Bonsoir Sylvie,
Tu as raison, trop c’est trop.
Ta situation familiale.
Ta situation professionnelle.
Il faut faire une pause. Ton esprit est en déroute, ton corps va te lâcher. Il y a urgence à prendre soin de toi.
Pour en revenir à ta collègue, bof, il n’y a pas grand-chose à en dire.
On peut espérer qu’elle a d’autres raisons que « pas qu’çà à faire », pour te prendre la tête. D’autant plus que tu tentes d’organiser une surprise, qu’il y a quiproquo… Et en plus elle vient te chercher des noises une seconde fois ! A traiter par le mépris. Avec un peu de chance, elle se sent vraiment mal d’avoir agit comme cela. Sinon, c’est vraiment trop bête qu’elle soit parvenue à te déstabilisée…
A moins que…
A moins que non, à moins que tu ais besoin de ce ras le bol pour comprendre que maintenant, tu dois t’écouter, te câliner, te chouchouter …
A moins que ce soit le signal pour stopper cette résistance à la douleur et au chagrin.
Voilà. Stop. Maintenant, j’arrête de faire semblant. J’arrête de retenir mes larmes. J’arrête de préparer des surprises aux autres.
JE M’OCCUPE DE MOI ET DE KEVIN.
Alors moi, je suis OK pour que tu n’ailles pas travailler demain. De toute façon, ils ne te licencieront pas et si jamais ils te demandent des comptes, ton médecin pourra dire que tu es au bord de l’épuisement complet. Donc arrêt maladie à durée indéterminé.
Et remise des compteurs à zéro.
Repos, avec petit médicaments pour dormir.
Accompagner et aller chercher Kevin à l’école. Faire une halte par la boulangerie, s’acheter un « 4 heures » et aller au jardin.
Réapprendre à prendre ton temps.
Prendre un bain chaud avec de la mousse.
Préparer un dîner pour ton fils et toi.
Repousser les idées noires, tant que ton corps n’aura repris un rythme normal.
Ensuite, étape suivante, affronter l’absence. L’absence. Non, pas l’absence, la non présence visuelle.
Et puis, quand tu sentiras qu’il te faut avancer sur le chemin, alors accepter les larmes, les souvenirs, le chagrin, regarder en arrière, lui parler, lui écrire, … c’est sur la passé que tu construis ton avenir, pas un passé détruit, un beau passé, plein d’amour qui te donnes une force insoupçonnée, qui aurait pu envoyer ta Valérie et sa carte Galeries Lafayette au fond du bureau avec un crochet du gauche, si elle ne t’avait pas attaqué en état de faiblesse extrême.
Viens petite Sylvie, viens nous voir, racontes nous, défoules toi, pleures, ou ris ou vides ton sac.
Je confirme, il y a vraiment beaucoup de c… sur terre, je me demande même si ceux de l’année prochaine ne sont pas déjà là !
Mais eux, ils resteront c… tandis que nous, nous avançons riches d’un l’inestimable trésor : l’Amour.
A te lire, Sylvie.
Je t’embrasse fort et t’envoie plein de câlins.
Marina