Bonjour Christian ,Mimie, et tous les autres,
Les anti dépresseurs aident à tenir la tête hors de l'eau, mais le temps aussi fait beaucoup, ce temps qui finit par nous habituer à leur absence ( même si je pense que l'on ne s'y fait jamais totalement ! ), ce temps avec lequel on finit par se résigner à leur départ.
La vie continue, différente, avec un attrait amoindrie, mais elle se poursuit, des envies reviennent, comme celles de finaliser seuls des projets, construit à deux , une espèce de continuité dans l'absence....
C'est le déroulement normal, de toutes ces étapes, que nous devons vivre ,bien malgré nous, un peu de soleil au fond du tunnel, enfin on l'aperçois...
Mimie, comme tu as raison , ce qui se passe au fond de nos cœurs nous seuls le savons, et ce n'est pas parce que l'on ri , que l'on ne s'effondre pas , mais comment les autres pourraient ils le comprendre ?
J'ai toujours pensé que plus que de la force, mot souvent employé à tort, nous avons tous un réel instinct de survie, qui nous était jusqu'alors inconnu.
Lorsque que j’étais au plus mal, dans une douleur incommensurable, un ancien ami ma dit un jour " tu es en état de faiblesse" cela ma mis dans une rage folle, le chagrin serait il de la faiblesse ? et ne pas le montrer une force ?
Non je ne crois pas, je l'avais raconté à ma psy à l'époque, et je lui avait dit , mais je ne me sens pas faible, je me sens juste anéantit par la douleur.....
Heureusement cet état qui nous paralyse totalement, s'estompe, il reste des souvenirs heureux, une tendresse dingue, le manque aussi parfois, les regrets souvent, mais on ne peut refaire le chemin à l'envers, alors notre instinct nous pousse vers l'avant.
Je suis toujours sous anti dépresseurs, je vois toujours ma psy, voilà, on peut avancer, en se tenant à des béquilles solides, c'est toujours mieux que de tomber....
Je vous embrasse.
zabou