Je reviens après une absence de quelques semaines. Cela va faire 8 mois le 27 juillet, jour de l'anniversaire de mon dernier fils, que mon amour nous a quittés. L'approche de cette date, comme chaque mois, me plonge dans un profond désarroi.
Je crois que j'essaye pourtant d'avancer dans cette vie qui me semble bien triste, dans laquelle me manque mon essentiel... Comme nombreux d'entre vous, je me lève chaque matin, je vais travailler, je m'occupe de la maison comme je peux, du jardin, des papiers...mais plus par automatisme que par réelle envie. Il m'arrive parfois de rire, c'est vrai car j'ai quelques personnes autour de moi qui sont de nature gaies, toujours ou presque optimistes. Ces quelques moments partagés me permettent de m'évader un peu, de m'éloigner de ce quotidien dont je ne voulais pas et que je rejette malgré moi. Mais je me rends compte aussi que comme certains, j'attends toujours quelque chose de lui, un signe, un retour (inespéré, je le sais), sa main qui prendrait la mienne pour ne plus la lâcher (cette main, comme elle me manque...).
Autour de moi, le vide se fait... quoi qu'en disent les gens, ils ne comprennent pas et de ce fait, ils nous oublient, nous laissent dans notre chagrin, persuadés qu'ils sont de ne rien pouvoir faire pour nous. Ils n'entendent pas lorsque nous leur disons que nous avons besoin d'eux, juste par leur présence, par leurs signes d'amitié qui peuvent être multiples, tout simples. Finalement, j'ai l'impression que nous ne leur demanderions pas grand chose mais pour eux, c'est sans doute beaucoup, trop peut-être...
Je vois bien que je me renferme sur moi-même, j'ai de moins en moins envie d'aller vers les autres car j'ai peur de me faire refouler car je n'avance pas comme ils le voudraient. C'est difficile de demander de l'aide...
Aujourd'hui, je voudrai aller au cimetière voir mon amour...j'ai bien du mal à m'y rendre seule, c'était début mai la seule fois où j'y suis parvenue. Depuis, plus rien... je me demande s'il s'ennuie, s'il se languit de me voir enfin. J'ai peur qu'il m'en veuille de ne pas venir lui parler, lui dire mon chagrin lui qui voulait toujours que je lui dise lorsque je n'étais pas bien...
Le temps passe, c'est inéluctable. Mais l'amour que j'éprouve pour lui est plus fort encore, chaque jour qui passe...s'il savait...
Je vous souhaite à tous une journée la plus douce possible. Nanou