Je ne peux que vous donner à nouveau mon témoignage :
C'est en confrontant les lectures "théoriques" (même si c'est très bien écrit, imagé, plein d'exemples) plus vidéos de Dr Fauré, Beauthéac (voir liens sur le fil table des matières)
aux lectures ici pendant des nuits, des heures le jour, des anciens du forum
plus l'aide je pense des rdv chaque semaine avec psy spécialiste des deuils
que j'ai intégré progressivement la normalité de ce que je ressentais et nommais :
montagnes russes
deuil du conjoint = deuil à tiroir
et le célèbre "basilic"rampant qu'ici nous avons partagé de la lecture si aidante du livre de Joyce Carol Oates (voir aussi liens sur table des matières)
Les échanges ici de comment chacun bricolait pour survivre aussi a servi <3 <3 <3
Je ne veux pas m'infliger de douleur alors que la journée fut ne pénible.
oui remplacer une chose par passer du temps avec des choses plus "bêtes" mais moins impactantes que le reste émotionnellement = prendre soin de soi !
Et ce qui m'a taraudé : accepter que c'est cette douleur qui "soigne" (la relecture de mon fil par le début en a souvent témoigné) le rôle de la douleur.
Comprendre que dès qu'une micro étape est passée par l'intégration d'un tout petit bout, autre chose monte à "traiter" et est hyper aussi douloureux ou plus que les précédents
le comprendre intellectuellement pour surmonter la violence émotionnelle que cela donne
savoir pourquoi je souffrais, comment ...
passer du temps à chaque assaut des souvenirs négatifs à chercher dans le trésor des souvenirs heureux les grossir comme un zoom pour pleurer, hurler, éttoufer mais lié à la partie heureuse pour ne pas ajouter de la douleur à la douleur en ne restant que dans le souvenir malheureux ou source de culpabilité
Intellectuellement savoir que la culpabilité a un rôle cf le post listé dans table des matières et la laisser passer
cultiver l'impermanence, le changement en un maximum de chose mais surtout pas sur d'autres où les rituels étaient salvateurs quand l'être total change broyé par le deuil
Au milieu de tant de choses négatives prendre soin de la beauté, de la douceur du lien au défunt : bricoler avec ce trop d'amour que je ne savais pas faire aller hors de moi et vivre un nouvel échange douloureux avec ce que le défunt est faute de corporalité disparue à jamais ...
= se lover dans ses vêtements, manger ce qu'il aimait, lui parler, écouter ou pas des enregistrements sa voix, regarder des photos où il était bien souriant, lui parler, utiliser sa sensation de présence ...
tout cela dans des litres de larmes et avec un étau corseté au thorax !
avoir peur du temps qui passe et constater que le temps a une action positive aussi pour supporter la souffrance
mais tout cela m'a pris des mois, et même des années
Dans des instants ensuite revivre en raccourci chacune de ces étapes je le nomme fractales du deuil ...
A présent avoir moins de souvenirs douloureux, peu de temps de culpabilité, en même temps que la culture imaginaire du jour où je perdrai mon corps et retrouverai ce qu'il est devenu ! Se retrouver sur le même plan constamment à nouveau ...
là pour je ne sait combien je bricole à naviguer entre les plans , jamais stable longuement dans aucun naviguant d'un à l'autre, mon corps, ses douleurs maladies à affronter seule, ses somatisations ... et mes temps dans un autre plan où je sens mon défunt avec moi, lui parle intérieurement reçoit des idées qu'il "dit" ou aurait dit
m'étonner de certaines encore c'est là où je sens de manière prégnante le nouveau lien de communication ... surtout si la pensée n'est pas habituelle de ce que mon intellect pourrait imaginer à partir des réactions habituelles qu'il aurait eu ...
prenez soin de vous
affectueusement