le 23 Avril c'était vendredi
il y a 7 ans c'était un mercredi juste après Pâques
ce qui fait que chaque année comme la date de Pâques varie je passe 2 fois sur les dates émotionnelles ...
"curieusement " la période de Pâques est pour moi plus déstabilisante, complexe que le 23 Avril, cela est relié aux émotions et souvenirs flashs back liés au contexte de Pâques ...
Là ce fut pareil 10 j durs autour de Pâques, avec donc plusieurs journées difficiles et le 23 compliqué.
Le temps émotionnel comme disent les psy n'est pas le temps calendaire.
7 ans c'est juste comme non crédible ...
les luttes tous ces jours, toutes ces heures colorent le pas à pas quotidien, sans bien comprendre ce qui évite l'effondrement, le renoncement et le pourquoi cela n'empêche pas une partie de
vivre !
Car oui je suis passée de la survie à une vie mais à quel prix et à quelle vie ?
Dès le départ un fil rouge : ma fille ma petite fille leur donner le meilleur, comme à ma maman (vivant sous mon toit avec un handicap la rendant très dépendante)
une volonté de faire quelque chose d'utile de ce tsunami malgré tout.
Les processus se sont développés avec la venue quasi jour pour jour d'une autre petite fille un an après le décès de Jean
ont continués, puis se sont compliqués au décès brutal de ma maman, puis à la mort de notre chien qui m'aidait tant !
Mais en même temps je retrouvais des joies dans la vie culturelle, sociale, des temps de joies avec mes petites filles pourtant en permanence je dois négocier intérieurement entre les manifestations des joies et la douleur du manque de ne pouvoir les partager avec Jean, pareil pour les peines d'ailleurs ...
J'estime que je vis en ayant appris à apprivoiser le changement radical de fonctionnement.
En effet j'ai appris à me déplacer, vivre dans 2 mondes à la fois, 2 dimensions à la fois.
Celui où sont les autres et celui où je vais et où Jean vient.
C'est un espace de temps, qui nous est propre car possible par notre amour qui continue, j'y accède aussi par une ouverture de conscience par mes croyances en une vie qui continue après la vie terrestre et qui est dans le flux d’incarnations successives d'une "consciences" qui expérimente au fil des incarnations où les liens relationnels ne sont pas toujours les mêmes.
Là je sais que dans cet espace là (de notre amour) Jean m'y attend pour continuer ensuite d'autres incarnations (où nous ne serons pas spécialement époux, d'ailleurs de toujours Jean émettait l'idée-désir d'être mon enfant).
Il m’attend en vivant dans le monde des non vivants sur terre, en y ayant une vie.
Et nous nous retrouvons dans Notre espace, à certains moments, très souvent.
Quelques fois (très peu) je suis invitée à voir le monde où il est pendant un songe.
Cela ne diminue en rien le manque terrestre dont je souffre mais il me donne des forces pour vivre et faire avec !
Bien sûr par période c'est plus ou moins simple ou très difficile.
Alors vivre dans 2 mondes est difficile et supporter le manque terrestre aussi.
Mais j'ai fini par accepter que c'était ce qui était adapté à mes besoins et ma situation pour la gérer et continuer.
Ma volonté de donner à notre descendance le meilleur de moi, donc de nous est la seule force aidante tout le reste est compliqué.
Je sais mieux faire avec le fait qu'amis d'avant, famille font comme si les dates n'existaient pas.
J'ai quitté la colère mais pas la déception.
Le deuil ne fini jamais la manière de le vivre se transforme sans cesse, par contre la certitude de ne jamais oublier est bien validée.
le chagrin du manque est dans la solitude, mais je peux l'exprimer sans censure avec des ami.e.s connu.e.s en début de deuil ici et cela est très précieux et je peux parler du vécu de ce chagrin à deux amies de longue date.
voilà ce que j'avais envie de déposer là en sérénité
et de partager cette musique qui m'aide souvent
https://youtu.be/ma5NJ3ucV4Mprenez soin de vous comme vos aimé.e.s le voudraient c'est important !