Cette période
est dans la lutte constante !
mais ma lutte diffère de celle du début :
- parce que je sais que la douleur va rester pour toujours (beaucoup de veuves, veufs me l'ont expliqué),
- qu'elle vient de manière différente = aussi forte en pointe, brutalement mais reste moins longtemps
est moins longtemps en pic se transforme plus vite en mélancolie, tristesse qui met un filtre sur tout : même sur un éclat de rire devant une bêtise par exemple de ma petite fille ou un contact avec de l'humour. - parce que je sais qu'elle est indispensable au processus, qu'elle a une fonction, (grâce aux lecture diverses : Dr Fauré, Kubler Rosss, Rosetta Poletti, A. Schûtzenberger) cette connaissance intellectuelle aide
- parce que je n'en ai plus peur, je ne me sens pas au bord du précipice prête à y glisser totalement, je sais qu'il y a un risque d'y glisser, qu'il est là mais pas plus
- parce que j'ai l'espérance qu'elle va encore diminuer son nombre de pics et que la connaissant quand elle reviendra je saurai la traverser
- parce que les moments entre les pics sont différents, que la lutte est possible car là je peux être dans l'envie de poser un positif chaque jour au début c'était totalement impossible
- parce que j'ai moins peur d'oublier
- parce que le vécu intérieur du lien avec le défunt est différent, peut être parce que je l'accepte à présent ...
- parce que les mois qui ont passé et ce que j'y ai mis dedans m'a prouvé que je pouvais survivre
la suite continuera a être un long chemin où elle viendra !
La période est difficile car là ce sont des anniversaires de décès : 2 ans pour le conjoint d'une amie qui m'a beaucoup épaulée les jours autour des obsèques où je n'avais personne ... 9 ans pour ma meilleure amie du quotidien si loin mais si près cela me fait flipper/ce que je garderai du deuil de mon Époux !
Je suis tracassée de comment je vais savoir gérer, supporter la période des un an à cause de l'arrivée de ma seconde petite fille à la date théorique clef et tout ce que j'aurai à assumer (qui m'aidera c'est sûr) à ce moment là pour épauler ma fille, m'occuper de ma petite fille aînée.
Début d'année, ... nouveau cycle aussi : dans la tête et occasions de bilans en tout genre ...
constat que les efforts pour enclencher des choses nouvelles me prendraient plus d'énergie que ce qu'ils me donneraient de bénéfices au vu que je n'en ai pas envie juste que mon intellec se dit que ce serait (peut être) bien pour moi ! ...
J'ai constaté que les distractions (au début inacceptables) occupent, garnissent du vide et sont utiles en ce sens, parfois elles peuvent réussir à me capter quelques instants totalement mais c'est TRÈS rare, si elles sont dans la légèreté : il semble, qu'elles ne m'apporte pas grand chose de plus que l'occupation du temps, remplissage, aussi je ne les recherche pas, plus, en particulier, ce n'est en tout cas pas un baume !
Mon ancrage dans mon lien de mère, grand mère est bien là et me soutien, me ressource aussi.
Mon activité pro qui me cause des soucis, m'apporte aussi un soutien de vie sociale très important.
Le forum reste ma bouée depuis le départ où je suis venue ...
J'ai bien l'impression que ce qui me fait le plus avancer ce sont les échanges profonds, à cœur ouvert, directs avec d'autres endeuillé(e)s.
Il me reste à faire confiance au destin, à la
Vie donc, à ce que je perçois, veux croire comme un plan caché (pour le moment imperceptible), qui va au fil des mois, du temps venir, se révéler et me mettre dans un état d'acceptation pour passer de la survie à vivre à nouveau autrement !
J'ai bien du mal à avoir cette confiance, dans un mieux possible avec un retour au simple fait d'avoir envie (expression qui n'est pas d'actualité), peut être à cause des longues années d'accompagnement ... peut être par état larvé d'anxiété et dépression masquée névrotiques trimbalées de loin ...
histoire de vie, de racine dans l'enfance, dans les "valises" cachées des ascendants, dans les durs vécus, que je démêle peu à peu avec la psy qui m'a accompagné pendant la dernière maladie de Jean (celle d'avant ayant pris sa retraite juste au moment où je pouvais commencer à aller fouiller en moi, mais moment de rechute cancer pour Jean aussi), je compte aussi sur mon travail qui viendra à partir du 21 mars avec mon RDV de médecine quantique.
J'espère oui un signe de l'extérieur, du destin, pour réveiller la Vie, là je n'ai que la force de lutter (et c'est déjà bien) pour continuer à survivre au moins mal ... je n'ai pas la capacité de mobiliser des ressources, sans doute existantes, intérieures pour trouver la force de dépasser, sortir de la survie !
A chaque jour son effort, accepter la patience, garder foi dans la capacité de lutte ! voilà ma guidance !
et je redis vous lire m'aide beaucoup ! car que serai je sans la rencontre de ce forum
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