Oups Alice j'ai répondu à ce message sur ton fil. Je m'embrouille. Je dois dire que je fatigue et m'embrouille pas mal en ce moment.
Hier soir, alors que c'était compliqué dans mon organisation, je me suis pointée pour dîner chez des amis... qui m'ont ouvert la porte à moitié en pyjama car le dîner est ce soir.
Il faut dire que les enfants occupent beaucoup mon esprit, la famille nombreuse, quand on est seule, c'est quand même très lourd. A chaque jour ses bonnes nouvelles ou les mauvaises, le moral de l'un à remonter, les papiers de l'autre à régler, pas de répit (ce matin encore au réveil message de ma fille qui s'est fait voler son téléphone à Paris, rien de grave mais je suis sure que c'est le genre de truc qui la fait dégoupiller et puis c'est mon mari qui gérait tous les téléphones et abonnements).
Et puis en ce moment je replonge un peu dans les images de la mort de Xtophe, et les questions. Je me dis que j'aurais dû retourner le voir même lorsque les flics, le Samu etc étaient là. Je me demande ce qu'il a ressenti, est-ce qu'il a su. Je me demande pourquoi cette nuit-là, tout seul, devant un documentaire alors qu'il a bossé toute la journée, fait des efforts physiques et est allé courir. Sa mort me paraît presque "parfaite" dans le sens où il est mort sans qu'aucun de nous n'y assiste, dans une pièce qui nous a évité la pire des surprises (pas dans mon lit pas au salon ni à la cuisine), le seul jour où j'étais là le matin et où je ne commençais pas tôt, alors que mon fils aîné allait repartir le jour même. Seul couac si je puis dire c'est que c'est mon fils de 15 ans qui est entré avant moi dans le bureau mais là encore c'est le plus solide de nos enfants. C'est totalement idiot comme questionnement je sais et bien sûr je réécris l'histoire à partir de notre vécu.
Et est-ce qu'il a senti que qqchose n'allait pas est-ce pour ça qu'il s'est levé et qu'il est sorti de notre lit bien plus tôt que d'habitude ? Est-ce que j'aurais eu une chance de le sauver si j'avais entendu quoi que ce soit ? Pourquoi est-ce que j'étais bizarre cette nuit-là (je me suis réveillée et je me suis sentie bizarre, comme si j'étais shootée). Est-ce que je ne l'ai pas entendu et ignoré ? Je sais je finis par me faire des films absurdes. L'esprit est fort. Et fou.
Voilà, tout cela revient. Je cherche des réponses que je n'obtiendrai jamais. Et bien sûr le plus raisonnable est de rester sur l'idée qu'il n'a rien senti ou juste pensé qu'il faisait un malaise. Même pas sure puisqu'il avait sa cigarette électronique bien dans la main. Et que évidemment le reste est lié au hasard et à son coeur bien plus fatigué qu'on ne le pensait et qu'il ne voulait le savoir surtout.
J'imagine que ces phases de questionnement reviennent régulièrement.
Allez, je vais faire du rangement et bosser pour faire passer ces questions. Et puis ne pas oublier d'aller chez mes amis ce soir
Bonne journée à toutes et tous qui comprenez ma folie intérieure,
Thérèse