quand je dis j'ai eu un peu honte, car quelque part je me disais plus, je vis ou survis à cause de lui, et c'est là ou c'était pas bien.
mon fils est pour moi une raison de vivre bien sur, mais plus la principale, je me suis remise en première raison principale.
il a été ma béquille durant des mois et maintenant je n'en ai plus besoin, je peux remarcher toute seule et j'en suis contente pour moi et pour lui.
pour un monde plus juste, je ne sais même pas, j'essaie plus maintenant de vivre en faisant du bien, en profitant plus des autres aussi, une relation plus vraie, plus intense, sans faux semblant, en tout cas j'essaie.
un monde plus juste, que puis je faire pour la souffrance d'un enfant qui meurt de faim à 5000 kms de moi, pas grand chose hélas, par contre je peux, parler aux sdf près de chez moi, donner un peu de mon temps aux associations (notamment une qu'un ami tient, je l'aide de temps en temps à distribuer des repas)
l'amitié pour moi est devenu très important, car j'ai vu sa force et sa solidité.
donc aussi pour mes relations avec les autres et notamment mes amis aussi.
vivre pour vivre aussi, et toujours différemment d'avant, la vie n'a plus la même notion pour moi, comme elle est fragile elle en est d'autant plus précieuse, j'aime être dans la nature et regarder la nature vivre, je prends plus conscience de ce qu'est la vie, partout autour de moi, j'ai l'impression que je l'apprécie plus qu'avant.
je vis aussi pour apprendre à mourir, c'est étrange comme fait, en vivant j'ai l'impression d'apprivoiser la mort ou plutôt mon rapport à la mort.
je vis pour respecter la vie,
je vis pour ressentir de nouveau la vie en moi, me sentir vivante, vivre de nouveau des petites joies.
je vis pour ma fille,
je vis parce que j'ai espoir,
je vis pour faire des voyages de nouveau, m'enrichir de rencontres.
en fait tu vois, je vis de nouveau parce que au fond de moi, je crois que j'ai vraiment fait le choix de continuer ma route et de dire non à la mort, pas maintenant.
je vis pour la vie et tout ce qu'elle apporte.