Auteur Sujet: Darling  (Lu 134442 fois)

0 Membres et 2 Invités sur ce sujet

leelou-

  • Invité
Re : Darling
« Réponse #75 le: 16 avril 2015 à 09:25:36 »
 Merci pour ta réponse sur mon fil
Je t'embrasse Darling  :o :o
Arigato ;)

Hors ligne Darling

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 250
  • Avec toi hier, pour toi demain, à jamais pour nous
Re : Darling
« Réponse #76 le: 20 avril 2015 à 21:45:03 »
Je vous lis, vous "pense", m'imagine presque à votre place, chaque jour, et depuis ce soir là,  je n'arrivais plus à vous  répondre.
Il me faut plusieurs jours pour encaisser le moindre événement.
comme une tortue sans sa carapace.

Mon grand fils est arrivé à la maison les bras chargés.
Ton bureau à été rangé, débarrassé, et la plaque avec ton nom sur la porte à surement été enlevé aussi.

Dans ce carton, j'ai sorti ta raquette de tennis avec la paire de basket encore rougie de terre battue.
Que tu aimais taper la balle avec ton grand et ses amis, cela fait plusieurs années que tu ne les à pas remises ces baskets.
Tu me disais, ahhhh non, je ne le laisse pas gagner hein, il attendra que je sois vieux pour me battre.

Dans ce carton, il y avait ton ancien portable, ah je me souviens bien du nombre de fois ou tu m'a demandé comment récupérer tes mails dessus, et je te disais en riant, de changer de modèle, car un blackberry c'est trop compliqué, et tu me narguais en disant que c'est parce que je ne savais pas le faire.
Il y en a de belles photos de nous dans ce téléphone.

Dans ce carton, il y avait une coque auto bébé,  qui devais te servir à récupérer notre petit bout de temps en temps à la créche, et l'emmener le samedi matin avec toi pour me laisser me reposer un peu.
Je n'ai jamais eu à l'installer dans ta voiture.

Ta carte de licencié, tes blocs neufs de fiches cinéma, des documents, une doudoune de sport jamais mise, oui je l'ai longtemps respiré, et tu n'y étais pas.
Voilà, c'est un carton que j'ai déposé dans la chambre du fond, derrière la porte close.
Et pourtant il est toujours sur mes genoux, si lourd.
Une vie enfermée là, un nom, une existence, tout et rien en même temps.


Jeudi, j'ai planté quelques plants en pensant à toi , pourquoi je le précise, je ne sais pas, c'est quand je ne pense pas à toi que je devrais le noter.
J'ai sorti la veste de jardin, oui ta vieille veste blanche de survêtement.
Quand je l'ai mise, c'est toi qui à glissé sur moi.
J'avais oublié comme c'était de te sentir.
Je suis resté assise sur le banc devant le potager, et je te voyais la bêche à la main, faisant le calcul, les plans, pour agencer au mieux les trop nombreux plants que tu prenais à chaque fois.
"C'est pour faire plaisir aussi ma chérie, ça me plait de donner de belles grosses tomates, et de partager ces beaux légumes"
Je te ramenais sur terre en protestant " mais c'est trop de boulot, Darling, l'année dernière tu m'a promis de ne mettre que 20 pieds de tomates, et là, j'en compte 32..............
ahhh c'est des ananas ?, et alors c'est des tomates quand même nan ???
et les courgettes ? ah non pas 8, on est envahi, ça court partout, vraiment Darling, j'aurais du venir avec toi à la jardinerie pour te freiner, on va être débordé tu verras, j'aurais raison.

Que ne donnerais-je pour avoir tort, et planter 32 pieds de tes tomates, et pour te voir rire en coin en déchargeant ton coffre des cagettes.
Je ne puis rien donner, rien offrir.
Je ne peux que me souvenir, et verser des larmes pour tout ça.

J'ai quelques courbatures ce soir, j'ai fini de planter les courgettes, poivrons, aubergines, salades.
Je n'est pas remis la veste, elle est beaucoup trop grande pour moi à présent.
Il me reste une barquette de 4 tomates du marché de Guillaumes, je n'arrive pas à les mettre en terre.
C'est toi que je vois Darling.






Je vous embrasse toutes mesdames, merci d'être là.
Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne Mamoure

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 864
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Darling
« Réponse #77 le: 21 avril 2015 à 21:48:22 »
Darling,

tes mots font écho en moi et me plongent dans mes propres souvenirs : le nombre de plants de tomates et autres et moi qui lui disais c'est beaucoup trop .... et lui qui , chaque année , avait tendance à en mettre un peu plus....
quand je vais dans son potager , j'ai mal car tout ressurgit , j'ai mal et , en même temps , je sens tellement sa présence...
merci de partager avec nous ces bons souvenirs

je t'embrasse

Hors ligne Charlie

  • Membre Junior
  • **
  • Messages: 98
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Darling
« Réponse #78 le: 21 avril 2015 à 21:53:02 »
depuis que les travaux d'extérieur ont commencé (potager, pelouse....) je vais mal....
c'était son plaisir, et il  n'est plus là.....
j'ai l'impression de régresser, rien ne va plus
ça fera 5 mois après demain
quand vais-je être capable d'accepter ? 

Hors ligne qiguan

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 6807
Re : Re : Darling
« Réponse #79 le: 21 avril 2015 à 22:02:36 »
depuis que les travaux d'extérieur ont commencé (potager, pelouse....) je vais mal....
c'était son plaisir, et il  n'est plus là.....
j'ai l'impression de régresser, rien ne va plus
ça fera 5 mois après demain
quand vais-je être capable d'accepter ?

dans très longtemps encore ...
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

Hors ligne Darling

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 250
  • Avec toi hier, pour toi demain, à jamais pour nous
Re : Darling
« Réponse #80 le: 21 avril 2015 à 23:14:37 »
Comme toi Charlie,
Ce funeste Mois de Novembre pluvieux, 5 mois et demi pour nous jeudi.
Je n'attends pas, ni n'espère, aller mieux, mais juste un peu moins mal.

Je ne prends plus de chariot au supermarché, un panier nous suffit à bébé et moi.
Je ne sors plus dans les vrais resto, c'est dinette ou self quand vraiment j'ai besoin d'air.
Je ne regarde plus la télé, personne avec qui parler pendant la pub.
Je ne lis plus, personne avec qui partager les impressions.
Cette liste qui pourrait tenir 10 pages, est celle d'une vie normale de simplicité, qui nous suffisait.
Elle coulait douce, sans grands questionnements, faisant défiler les jours, les mois, les années.

A présent, de nouveaux repères à se créer, à saisir.
Où est la force, et combien en faut il pour y arriver.

Quand je lis les horreurs du monde  dans le journal, je suis effarée.
Et quand je le referme, j'ai déjà oublié les nouvelles, mon monde s'est réduit à ton absence,
ma vie devenue minuscule, tient sur mes paupières fermées sur nos souvenirs.
Je ne vois plus rien autour.
Je n'entends et n'écoute que les oiseaux, ma fantaisie, mon échappatoire.
L'oiseau symbole de la vie éternelle.
L'oiseau libre qui fait le lien entre la terre et le ciel.
L'oiseau messager que l'on attend.

Je suis seule mais pas libre.
je suis libre mais prisonnière de notre vie d'avant.
Engluée dans le présent.
ce n'est pas mon moment pour rejoindre le ciel.
La cage est ouverte, mais je me tiens au fond, les ailes repliées, les yeux fermés.
Un jour viendra, je m'envolerai de nouveau, pour toi, pour nous.


Moi qui détestais Alain Bashung, je me surprends à fredonner sa chanson :
"la nuit je mens, je prends des trains à travers la plaine....."
je m'imprègne de sa voix de peine.
Et j'ai mangé plus de chocolats en 2 semaines, que depuis 2 ans.
Je change oui, je ne sais pas comment, ni si ce changement me sert à avancer.
A toi Darling.


Je vous souhaite, mesdames, un réveil sous le chants des oiseaux.
Je vous embrasse.
Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne qiguan

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 6807
Re : Darling
« Réponse #81 le: 22 avril 2015 à 07:10:08 »
Comme tout le monde ici Darling j'apprecie tes beaux textes.
tu nous as souhaite de nous eveiller avec les chants d'oiseaux qui te font du bien
c'est comme le printemps pour moi
je voudrai ne pas les entendre car cela exacerbe mon chagrin, le manque
ne plus savoir lire ecouter etc car on ne peux plus avoir de reponse d'echo qu'avec le silence, l'invisible ici on connait d'une maniere ou d'une autre.
les jours s'egrennent dans la survie que l'on su :-*bit
"il est plus facile de désintégrer un atome qu'un préjugé" A. Einstein
"Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque" René Char

fleurdecoton

  • Invité
Re : Darling
« Réponse #82 le: 22 avril 2015 à 14:58:59 »
chère Darling

Je suis seule mais pas libre.
je suis libre mais prisonnière de notre vie d'avant.
Engluée dans le présent.
ce n'est pas mon moment pour rejoindre le ciel.
La cage est ouverte, mais je me tiens au fond, les ailes repliées, les yeux fermés.
Un jour viendra, je m'envolerai de nouveau, pour toi, pour nous.

mettre une scène sur ce que nous ressentons........Merci Darling!!
 Faire echo avec le silence, connaitre l'invisible ...n'est ce pas qiguan, que nous avons développé d'autres sens dont  nous n'avions pas conscience avant ........

Merci à vos deux de m'aider à poser des mots, merci  de me dire que je ne suis ni folle, ni faible ....

Hors ligne Darling

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 250
  • Avec toi hier, pour toi demain, à jamais pour nous
Re : Darling
« Réponse #83 le: 22 avril 2015 à 17:04:10 »
Non , camarades de douleurs,
Non Fleur de Coton, ni folles, ni faibles.

Pour affronter une telle réalité, il en faut de la force.
Je n'ai vu aucune autruche sur le forum, nous sommes tous et toutes sur la ligne de front.
De vrais poilus de 14 / 18, en premiére ligne, avec un ennemi invisible, intouchable.
Et pourtant il existe:
 " le vent n'a pas de bras, et pourtant il fait  bouger les arbres"
Nous sommes dans la même tranchée, face à un unique ennemi.
Qui porte le nom de basilic, pour certains, qui se nomme "regrets" pour d'autres, et tant de définitions possibles.

Dit-on de la folie qu'elle fait perdre la raison ?
c'est celle de l'amour  que nous avons en paquetages.
"Aimer à perdre la raison" chante Jean Ferrat,
"qui n'a jamais aimé, ne mérite pas de vivre" à dit un autre
C'est là notre véritable folie, et notre force.

Qiguan, ces chants d'oiseaux me rappellent qu'une partie de la vie comme je l'ai connue avant, existe encore.
Mais comment est ce possible ?
alors que tout est différent, les oiseaux chantent, malgré mon souhait de ne plus les entendre, ils accompagnent mon deuil, me montrant la voie qui m'ouvre à la vie.
Ces chants forment la bande son du film de mon amour pour toi, Darling, sans le mot "Fin".
(qu'elles sont belles ces musiques au cinéma, quand 2 êtres se "trouvent" enfin, et s'abandonnent l'un à l'autre)

C'est cette vie qui me permet de continuer à t'aimer dans la souffrance, à te chérir dans mes souvenirs, à te garder prés de moi à chaque instant.
A te garder vivant, à ne pas me laisser mourir.
La mort ne te prendra pas à moi une deuxième fois.




« Modifié: 22 avril 2015 à 17:06:35 par Darling »
Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Dji

  • Invité
Re : Darling
« Réponse #84 le: 22 avril 2015 à 18:43:47 »
Darling
Une fois de plus tu partages avec tant d'émotion encore merci.
Non on n'est pas folle mais peur de le devenir.
Comme toi le premier printemps difficile d'entendre le chants des oiseaux.
Pour ce qui est de lire moi aussi impossible de me concentrer et aucune envie de lire.
Depuis peu j'ai repris goût à la lecture
Alors courage
Et gros bisos
Dji

Hors ligne Coccinelle12

  • Membre Complet
  • ***
  • Messages: 218
Re : Darling
« Réponse #85 le: 23 avril 2015 à 22:36:11 »

"Et quand je le referme, j'ai déjà oublié les nouvelles, mon monde s'est réduit à ton absence,"

Tu résumes si bien mon état d'esprit, ma nouvelle vie

Merci
"Le plaisir d'avoir un ami est parfois éphémère, mais pas le bonheur d' en avoir eu un "
"La mort laisse un chagrin que nul ne peut consoler, L' amour laisse un souvenir que nul ne peut voler"

Hors ligne Darling

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 250
  • Avec toi hier, pour toi demain, à jamais pour nous
Re : Darling
« Réponse #86 le: 01 mai 2015 à 22:52:21 »
Merci à vous d'être là, je vous embrasse aussi.

J'ai eu des jours difficiles, une conjonctivite allergique carabinée, avec oedéme sur la joue droite.
Je ne fais pas dans le détails hein !
J'ai des gouttes antibio et cortisone.
Et oui, c'est les bébés lapins, la protéine de leur salive est la même que celle des chats ( auxquels je suis allergique) je vais devoir m'en séparer.
Dommage, c'était une belle aventure..., mais j'aurais dû me renseigner avant.

J'ai un premier rendez vous, dans 10 jours. 
Ca y est, je me prends au sérieux, et commence à me prendre en charge.
C'est un Chiropracticien, que l'on m'a conseillé, et qui pratique aussi la TNE.
Quand je lui ai exposé mon cas, il faisait des humm humm prometteurs...."intéressant oui.........
l'impression qu'il avait un gros morceau à prendre en charge, pour le changer des sciatiques.
Je vous raconterai ça.








« Je porte Bonheur »

Ces 3 mots exhalant le parfum du muguet.
Ce 1 er Mai n’a plus le même goût, la même dimension, le même sens.
Et pourtant, de nombreuses clochettes blanches se reflètent dans ton portrait.
En allumant les bougies ce soir, ton regard s’est éclairé, mettant en lumière nos souvenirs


Te souviens tu de tout ces 1er  Mai précédents ?

C’était le premier repas de famille en extérieur, nous étions une petite dizaine.
La course commençait la veille dans les rayons à choisir le menu.
Puis au matin c’était le nettoyage à grands jets de la terrasse, et je râlais bien sûr car « ça n’aura pas le temps de sécher » s’ils passent sur l’herbe, la maison va être toute sale »  « c’est une terrasse Darling, pas un parquet de salon »
Et le frigo se remplissait des plateaux de brochettes dont tu avais compté chaque morceau de viandes et de légumes en les découpant, pour tomber juste.
Les crevettes que tu décortiquais patiemment pour l’un, la mayonnaise minute, mi ail mi nature, que tu montais en croisant les doigts qu’elle ne retombe pas, les poivrons que tu faisais griller et mariner à l’ail  et au basilic du jardin, pour un autre.
Les bouteilles choisies avec soin, la salade de fruit que tu adorais faire car « ça plait à tout le monde » en rajoutant les grains de fruits de la passion fraîches car ça change tout………….
Et tant d’autres détails pour faire plaisir, tant d’autres détails que je ne vivrais plus, tant d’autres détails qui ne le sont plus tant ils envahissent ma mémoire.
Tu ne faisais pas un repas, tu le préparais avec amour, tu le partageais avec bonheur.
Tu connaissais la valeur du mot « Aimer »

Bonheur.
« « « Ohhh j’aimerai tant que tu te souviennes, des jours heureux ou nous étions amis » » » Yves Montand


Je n’oublierais pas ce 1er Mai 2014.

Tu étais rentré 2 jours avant de ta greffe de cellules, de ces 26 jours en chambre stérile.
Physiquement, tu étais une ombre. Ton regard seul, me rappelait à toi.
Moralement, tu étais dans l’ombre. Ton sourire ne me trompait pas.

Et tu as vaillamment bravé ce soleil de printemps, face à face avec la vie, tu as tenu tête à la maladie.
Il n’y a pas eu de repas, nous avons reçu pour le café.
Chacun en arrivant, s’asseyait en se donnant une contenance, leurs muguets à la main.
De te voir ainsi, tous ont eut peur.

Peur pour eux, j’imagine.
Et oui, c’est comme ça le début de la fin.
Et oui c’est ça le cancer.
En écrivant ces mots, j’ai de la peine de savoir que tu as ressenti dans le poids de leurs regards, et la fausse légèreté de leurs ton, qu’il venait visiter une ombre.

C’est en revoyant les photos que je me suis rendu compte de  l’image que nous renvoyions ce jour là.
Un vieil homme en sursis, une maman amaigrie, les yeux cernés, et un petit enfant babillant, jouant aux petites voitures, sous la chaise de son papa.


1er Mai 2015
Je ne sais plus qu’écrire mon Darling, de ce jour que j’ai rempli comme j’ai pu.
J'ai déserté la maison.
Sous cette pluie dans un ciel noir, qui me rappellent ces jours de Novembre ou tu es parti.

Les dates n’ont plus d’importance.
Ce jour est nommé par d’autre 1er Mai, et pour moi c’est un jour de plus sans toi.

Le bonheur que j’ai eu aujourd’hui, c’est encore à toi que je le dois.
Nos souvenirs ont séchés mes larmes avant qu’elles n’apparaissent.

Je lutte avec ma mémoire.
Je lutte avec le temps qui passe.
Je ne me souviens plus te ta présence physique, ta façon de remplir la pièce.
Je ne me souviens plus du contact de ta peau, de sa texture.
Comment était-ce de te passer la main dans les cheveux ?

La vie est une bataille, alors que j’ai  déposé les armes.


« Modifié: 01 mai 2015 à 22:57:02 par Darling »
Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne Yentel

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 367
Re : Darling
« Réponse #87 le: 03 mai 2015 à 10:13:11 »
On ne peut pas les voir ces signes de la mort imminente, MissSuzan... C'est beaucoup trop douloureux...

Moi aussi je deteste ce premier mai... Il y a 2 ans, la nuit du 30 avril au premier mai, mon Amour a été hospitalisé après le diagnostic du cancer...

Je vous embrasse,
Yentel
"Quand tu regarderas les étoiles dans le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors, ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles.  Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire" (A. de Saint-Exupéry)

Hors ligne Darling

  • Membre Senior
  • ****
  • Messages: 250
  • Avec toi hier, pour toi demain, à jamais pour nous
Re : Darling
« Réponse #88 le: 09 mai 2015 à 05:11:28 »
""C'est lui qui créa les cieux et la terre dans l'espace de six jours."" ( Le saint Coran)
""Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.""(La Génése, qui est aussi le premier livre de La Torah)
Et il y à 6 mondes dans la Philosophie Bouddhiste.


Mercredi 6,
6 mois depuis ton départ.
6 mois sans toi, déjà.
Je ne vois pas le temps qui passe alors que chaque heure me pèse.

Dans cette nuit agitée, je me suis réveillée à 6 h, l'heure où ils ont fait repartir ton coeur.
A 18h 03, alors que j'étais dans le jardin, occupée avec le petit à fabriquer un enclos pour les lapines qui sont encore là, je me suis redressée comme si quelqu'un m'avait tapé sur l'épaule, j'ai regardé l'heure sur le portable, et c'était cette heure là, la tienne, celle de notre séparation.
""Ohhh, ne m'oublies pas hein, c'est l'heure du recueillement"" semblait me traduire mon esprit
mais non Darling, j'y ai pensé toute la journée à cette fichue heure, et tu me l'as rappelée.


Ce soir là, j'ai entendue pour la première fois cette chanson de Christophe Willem, "Après toi"

""Les photos, les cadres
Sont pourtant bien là
Vestiges de gloire
Douloureuse joie
Vidés de l'histoire
Il était une fois
Un Il, une Elle
Et l'Elle s'envola

Je vais funambule
Sur un fil de verre
Toutes mes pendules
Tournent à l'envers
J'amasse les heures
Entre toi et moi
Gravats de rancœurs et d'effroi

Il faudrait en rire
C'est tellement banal
Mélo-tragédie
A deux balles
Je sais y'a bien pire
Je sais l’hôpital
Mais puis-je au moins dire
Que ça fait mal

Et là moi je fais quoi
Après toi
Mes rêves sont vides
Je ne fais que des faux pas
Je fais quoi
Ici-bas
Les beaux souvenirs me brûlent de froid
Sans toi, moi je sers à quoi

Des rues sans couleurs
Le monde est en deuil
Si vide et si seul
Et pourtant si rempli de toi
Déclaré coupable
Toi tu vas au diable
A moi les chemins de croix

Pourquoi pas sourire
Rien de plus normal
Mélo-tragédie
A deux balles
Je sais y'a bien pire
La peine capitale
Mais je peux te dire
Que ça fait mal

Et là moi je fais quoi
Après toi
Mes rêves sont vides
Je ne fais que des faux pas
Je fais quoi
Ici-bas
Les beaux souvenirs me brûlent de froid
Sans toi, moi je sers à quoi

Et là moi je fais quoi
De mes pas
Toutes les rues mènent à des impasses
Et là j'écoute quoi, sans ta voix
Sans tes mots, tes rires, tes chants, tes éclats
Ça sert à quoi tout ça
Sans toi """

Je vous ai toutes lues, camarades de peine, et les nouveaux drames sont sans fin, chaque jour des yeux se ferment, des familles souffrent, des personnes pleurent.

Comme chaque jour, des bébés ouvrent leurs yeux, et des familles pleurent de joie.

Je ne sais si je vais bien ou pas, je ne pleure plus c'est vrai, mais n'est ce pas pire ?
Je m'habitue à cette idée de mort, à ce silence qui m'apprivoise, il me rapproche de toi.
Comme un condamné qui n'a plus aucune chance de s'en sortir, je me résigne à ton absence.
Comme un animal abandonné, je me résigne à l'enfermement.
Je n'ai plus la force de me débattre dans la douleur, dans la peine.
Alors je la laisse m'envahir.
Comme un monde engloutie, notre vie d'avant apparaît dans les profondeurs, je n'y vivrais plus, mais j'en garde le souvenir de son existence.
Je sais qu'en m'immergeant un peu, je le verrai là, reposant comme toi dans un repos éternel.
Qu'il était beau et qu'il faisait bon y vivre dans notre Atlantide

Je vous embrasse toutes, et retourne me reposer.

Un coq chante au loin, accueillant un nouveau matin, un nouveau soleil.
A toi Darling.


Darling, plus jamais ta main dans la mienne mais pour toujours le souvenir de sa chaleur. Plus jamais tes yeux dans les miens mais pour toujours l'intensité de ton regard. Plus jamais le son de ta voix mais pour toujours la douceur de tes paroles.

Hors ligne Mamoure

  • Membre Héroïque
  • *****
  • Messages: 864
  • Le forum d'entraide durant un deuil
Re : Darling
« Réponse #89 le: 09 mai 2015 à 08:05:59 »
très beau texte , darling , merci de le partager
on se résigne , laisse envahir par la douleur ....
j'ai ce sentiment aussi , résignée .... résignée car le combat était perdu d'avance
je t'embrasse