Bonjour Bibounette,

Je suis désolée que tes relations avec ta soeur soient si mauvaises. Ton deuil est déjà bien difficile à porter.
La douleur que l'on ressent est telle qu'on est déjà fragile et ultra fragile. Tout peut nous sembler une agression et certaines personnes ne sont pas très diplomates avec nous.

Si tu as des contacts quotidiens avec elle, il me semble que tu pourras difficilement continuer à la croiser et à supporter les rapports avec elle sans avoir une conversation calme avec elle.

Cela te serait il plus facile de lui écrire ? Bien sûr sans la mettre en accusation. Seulement lui expliquer que tu souffres et que vos querelles te font souffrir plus encore, que tu aimerais que vos rapports s'arrangent;

Mais il semble que les tensions existaient avant la perte de ton Bibou... alors, pour l'instant, le plus important est que tu prennes soin de toi. Tant pis si cela ne lui plait pas. Tu ne peux pas faire plaisir à tout le monde.

Tu viens de subir un grand bouleversement dans ta vie et tu dois te ménager, ne pas te laisser envahir par des problèmes secondaires.

Je te souhaite beaucoup de courage dans cette dure épreuve qu'est le deuil. Mais tu verras, la lumière est au bout de ton chemin.

Claire

Bonjour Bibounette,

Ma réponse ne peut être que personnelle, selon vos rapports et vos tempéraments de chacune.

Pour ma part j'attendrais d'être seule avec elle et lui parlerai de mes rensentis envers elle.

Ce que tu ressents, est peut être mal interprété de ta part, nous sommes tellement sensibles.

Ta soeur se culpabilise peut être envers toi.

La vie peut être tellement courte, pourquoi gacher nos relations.

Si malheureusement, vos relations doivent continuer sur ce chemin. Il sera plus facile pour toi, de les assimiler. Tu auras fait pour le mieux.

Béné

bibounette
quand je lis tes difficultés relationnelles avec ta soeur ,cela fait écho à mes relations avec ma mère et mes soeurs, mon mari est décédé depuis 7 mois bientôt, et des conflits, des refus de me parler, de me voir , des reproches et des jugements des interprétations, j'en au eu mon lot.
Ce que j'en comprends c'est que" je  fais peur , je suis fermée, je suis inaccessible ," ce sont leurs propos mais ce sont elles qui ont peur, qui ne savent pas comment m'aborder, et , j'ai essayé de tendre la main , surement d'une manière maladroite, et j'obtiens des injonctions de me faire soigner, des rapprochements avec mon frère qui est suivi depuis avril pour des problèmes psychiatriques qui me font mal. et, quand des contentieux existent auparavant , ils remontent insidieusement.

mon cheminement actuel  m'amène aux conclusions suivantes; j'ai besoin actuellement d'être respectée, d'être acceptée telle que je suis avec ma souffrance, mon travail de deuil, j'ai besoin de relation, d'affection , de douceur, ....j'essaie de faire de mon mieux pour me les donner et d'aller vers les personnes qui y répondent et j'ai besoin de me protéger des personnes dont j'ai une attente qui ne peuvent pas répondre à ma demande car elles se protègent inconsciemment , " ce que je vis leur est tellement insupportable" et  cela signifie mettre une distance verbale, physique, affective, intellectuelle entre elles et moi , et c'est pas facile ,c'est douloureux mais nécessaire pour avancer de mon mieux.

je ne sais si mes réflexions personnelles t'apporteront une piste pour toi, mais je t'accompagne de mes pensées amicales
Orchis

Oh bibounette
Tout ce que tu vis avec tes parents et ta soeur font écho à ce que je vis avec ma famille
J'ai réussi à prendre une distance sur le plan intellectuel pour l'instant , car j'ai pris vraiment conscience de mes besoins et donc je me protège ainsi que mes enfants , je ne vais pas te raconter mais les mots que tu écris ces injonctions de te faire soigner, etc... Je les ai entendu
Après analyse, je leur fais peur, ma souffrance leur fait peur, ma manière de l'exprimer leur fait peur,ils me disent fermée , inaccessible, mais ce sont leurs ressentis  cette peur leur appartient, d'où ces réactions en chaîne, de conflits, d'évitements de paroles maladroites, d'interprétations erronées et de jugement
Alors oui Bibounette , je comprends ton désarroi, ta colère, tu aurais tellement besoin en ce moment  d'être acceptée telle que tu es avec ton chagrin, tu as tellement besoin d'amour de chaleur
Mais que te dirait ton Bibou?
Moi , mon homme voudrait que je continue car la vie est cruelle mais elle est si belle aussi
donc je me suis entourée des bonnes personnes pour m'aider à avancer, ce que tu as commencé à faire en voyant une psy
j'ai vécu 29 ans avec mon homme j'ai tant partagé avec lui les bons et les mauvais moments , j'ai 2 fils  de 25 et de 21 ans
et j'ai envie de vivre, de rire, d'aimer à nouveau ,car ce serait faire injure à ce qu'il était , il aimait la vie , il aimait tant rire, et fermer la porte à l'amour ce serait faire injure à l'amour que nous avons partagé ensemble, malgré son geste qui exprime le contraire

et, toi, Bibounette , te retrouver si jeune veuve, sans le statut,avec tous vos projets de vie commune , d'enfants qui ne verront pas le jour ,que cela doit être difficile à vivre!, tu n'as plus de repère toute ta vie est tellement bouleversée
cherche de l'aide tout ce qui te fait du bien et ne sois pas si exigeante avec toi, vivre le chagrin , le deuil , je suis d'accord, mais se faire aider par médicaments quand cela devient trop difficile pourquoi refuser mais c'est à discuter avec ton médecin et non ton père
tu parles d'angoisses nocturnes, j'en ai beaucoup je réussis à les canaliser par de l'activité physique ou en écrivant ou en parlant à une oreille amie , ou en écoutant de la musique mais parfois , pour protéger mes enfants quand cela est trop je prends un anxiolytique
j'ai dit à mes enfants une fois le SAMU parti ,nous rentrons dans une période de notre vie où il nous faudra puiser dans nos capacités les plus profondes de respect , de tolérance et d'indulgence vis à vis des autres et de soi-même
Bibounette, tu as l'âge de mes fils et tu as perdu ton compagnon comme moi, sois douce, sois indulgente avec toi, s'il te plait, tu le mérites
Encore une fois , que te dirait ton Bibou?
peut-être peux tu essayer de l'écrire pour y voir plus clair, viens livrer ta colère, ton chagrin , ton cheminement
j'aimerai tant pouvoir t' apporter un peu d'apaisement , je suis de tout coeur avec toi et te souhaite beaucoup de courage
Orchis

Chère Bibounette,

À la lecture de ton message, je ne peux te dire que d'aller au plus vite aux urgences. Si tu peux y aller maintenant ou lors de tes insomnies de nuit (tu peux appeler une ambulance, ce sera plus efficace en terme de soins, ça sert à ça d'ailleurs ), tu auras un bon diagnostic et tu pourrais être soignée. Tu n'es pas folle du tout, tu es en souffrance et personne pour te soutenir. Non seulement ça, mais des gens autour de toi qui au lieu de t'aider, te torturent.

J'espère que tu le feras, si tu continues à vivre des moments si dangereux pour toi.

Je te le jure: la vie vaut la peine d'être vécue pour toi: elle sera douce d'ici quelque temps.

Bon courage, je reviendrai voir si tu réponds durant la journée et demain.

Caro xx  

Merci a tous pour vos messages!!!

Caro ceux sont des paroles de désespoir, mais même moi je ne me reconnais pas!!!!!!
je suis tellement perdue.....
Je suis sur pause, je n'arrive toujours pas a y croire j'ai l'impression qu'il va arrivais, revenir!!!!!!!du coup je ne vis rien, ne fais rien pas de projets, pas d'envie comme si a son retour je ne veux pas qu'il sois déçu de mes chois et qu'il ne veux pas me suivre.....
Ça y est je suis folle

Non mais voila je l'ai vue et revue mort dans son magnifique  cercueil du canada!!!!!je les touchais, embrassais!j'ai dormi avec lui, je lui ai glissais tout ce que j'ai pue avec lui......une belle lettre pour l'occuper dans son nouveau voyage!!!!!!!
Mais c'est pas possible, nous vivons vraiment un cauchemar éveillé.......

Il me manque tant, je me sent tellement seule et voila avec cette chicance avec ma soeur ben je me sent encore plus seule!!!!!
et tout cela me pompe le peu d'énergie qu'il me reste.

Yoann je sais que les médicaments pourrai me soulager, mais voila je veux vivre ma douleur... je ne veux pas la fuir!!! Beaucoup de personne me disent avoir pété les plombs 5 ans, 10 ans, 20 ans plus tard!!!!!!prendre des médicaments ne changera pas ma réalité!!!!!!!
alors je la vie, c'est dure, je viens ici crier ma haine ma colère.....parce que dans mon quotidien je ne dis rien a personne!!!!!
je ne veux pas qu'on crois que je m'apitoie sur mon sors!!!!!!ou que les gens et de la pitié.....

comme la moitié des personnes ici je me sent incomprise par mon entourage et ça c'est dure!!!!
vendredi je retourne chez ma psy pour la deuxième fois!!!!!!je sais que avec elle aussi je peux dire ce que je pense...
et j'espère qu'elle pourra m'aider par rapport a ma soeur!!!!!

je vous dirais comment c'est passé mon rdv!!!!
encore merci a vous tous
 je suis désolée je n,arrive jamais à valider mes comm c'est pour ça que je rep tard!!!:(
bonne nuit a vous
 
bibounette

Bonjour Bibounette,

Tu dis "je sais que les médicaments pourrai me soulager, mais voila je veux vivre ma douleur... je ne veux pas la fuir!!! Beaucoup de personne me disent avoir pété les plombs 5 ans, 10 ans, 20 ans plus tard!!!!!!prendre des médicaments ne changera pas ma réalité!!!!!!!"

Bien sûr, personne ne va t'obliger à avaler quoique ce soit. Mais ces médoc ne font pas fuir, ils atténuent la puissance de la dépression, qui elle, peut être dommageable à long terme. Avec ton suivi en psy,

Je ne sais pas pour toi, mais les personnes qui ont pété les plombs après plusieurs années sont celles qui n'ont pas arrêté, oui qui n'ont voulu en faire plus, qui ont voulu faire "comme avant", que rien ne paraisse...  Ceux qui le vivent mieux (dont ceux qui ont attendus autant d'années) ont "pété les plombs", se sont ENFIN effondrées pour vivre la peine, devant le monde.

Je l'ai fait devant ma fille, devant des collègues, devant la famille, le psy, le doc. Et je te jure, on ne s'effondre pas toute une vie, mais bien le temps de simplement.... pleurer tout son saoul devant publique (qui est soutenant).

Dans mon cas, après plus de deux ans, ça été l'unique moyen de trouver le repos intérieur et de véritablement soin de moi. Les problèmes ne s'en vont pas, bien sûr, mais j'ai la force, le courage et même le bonheur de les affronter et d'en faire des victoires (je me répète ça souvent hé!)"

Les médocs aident juste à mieux vivre tout ça. C'est pas une béquille du tout. Même si on dit "Mais un deuil, c'est pas une maladie" (je le sais, je l'ai tant dit! En plus, le 3/5 de ma famille est bipolaire, alors j'avais une peur bleue de ces médocs), reste que c'est insoutenable. Tu aurais une grand coupure sur ton bras, tu prendrais des anti inflammatoires, des anti douleurs, un antibiotique, peut-être même  plus.

Alors, dit, pourquoi rien pour ce que tu vis, alors que les dommages peuvent être aussi permanents que la grosse coupure?

Je t'embrasse,

Caroline