Bonjour Christi,
Comme je comprends ce désespoir, pourquoi ? pour qui ?
J'ose te dire de remonter le temps et d'aller lire mes touts premiers posts, cette question, combien de fois, et tant de temps dans me tête, je n'avais, qu'une seule et véritable envie, en finir avec ma vie.
Et je suis toujours là, finalement heureuse d'avoir pris le parti , de la vie, et du bonheur qu'elle peut encore m'apporter.
Nous avons irrémédiablement perdu l’âme sœur, dans les premiers mois , on pense avoir aussi perdu tout ce qui faisait notre vie et notre avenir aussi, c'est vrai et faux à la fois !!!
C'est vrai , nos projets de vie à deux, sont stoppés à jamais, mais on finit par s'en inventer d'autres, oh des touts petits...
C'est vrai, nos enfants et petits enfants, ne nous procurent pas réellement l'envie de continuer, c'est si différent,mais on finit par les aimer encore plus, on est heureux d'une seule parole échangée avec nos enfants , sur notre amour partit, notre cœur, finit par fondre aux moindres paroles d'enfants , de tendresse de nos petits enfants.
Dans ces touts premiers mois , nous sommes replié sur nous, sur notre douleur, trop envahissante, elle ne laisse de place à rien , ni à personne.
On ne juge qu'a travers elle,on à du mal à parler, à comprendre tout ce qui n'est pas elle.
On se dit tout est finit , à quoi bon? pourquoi faire ?
Puis , on devient les gardiens de notre bonheur passé, on devient ceux qui vont continuer à perpétuer la mémoire de nos amours, ceux qui vont raconter ou rappeler une période heureuse" tu te souviens, on avait fais...., on était allé.....
il ( ou elle) disait toujours ça.... il ( ou elle) aurait dit ça..."
Ainsi nous continuons à les faire vivre,et cela devient tendre et doux.
Survivre , oui c'est bien le mot, nous survivons tant bien que mal, sans plaisir, avec amertume, des regrets, la nostalgie, d'un passé inexorablement révolu, ensuite insidieusement, petit à petit, nous commençons à vivre, oh une petite vie, faite de touts petits bonheurs, mais une vie.
On finit par penser à eux, qui auraient tant voulu rester, qui aimaient tant la vie, et on se dit que pour eux , en leur mémoire , on n'a pas le droit de gâcher la notre.
Nous qui avons finalement eu la chance de rester, oui, crois moi , c'est ce que l'on finit par penser.....
Je sais que mes paroles paraissent inconcevables aujourd’hui, le chemin est si long, si pénible, si tout......
Comme toi depuis Mai 2013 ,je suis perclus de douleur, aux bras aux jambes , au dos , au cou, mon médecin m'a prescrit des séances de Kiné et j'y vais 2 fois par semaines depuis cette date, si mon état reste stationnaire, cela ma fait quand même du bien, ma kiné est très sympa et nous parlons, une totale thérapie en sorte.
Suite à ces douleurs, je pensais que j'en avais trop fait, que j'avais usée mes forces, c'est sans doute en partie la vérité, mais aussi je suis toujours tendue, et voilà encore un symptôme, dont on se passerait bien, qui vient simplement nous dire, que tout n'est pas réglé.....
Ah l'interaction cerveau, corps, merdouille de crotouille.....
Prends soin de toi autant que tu peux, ne fais que, ce que tu as réellement envie , pas d'obligations, trop lourd à gérer, et si je puis me permettre vois cette psy, c'est une clinicienne, elle connait bien , la maladie, la perte, le deuil, et toutes les dérives que notre cerveau en fait....
Et crois moi, demain, oh un demain, peut être plus lointain, sera meilleur, je te l'assure.
Courage à toi.
zabou