Décidément Corinne, c'est le jour. Pour moi aussi, une sensation de lourdeur, d'avenir bouché, le moral au plus bas, et les larmes.
Appeler à l'aide, je l'ai fait sans vergogne les deux premiers mois. Désormais, je ne le fais plus que très rarement et je m'adresse à ma soeur et à mon amie d'enfance.
Pour les autres "amis", je pense que "l'affaire est classée". On ne me demande plus de mes nouvelles, où j'en suis, si ce n'est pas trop dur, comment je me sens etc. Non, on fait comme si rien ne s'était passé.
J'ai compris que je devais maintenant vivre mon chagrin bien au fond de moi, sans gêner personne, avec discrétion. Mais ce n'est pas simple. Il faut attendre de se trouver dans des lieux dédiés pour pouvoir exprimer notre souffrance : psy, médecin... et alléger un peu le poids qu'on a sur la poitrine.
En outre, je me suis demandée récemment si je ne devais pas agiter une clochette quand je croisais certaines personnes, des fois que... !! C'est fou. Je découvre le genre humain sous une facette particulière, et ce n'est pas vraiment réconfortant ni réjouissant.
Moi aussi, mon amour me manque, de plus en plus, et ce terrible vide qu'il a laissé me laisse pantelante de douleur. J'ai tellement besoin de lui.
C'est vrai, Corinne, la vie n'est pas facile pour nous en ce moment.
Mille pensées affectueuses pour toi.
Dominique