non de lui, de penser à moi et non à lui, à sa pauvre mort
mais en même temps, je suis "muette"

dans mes rêves causés par la fièvre, il y en a eu un très bizarre que je voulais vous soumettre

 j'ai rêvé que j'étais paralysée (comme la femme d'Emmanuel), dans un autre rêve  je faisais une crise cardiaque.
et il y en a eu un autre où, couchée et malade,  je voyais venir un individu qui représentait le mal : pour ma survie et celle de mes enfants, je devais me lever, lui tordre le cou (littéralement) et lui arracher la tête
j'ai décapité un premier méchant
un autre a surgi, je l'ai trucidé aussi,
mon père est arrivé, je l'ai serré contre moi,
 puis un troisième méchant, que j'ai éliminé
et là dans mon rêve, je me suis dit : "si le prochain est emmanuel, je vais devoir lui arracher la tête à lui aussi, pour ma survie" et j'angoissais parce que je ne veux évidemment pas tuer emmanuel, mais c'était pour survivre, dans le rêve je n'avais pas le choix
heureusement il n'est pas venu et le rêve s'est arrêté là

je vous souhaite beaucoup de douceur pur la nuit froide