Bonjour à toutes et tous,
J'ai perdu mon mari( d'un cancer) il y aura bientôt 5 ans et j'ai connu tout ce que vous ressentez, les un(e)s et les autres. Pour m'accompagner sur le long chemin du travail de deuil,j'ai eu (et j'ai toujours) l'aide précieuse du psychologue du service Oncologie où il était soigné et l'aide indirecte du Dr Christophe Fauré, grâce à son livre "vivre le deuil au jour le jour".Quand j'ai appris l'existence de ce site avec ce forum, je l'ai consulté (et suivi). Si je ne suis pas intervenue jusqu'à présent, c'est parce que j'estime que je n'en suis pas au même stade que vous et mon deuil a été (est) très compliqué.
Si j'interviens aujourd'hui, c'est parce que je voudrais rebondir sur la question: que dire aux jeunes enfants?
Quand mon mari est décédé, ma petite fille avait 4 ans.
Mon psychologue m'a conseillé de ne pas hésiter à employer le mot MORT. Mais le jeune enfant risque de ne pas dissocier MORT et MALADE si on lui dit que la maladie est la cause de la mort. Lui expliquer que quand on est mort, on ne respire plus et lui montrer par ex une mouche morte.
D'autre part, il m'a aussi conseillé de lui dire que Papy était désormais au cimetière (au village des morts) et l'y amener si elle le demandait. Mais attention: bien préciser qu'on ne le verra pas!!
Il m'a fortement déconseillé par contre de dire qu'il était "parti au ciel" mais je ne l'aurais pas fait car j'ai, personnellement, vécu cette situation.En effet, orpheline de mère à dix mois,j'ai eu droit à ce discours et on ajoutait même que le "bon Dieu" l'avait rappelée auprès de lui parce qu'elle était bonne, etc,etc...Cela a marché pendant quelques temps mais j'ai vite compris qu'elle n'était pas au ciel et en plus ,cela a eu pour effet de me faire me brouiller très tôt avec le "bon Dieu" car je me disais que s'il était si bon qu'on voulait le dire, il m'aurait laissé ma mère...
De tout coeur avec vous tous et toutes car vous comprenant parfaitement.