Après le vécu fusionnel
apprendre la défusion
chercher ce qui était unique en l'autre pour voir comment l'honorer est chemin de deuil
se souvenir de moindres détail qui faisait que c'était lui, sa manière d'être participe à cette défusion me semble t'il là dans ce début de 5 ième année de deuil ...
Exister pour honorer le meilleur de soi car il aurait voulu que ce soit cela (pour moi il me l'avait dit) fait prendre un nouveau chemin qui singularise et donc participe à la défusion par devers soi ...
cette étape est compliqué car j'ai envie encore de la fusion et ne peut la retrouver que dans le souvenir et un nouvel imaginaire lié à la vie après la vie qui exclu le corporel de fait ...
En même temps la mise en route de nouvelles habitudes sans lui, même si c'est pour beaucoup en mémoire de lui structure cette défusion ...
car ce n'était pas notre vécu quand je lis ce type d'article
http://madame.lefigaro.fr/bien-etre/autopsie-du-couple-fusionnel-110815-97726le nous, je l'ai écrit ici se nourrissait des autonomies du je et s'en enrichissait j'ai eu décrit la différence sur ce fil en allant cherché dans les notions de symbiose ... (des plantes)
nous n'étions pas fermé sur notre couple
mais le couple vivait dans les deux constamment sans empêcher l'autonomie de l'un et au contraire accompagnait l'autonomie la sécurisait ...
là à la mort de l'un cela a explosé de fait
pour survivre je crois avoir fait et faire un chemin pour trouver à créer une autre forme (sans corps, sans échanges classiques) de ce vécu du nous
je suis celle que je suis devenue, deviens, imprégnée du désir de l'honorer, c'est un vrai levain indispensable ce désir de l'honorer et lui reste lui mais lié à ce nouveau moi que je suis ...
ça prend du temps, de l'énergie, c'est un très difficile apprentissage !
Je réalise à présent 22 mois après le décès de ma maman que ce deuil d'elle ... finalement, là, m'a aidé... car pour honorer le souvenir d'elle en moi je me suis décentrée du deuil, du désir d'honorer que Jean en moi et du coup ce mouvement a permis que la défusion soit moins douloureuse maintenant.
Je pleure le souvenir de la fusion comme nous nous la vivions, bien sûr car reflet du manque, de l'absence corporelle mais je souris à tous ces détails qui découle de vouloir l'honorer lui en laissant émerger mon autre moi ...
tout cela est en partie confus certes ...
Tenir compte que la fusion peut devenir (cf l'article, lien plus haut) un enfer est sans doute vrai en moi quand je me suis mise à lire le livre "la maîtrise de l'amour" et à me dire que si une nouvelle relation affective venait elle ne serait pas sur le même modèle ... mais sur d'autres bases !
et que ce chemin là était le moyen d'envisager les possibles d'une nouvelle vie affective, pour moi, en "sécurité"
certes je ne sais pas ce que sera mon futur au concret mais poser ainsi les choses me met en sérénité.
La cohabitation de la défusion, de la construction avec des choix conscients pour aller vers mon nouveau moi n'est pas chose facile mais me convient en fait ...
Je vis l'apprentissage des cohabitations ... avec des difficultés dans cet apprentissage car avant le deuil je pensais que joies et chagrin ne pouvait pas habiter ensemble là je n'ai pas à le croire , je le vis sans cesse ...
depuis mon cheminement j'ai lu ceci :
"
L’adulte que je suis devenu peut aujourd’hui et se doit de réparer les blessures affectives du passé, en se créant une instance en soi qui agit comme un Parent Nourricier pour communiquer et rassurer son Enfant intérieur si démuni devant le manque de l’autre vécu comme tout puissant .
Avec ce dialogue instauré, la partie souffrante en nous, qui ne sait pas comment faire autrement que de rester plongé dans le manque et la détresse va apprivoiser la solitude détresse qui va progressivement se transformer en solitude tranquille ou comme des retrouvailles nécessaires pour pouvoir aborder la relation. Et surtout diminuer les enjeux que l’on fait porter à la relation amoureuse"
dans
http://veroniquekohn.com/se-liberer-de-la-dependance-affective Et vouloir croire que c'est Jean qui a guidé vers moi ce texte m'aide ....
Dans cette defusion ...
(et je lis aussi dans
https://dependance-affective.fr/ )
Accepter que ce cheminement n'exclut ni regrets passage de culpabilité de temps en temps, ni souffrance encore du manque de Lui, ni larmes me permet de vivre plus sereinement cet apprentissage que je choisi ...