Je suis allée voir ma belle-mère aujourd'hui, elle m'a dit qu'elle n'aurait jamais pensé être encore là 20 ans après le deces de son mari. Mon fils étant avec moi, je n'ai rien dit mais j'espère bien que je ne ferai pas comme elle. J'aspire à ke rejoindre dès que possible, ça rapproche, je le sais, mes enfants sortent doucement de leurs galères, ils pourront se débrouiller sans moi, et là Philippe pourra venir me chercher.je ne veux pas attendre aussi longtemps que ma belle-mère.
Bientôt 72 mois, je l'ai déjà dit, et en même temps c'est hier, cette dernière nuit, ces dernières heures, je les revis en boucle encore et encore. Je devais être près de lui, j'aurai dû le tenir dans mes bras et bien non, comme une idiote j'ai raccompagné l'infirmière à la porte, elle me parlait (pour m'empêcher de le rejoindre apparemment, elle pensait bien faire) et moi je sentais que je devais rentrer. Je me le reproche depuis ce moment où je l'ai rejoins et que le silence m'a agressé, moment inconcevable, le choc m'a empêché de réagir, pas de pleurs, pas de réaction, il m'a fallu intégrer ce silence pour pouvoir bouger. Jamais je ne me pardonnerai de ne avoir été près de lui.