Bonjour à tous,
J’ai trouvé ce forum aujourd’hui, cela fait maintenant bientôt 2 mois que j’erre sur internet pour trouver des réponses…que je ne trouverais d’ailleurs jamais je pense.
Je suis tombé sur ce forum à force de taper dans Google mes recherches.
J’ai perdu l’amour de ma vie il y a bientôt 2 mois. Le lendemain de la Saint-Valentin…le 15 Février 2018 à 14h15...
Elle avait 34 ans et se battait contre un cancer.
Nous nous sommes rencontré en 2006 dans notre entreprise. Petit à petit, nous nous sommes rapprochés. En Mars 2008, nous avons franchi le pas un soir au travail et là se fut le début de notre bonheur…Elle avait mis un terme à sa relation avec son ex et annulée son mariage avec lui (qui devait se faire 2 mois après).
Nous avons vécu 2 ans à fond avant d’avoir notre premier enfant en 2010. Le deuxième arriva en 2012, et depuis ce fut une vie formidable. Jusqu’à ce que…
En 2014, elle a déclaré un cancer du sein. S’en est suivi une longue traversée dans le monde hospitalier. Mastectomie, Radiothérapie, rémission, chirurgie reconstructive et la fin du tunnel en 2016.
Une brève parenthèse puisque cet été, le jour même de mes 40 ans, 3h de rendez-vous avec le cancérologue pour nous annoncer que son cancer récidivait avec des métastases au foie. Et bon anniversaire…
Retour à l’hôpital…chimiothérapie, 1 injection toutes les semaines et 1 semaine de repos. Cela a duré jusqu’en Novembre 2017. Là, le cancérologue nous donne LA bonne nouvelle, « on arrête la chimio et on passe à l’hormonothérapie » !!! Quelle bonne nouvelle…Après 1 semaine de vacance, de bonheur et de soulagement au ski.
Et début Janvier 2018, des douleurs reviennent au foie…arrêt des cachés, retour à la chimio mais plus dur cette fois…
24 Janvier, rendez-vous avec le cancérologue…  « C’est une situation compliquée monsieur, votre femme va pas bien, ses chances sont maigres… »… mais il nous explique qu’elle y croit et qu’il ne faut rien lui dire…  « Si j’ai une chance de la sauver, il faut qu’elle y croit »…
12 Février, dans son bureau, il me dit que c’est bientôt la fin et qu’il faut se préparer….
14 Février, je passe la voire à l’hôpital, elle se bat pour se lever et manger à table en tête à tête avec moi…je lui ai amené des médicaments en guise de cadeau…qu’elle se force à prendre. Je la laisse se reposer, rentre m’occuper de nos 2 merveilles.
15 Février, j’arrive au travail le matin, je reste un peu, puis je vais voir mon directeur pour lui dire que je ne le sens pas aujourd’hui, et je vais la voire.
En arrivant…je n’ai pu rester que 2 min dans la chambre après l’avoir embrassée…elle se battait pour respirer, je lui prends la main pour lui faire un bisou et vais de suite voir les infirmières… « Ça ne vas pas il faut faire quelque chose leurs dis-je »… « On appelle le cancérologue me répondent-elles »…
5 min après il arrive…me prends dans son bureau et me dit « c’est fini monsieur, il faut l’aider maintenant… », je prends donc la décision d’arrêter les traitements et de passer à la pompe à morphine, en demandant au médecin de faire en sorte de lui laisser le temps de voir ses enfants une dernière fois…
Les enfants sont arrivés, l’ont embrassée, et elle s’est éteinte 1 heure après…
Malheureusement pour moi les séances chez la psychologue ne durent pas une éternité….les groupes de paroles avec la ligue contre le cancer ne concernent que les personnes de plus de 50 ans, et nous on a l’impression de ne pas exister…
Depuis ma vie est un champ de ruine, et heureusement que mes enfant sont là sinon je pense très sincèrement que je l’aurais rejoint…
On vivait une vie tranquille, heureuse, simple !! On ne se fâchait jamais, les choses étaient simple avec elle. J’ai regardé toutes les photos d’elle,  je n’en trouve aucune où elle fait la tête. Elle répandait le bonheur et la joie autour d’elle !
On venait d’emménager dans notre maison qu’on vient de finir de construire. On avait tout choisi ensemble…On s’aimait…
J’ai du mal à trouver un sens à ma vie maintenant…

Merci Éric, cette dernière journée tourne en boucle dans ma tête...j’ai la terrible sensation de l’avoir tuée....
Qu’est ce que je l’aimais.....et toujours aujourd’hui.....

Le plus dur est dans l’absence, l’absence physique. Ne plus pouvoir sentir sa peau contre la mienne, ne plus pouvoir la prendre dans mes bras…caresser ses mains, l’embrasser dans le coup, sentir la douceur de ses lèvres…S’endormir l’un contre l’autre…
A la fin, à l’hôpital les douleurs étaient telles que je ne pouvais plus la serrer dans mes bras…c’est ce manque le plus dur, son absence à mes côtés dans le lit, dans la voiture, au cinéma…
Il y a bien sur les enfants, tout le monde me dit ça…je les aime bien sur…mais son absence à elle est un enfer au quotidien…

avec tristesse maniaclick je t'accueille
le cancer avec mon époux on s'est battu (il en a plusieurs) de longues années ... on a vécu à fond mais ...
bientôt 4 ans et il me semble que c'est récent ...
le manque physique est aussi prégnant pour moi ... encore ... oui ...
personne ne réagit pareil, pour personne ce n'est pareil
mais
tu pourras fouiller
http://forumdeuil.comemo.org/vivre-le-deuil-de-son-conjoint/en-guise-de-table-des-matieres/
et y trouver des similitudes des choses à explorer ...
oui les enfants ...
et tu liras aussi sur ce thème ...
écrire lire fait parti des choses qui aident à toute heure ... hors psy et groupe de paroles ...
reçois mon affection

Merci à tous de votre accueil et de vos témoignages!!

Effectivement l'écriture est un exutoire, j'ai tellement d'émotions, positives ou négatives d'ailleurs......

J'ai aussi commencé à écrire notre histoire. J'ai commencé une lettre à mes beaux parents, car la situation n'est pas simple....

Autant de choses que j'ai besoins de sortir de ma tête....

Oui le manque de l'autre, quelque chose d'insupportable..
On se demande comment survivre à ce cataclysme. On recherche tout ce que l'on peut pour se rattacher à eux.
La vie etait si simple si limpide et maintenant elle est si difficile.
Puisse tu Maniaclik trouver en l'écriture de l'apaisement.

Et voilà, une activité de plus sans elle qui m'a fait fondre en larme....on est allé au cinéma avec les enfants....ces petits moments de bonheurs en famille....plus jamais....

C'est difficile aussi d'avancer avec notre entourage. Je culpabilise d'en parler au bout d'en moment avec lea amis...comme si j'allais les ennuyer...Pourtant j'ai besoins de parler d'elle, tellement le manque s'en fait ressentir.

C'est d'autant plus dur lorsqu'on avait rien a se cacher. Pas de tabou entre nous, aucunes discussion à éviter, où de comportement à avoir en réfléchissant si c'était bien ou pas.

Marion m'a toujours poussé à avancer, à faire ce que je voulais, à me faire plaisir...je crois qu'en 9 ans elle ne m'a jamais interdit de faire quelque chose. Elle m'a toujours soutenue dans mes choix. Attentionné, douce, gentille, simple...Pour preuve, je suis allé chez notre ostéopathe peu de temps après son départ. Et en discutant avec elle, elle me confie que lorsque Marion avait rendez-vous avec elle pour une séance, si cette séance était vers 16h, elle passait à la boulangerie pour lui acheter un petit gâteau...Lorsque les kinées, qui la suivaient pour sa rééducation après la chirurgie reconstructive, ont emménageaient dans leurs nouveaux locaux, elle était arrivée avec une petite plante pour la salle d'attente...
C'était ça Marion, de l'attention au quotidien pour les personnes qu'elle appréciaient.....