Ma chère Clara !

Comme je te comprends...je vis à peu près la même chose avec mes beaux parents...une ignorance et une absence auprès de moi qui ma fait énormément souffrir !
La question de : et nous on est qui ?? Rien ??
Je me la suis posée des milliards de fois.
À présent au bout de 2 mois et 27 jours après le décès brut de mon Amour dans accident de la route à l'âge de 26 ans et bien à présent je les ignore à mon tour et je pense à moi...à mon deuil...à mon Ange qui état toujours près de moi et qui m'aide énormément.
Pense à toi et à tes enfants car aux yeux de ton Amour c'est vous SA famille.
Tu sais ma belle mère ma même dis...j'ai perdu un fils mais j'ai gagné une fille.
Et après silence radio...plus de nouvelles...quand je les voyais ou quand je les avais au téléphone je leur demandais comment "ils allaient", comment ils tenaient le coup.
Mais moi Rien...pas un comment vas tu ? Tu arrives "à te changer les idées"...bref prendre de mes nouvelles....
Et bien non...ce fut lindifference la Plus totale comme si je n'existais pas, comme si je ne souffrais pas.
Mon beau père ma dis au bout de 10 jours après le décès...."tu vas bien rencontré quelqu'un dautre, tu va refaire ta vie!!"
Woyaahhhhouu !!! Autant me donner un coup de poignard dans le cœur ça ira plus vite !!!

Bref....tout ça pour te dire qu'hélas ils ne réagissent pas comme on le voudrait...disons comme nous nous réagirions envers eux.
Car s'ils n'avaient été si indifférent...je m'arrêterai chez eux pour les voir qd je vais au cimetière.
Je passe devant chez eux...mais j'en ai aucune envie car eux ne le font pas quand ils viennent près de chez moi.
Je n'ai rien a me reprocher car MOI lorsque je reçois une fois par mois un pauvre SMS....je demande de leurs nouvelles...

Enfin tout ça pour te dire qu'hélas nous sommes souven déçu de la réaction de certains proches.
Le seul conseil que je puisse te donner...est de te calmer au mieux....de penser à toi et à tes enfants...de te rapprocher des gens qui t'aiment et laisse de côté les autres.

Je tenvoie plein de douceur.
Tendrement
Alexandra

bonjour Clara,

tout comme toi j ai eu de bonnes relations avec mes beaux parents jusqu au décès de mon époux.
Maintenant c est un peu plus complexe que ça.

J ai été en colère de l attitude de sa mère à l hopital et à l enterrement, et puis j ai pris du recul.
Elle a perdu son enfant, elle a mal et je dois me montrer indulgente.

J essaye de jauger son état avant de la voir pour me préparer à affronter ses periodes de pas bien où j en prend plein la tete pour pas un rond et je tente de profiter de ses periodes de mieux etre pour partager des moments avec mon fils.
J ai  pris beaucoup de distance avec elle, ce qui ne veut pas dire que notre relation n est jamais chaleureuse, meme si c est parfois un peu tendu.
Mais je tiens à me proteger et à proteger mon fils de ses crises.

Quant à toi, ton compagnon etait avant tout ton compagnon et le pere de tes enfants,mais pour ses parents il est avant tout leur enfant et l exprimer peut leur etre necessaire maintenant qu il n est plus.C est aussi une manière de dire leur souffrance, et il ne faut pas se montrer trop dure sur les mots.

Je comprend que tu sois contrariée, mais je crois que tu es aussi très en colère.J ai été dans cet état, à en vouloir à tout le monde pour une phrase que je trouvai déplacée,un manque de présence ressenti....
Au fond, on vit tous un peu la même peur.La mort modifie nos relation avec notre belle famille et on a peur de ce qu on va devoir gérer de ce coté là.Et puis, en tant que parent, on a aussi peur de ce que ça va modifier pour nos enfants.C est notre instinct de protection qui parle.

quant à te parler des circonstance de l enterrement, ils sont peut etre très maladroits mais ils cherchent aussi sans doute par ce moyen à savoir où en sont leurs petits enfants et comment leur parler.ça n est pas facile quand on ne vit pas avec l enfant, de trouver les mots. J ai vecu ça aussi avec mon neveu.Je demandai à ses parents avant ce qu ils lui avaient dit pour rester dans le meme discours tout en essayant de le  rassurer.

Je pense que tu devrais parler à tes beaux parents à coeur ouvert, simplement et sans colere.Leur dire ce qui te fait mal et discuter avec eux pour leur permettre de realiser la douleur que leur attitude peut t occasionner et leur donner une occasion d etre un peu plus présents tout en restant adaptés.
N hesite pas aussi à les solliciter (comme par exemple quand tu te retrouve dans le platre    ) car ils ne sauront pas d eux meme comment s y prendre.
Tu as changé et eux aussi, et il vous faut reprendre un temps pour faire connaissance  avec cette autre sensibilité, cette nouvelle personnalité qui a été marquée par la souffrance et qui a besoin de prendre soin d elle.

Voilà ce que je peux te conseiller pour le moment, en faisant appel à ma propre experience.
passe une bonne journée

tiobob

Bonjour à vous  toutes qui pleurez votre amour, et qui devez faire face à tout,

Je me permets de m'insérer dans votre conversation, moi qui suis dans le camp des "beaux parents", moi qui suis la belle-mère (j'ai toujours trouvé ce mot horrible, alors que la mienne était "adorable")

Un conseil : parlez vous, exprimez vous, ne laissez pas s'installer la rancoeur

C'est vrai qu'on peut avoir peur de ne plus voir ses petits-enfants, le lien qui nous reste avec notre fils ou notre fille décédée .... tout perdre tout d'un coup, et vous pouvez comprendre que cela c'est très dur pour des grands parents.

La place de "beaux parents" est très délicate et Nous avons su rester à notre place, j'ai compris très vite que ma belle-fille vivait le départ d'Antoine en première ligne, nous les mères dans ces moments-là devont rester discrètes. C'est son mari, l'homme de sa vie moi c'est mon enfant mais il était devenu adulte.

Par la force des choses, à cause de la maladie, pendant 3 ans, nous avons été beaucoup trop mêlés à leur vie alors après l'envol d'Antoine
nous avons dit un jour à notre belle-fille : "il faut que tu nous aides à trouver nos marques, entre le trop et le pas assez".
Elle a compris et tout va bien avec elle, avec nos petits : un vrai bonheur illuminé par l'amour que nous portions à Antoine.


Alors il faut en parler ... pour ma part j'ai la chance, la grande chance de vivre dans une famille dans laquelle "on s'explique", on se dit les choses

Ne croyez surtout pas que je sois exemplaire, je suis simplement humaine, je deviens seulement un peu plus sage grâce à tout ce que j'ai traversé dans ma vie. ça m'a fait grandir ... dans ma tête, parce que : 1m56 !!!! pas bien grande

Je comprend bien que dans certaines familles, les rapports humains sont très compliqués, mais avec un peu d'indulgence, de compréhension de chaque bord, de tolérance, on peut vivre en bonne harmonie.

Je vous embrasse

Marithé, maman, mamie, belle-mère

Bonjour,

Je suis dans le même cas Thierry... et je réussis à m'en moquer complètement. Si si on y arrive

Amitiés
Cathy

Bonjour Clara,

Pour répondre précisément à ta question, il y aura 7 mois le 31 octobre que mon amour m'a quittée.

Pour ce qui est de ma belle famille, les liens étaient déjà très distendus avant, il ne leur a donc pas fallut beaucoup d'efforts pour nous oublier, mon fils et moi. Ma belle mère était une femme adorable (hé oui ça existe mais elle est morte il y a maintenant 5 ans.

J'ai accepté cette situation sans problème, c'est pour mon fils (il a 21 ans) que je trouve ça dommage. Le seul à garder un lien avec lui est son cousin ; il faut croire que la jeune génération est plus intelligente...

Je peux comprendre que le comportement de tes beaux parents te heurte, chacun réagit selon son tempérament et surtout selon son vécu.
Mais je pense aussi qu'à l'impossible nul n'est tenu, et essayer de conserver un lien avec des gens qui ne sont pas réceptifs : ouch !
Il te faut gérer ta souffrance, l'absence de ton amour, être présente pour tes enfants. Je trouve que notre fardeau est déjà monstrueux à porter sans aller en plus se torturer en essayant à tous prix de conserver des liens avec des personnes qui ne semblent pas en avoir envie.
Tu dois avancer dans ton deuil, ils doivent en faire de même. Si vos chemins se rejoignent un jour tant mieux sinon... tant pis !

C'est là mon opinion, elle n'engage que moi, les circonstances nous poussent parfois à être "durs". Encore une fois, chacun est différent et notre passé retentit toujours sur nos comportements présents.

Courage à toi Clara, protège toi, protège tes enfants
Toute ma tendresse
Cathy

 Bonsoir,
Sans vouloir intervenir dans vos situations familiales, je voudrais vous raconter ceci:
Lorsque mon mari est décédé, j'ai appelé mon beau-frère pour lui annoncer la triste nouvelle. Ce jour-là, il devait emmener ma belle-mère chez un psy afin de réévaluer son état de santé (elle était atteinte d'Alzeimer et âgée de 90 ans). Lorsqu'il est arrivé à la maison de retraite, l'aide-soignante lui a déclaré: Votre maman a dit:" C'est mon fils aîné qui vient me chercher parce que mon autre fils est décédé."
Ma belle-mère ne savait même pas que son fils était malade, nous allions lui rendre visite régulièrement entre les chimios et elle ne s'était rendue compte de rien et bien sûr nous ne lui avions jamais rien dit. Ensuite elle a été très agitée et le médecin de la maison de retraite a conseillé de lui dire la vérité. Une cérémonie a été organisée pour elle et après avoir pleuré, elle est redevenue calme.
Elle est décédée un mois et demi après. Coïncidence ? où s'est-elle laissé mourir ?

Je ne sais pas  ce qu'il faut en conclure et nous avons été très choqués de cela. Le cordon avec la maman n'est-il jamais vraiment coupé ?
On reste toujours l'enfant de ses parents et quelque soit l'âge, la souffrance des parents qui voient disparaître leur enfant doit être terrible aussi.
Cela ne veut pas dire qu'il faille ignorer la souffrance du compagnon et chacun est respectable dans sa douleur mais ce qui s'est passé est quand même très troublant...
Dominique 

Bonjour Malika,

Tu m'as troublée ce matin ! En lisant ton message, un instant, j'ai pensé qu'il était de moi !
Même nombre d'années pour moi dans cette famille, et je suis entièrement d'accord avec toi, nous avons passé l'âge de sacrifier aux convenances, nous venons de l'apprendre de façon brutale.

 
Dorénavant, je ferai ce qu'il me plait....sans consessions,  la souffrance et le deuil m'auront au moins appris cela

Dis toi que c'est eux qui ont à perdre. Ils ne connaitront pas ce que toi tu savais de leur fille, toi tu connais de multiples aspects de ta chérie qu'ils ne connaissent certainement pas et que par leur attittude ils s'interdissent de connaitre.
On épouse une personne pas une famille.... heureusement car moi j'ai pris le meilleur de cette famille et jamais, au grand jamais ,je me serai acoquiner avec une autre personne

Cette conclusion est criante de vérité, je trouve seulement dommage qu'ils ne cherchent pas à découvrir quelle était sa vie, l'homme qu'il était devenu, ses craintes, ses aspirations, ses projets. J'en avais pris conscience lors des obsèques pour lesquelles j'avais préparé un diaporama  de Xavier, en me disant, finalement, que sa famille (du moins le peu qui était présent ce jour là) découvrait un peu de sa vie au travers de ces photos.
Constat bien triste mais c'est ainsi. Je n'ai ni l'envie, ni l'énergie d'essayer de ma rapprocher d'eux, c'est comme ça et je n'en souffre pas.

Je vous embrasse tous
Cathy