Vite, je m'empresse de te répondre car cette culpabilité, il faut ABSOLUMENT que tu t'en débarrasse.
Je t'entends dire : plus facile à dire qu'à faire.
Bien sûr.
Et je n'ai pas les compétences pour la comprendre et te faire admettre qu'elle n'a pas lieu d'être.
Alors, simplement, je vais te dire que ce sentiment est destructeur, comme la jalousie ou l'envie, qu'il ne peut rien apporter de bon.
14 mois. J'en suis à 19 dans 3 jours.
Depuis noêl, je suis presque sereine. Des moments durs, c'est normal, mais pas de "creux de vague"... ou alors tout petit. Et je ne culpabilise pas de vivre.
Les mois les plus durs ont été du 13ème au 16ème. Une terrible envie de rien, une force qui m'appuyait sur la tête quand je tentais de la relever, un poids sur la poitrine qui m'empêchait de respirer. J'ai vraiment cru que ma vie allait être comme cela, définitivement.
Et puis, un matin vers le 22, 23 décembre, tandis que tous nous redoutions les fêtes, je me suis sentie apaisée.
Dans cette terrible épreuve, il y a tant de paramètres qui interviennent. Les sentiments se bousculent dans nos têtes, avenir et passé, envie de mourir, envie de passer à autre chose de vivant, besoin de solitude et nécessité d'avoir une épaule pour poser sa tête...
Non, il ne faut pas te culpabiliser.
Ton mari est parti et tu dois te reconstruire. Sans lui. Tu ne renie rien en te donnant les chances d'avancer. Tu ne le trahis pas. Sans doute aurait il fait la même chose si la situation avait été inversée.
Tout ce que vous avez construit ensemble restera, quoiqu'il arrive, dans ton coeur, dans ta mémoire, dans des albums photos...
Nous avons presque tous éprouvés le besoin de changement. Les plus radicaux déménagent, les autres changent les meubles de place.
Tu dois au contraire être fière de toi, de ne pas te laisser aller à regarder ton passé, mais à mettre en place les premières pierres de tes lendemains. Et il doit, ton Amour, être fier de toi aussi, crois moi.
Ils sont si malheureux de nous voir nous morfondre sans pouvoir nous aider.
Bon, çà, c'est si on part du principe qu'ils nous voient!
Voilà ma pensée, Nicole, cette culpabilité doit te quitter, et tu pourras continuer à avancer.
Je t'embrasse.
Marina