Pour une partie Elisa oui il y a notre vouloir à activer :
la "nostalgie" peut nous aider à nous nourrir de ce passé définitivement perdu pour mieux construire notre présent et notre avenir mais comment le faire en devant supporter la douleur du manque là est tout le (mon) problème, pas à pas depuis le début.
L'insu c'est peut être l'inconscient qui fait ressurgir plus un souvenir, plus souvent, plus intensément car il réconforte plus et nous entraîne du coup à le cultiver pour reéprouver ces réconforts.
L'insu c'est au début l'apparition de "bons" souvenirs alors que l'état émotionnel est bloqué, fixé sur les derniers moments douloureux.
Le centre du plaisir du cerveau n'a plus l'apport direct des stimulations sensorielles alors il cherche ailleurs ... mais c'est pour nous endeuillé à double tranchant car :
regarder, embrasser une photo, un vêtement, le toucher, sentir un parfum signe en même temps le fait que si on fait cela c'est que l'on n'a plus la possibilité d'y avoir accès directement , nous signifiant irréversibilité du manque !
et là je pense que le cerveau cherche du moins douloureux ... du coup des souvenirs heureux peuvent s'inviter et nous faire vivre autant de réconfort de plaisir que humer, toucher, embrasser "l'absence" c'est ça l'insu selon moi
du coup on sera attiré par évoquer plus les souvenirs que grossir le contact au manque
c'est là que nos émotions vont faire des choix lié à nos pensées ...
si je me souviens du baiser sans embrasser la photo, le pull , le parfum ... c'est que j'acterai son départ et je peux ne pas vouloir, oui et ça peut durer un moment (années ou mois) ...
J'ai conscience que mon cerveau participe à renforcer ma croyance en un au delà où sous une autre forme je retrouverai mon aimé et tous mes défunts.
Sébastien Bouret, spécialiste des circuits de la motivation chez les primates (CNRS, Paris). "Nous nous demandons, 'à quoi sert le bonheur ? '" Et les neurobiologistes répondent : "Peut-être à motiver et à guider l'action." Plus précisément : à fournir tous les efforts pour obtenir quelque chose qui, le plus souvent, n'existe pas encore. Le bonheur, pour ces spécialistes, s'apparenterait à l'état dans lequel se trouve quiconque se réjouit à l'avance de ce qu'il va vivre."
c'est ce à quoi nous sommes nombreux à nous accrocher pour supporter la survie avec le manque ...
la biologie montre
"Tout d'abord, l'hippocampe assemble une représentation mentale d'une situation, en puisant dans les souvenirs, car ce sont les mêmes neurones, dans cette zone, qui permettent de rappeler un souvenir ou de créer une représentation du futur.
Intervient également le cortex préfrontal ventromédian, auquel l'hippocampe est richement connecté. Les neurobiologistes sont aujourd'hui convaincus que cette région du cerveau est celle qui accorde une valeur - j'aime ou je n'aime pas - à une représentation abstraite et complexe.
En effet, une équipe londonienne, dirigée par Timothy Behrens, a observé que cette région est toujours activée lorsqu'une personne se livre à un petit jeu mental : dire si elle apprécie telle ou telle chose complètement abstraite ; plus elle déclare l'aimer, plus cette région s'active. Mieux : l'équipe de Sébastien Bouret a observé que l'état d'activation de cette région a une forte inertie. "Ce ne serait donc pas tant un système qui étiquette directement ce que les sujets aiment, mais qui déterminerait plus généralement si le sujet se sent bien ou pas à l'évocation d'une situation", suggère le neurobiologiste. Cette région cérébrale déclencherait une sensation de bien-être… et le cerveau en déduirait que la représentation qui en est à l'origine a une grande valeur."
c'est aussi cela l'insu ... à mon idée ...
et pour ces processus il faut que le temps se déroule suffisamment long ...
affectueusement à toutes et tous