Bonjour "sanslui", "moiaussi",
Avec le vécu qui est le mien (ma Chérie a perdu, il y aura bientôt 8 mois, un douloureux combat contre un cancer), je ne puis qu'adhérer à la réponse apportée par Yohann.
Mais tout ce qui se passe au sein de chacun de nous demeure très personnel, varie selon notre histoire personnelle, la nature de notre vécu et de notre relation avec l'être aimé qui nous a quitté, la situation dans laquelle on se retrouve au lendemain de son départ.
Tous, nous vivons désormais des moments de solitude très douloureux, nous sommes confrontés à la douleur de l'absence de celle ou celui que nous aimions. Pour certain(e)s d'entre nous ces moments de solitude seront soulagés par la présence de proches, d'autres les vivront plus douloureusement parce qu'ils se retrouvent dans une situation d'isolement.
Il nous faut apprendre désormais à "vivre" avec la douleur indélébile qui s'est installée en nous, ne pas la masquer, mais au contraire oser l'affronter, essayer de la gérer, de l'apprivoiser.
En raison d'obligations qui s'imposent (nécessité de reprendre rapidement ses activités professionnelles, de déménager,…) ou de contraintes rencontrées (difficultés financières, démarches administratives, relations difficiles avec la belle-famille, ….) certain(e)s pourront être conduit(e)s à masquer leur douleur. Mais celle-ci, sauvage, se manifestera tôt ou tard avec violence, car elle n'aura pas été domestiquée.
Comme c'est le cas pour moi, je vous souhaite de pouvoir trouver sur ce site, au travers de ceux qui vous écoutent, le réconfort et l'apaisement qui vous sont nécessaires.
Nous y exprimons notre douleur, nous avons besoin d'y parler de l'être aimé, mais nous essayons également d'y partager nos "petites recettes" pour apprivoiser notre douleur : en prenant conscience (sur ce site) que nous ne sommes pas seuls mais que nous faisons désormais partie d'une communauté solidaire, en recherchant de l'apaisement dans différentes lectures, en rejoignant des associations venant en aide aux personnes endeuillées, mais aussi (et peut-être surtout) en entretenant le souvenir de celle ou celui qui nous a quitté.
Je vous souhaite beaucoup de courage afin de pouvoir vivre, de plus en plus souvent, des moments de sérénité.
Très cordialement. Daniel