Auteur Sujet: Perdue dans ma peine  (Lu 3267 fois)

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LauraL

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Perdue dans ma peine
« le: 28 décembre 2013 à 23:43:30 »
Bonsoir,

Comme je l'ai dit dans ma présentation dans un précédant sujet, je suis ici car je n'arrive pas à m'en sortir.
J'ai perdu mon père d'un cancer. Entre sa première hospitalisation, le diagnostic et la fin, il y a eu à peine deux mois. Je l'ai vu une semaine avant (il y avait 4h de route entre nous). Je venais d'avoir 14 ans, ma petite soeur en avait 11.

Mon père était la personne que j'aimais le plus au monde. Sans parler de préférence, au contraire, j'étais plus proche de lui, même caractère. Bref, ça fait 6 ans et je ne m'en remet pas. Je croyais que ça allait mais non. J'ai commencé à cet époque à faire des cauchemars (ou rêve ça dépend) sur lui , sur les requins (allez comprendre...). J'ai eu des hauts et des bas dont une dépression vers 17 ans. Mais ça allait mieux. Là depuis quelques temps (sans raison particulière) mes cauchemars se sont intensifiés, j'ai peur des requins et même de l'eau (de voir sous l'eau), je suis souvent stressée, à fleur de peau. Pire encore quand je rêve de mon père maintenant, il est "méchant" je crois qu'il en a "assez" que je le dérange d'une certaine manière. Je dois avancer je le sais. Mais je replonge à chaque fois. J'ai mal chaque seconde et j'ai de moins en moins d'énergie, ça m'épuise de rêver, d'avoir mal...

Mon texte est embrouillé je le sais, aussi embrouillé que moi...  Bref...

Hors ligne *Ephémère*

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Re : Perdue dans ma peine
« Réponse #1 le: 29 décembre 2013 à 02:34:56 »


Bonsoir Laura,

Nous qui avons perdu un être cher, comprenons ce que tu éprouves.

Je viens te faire un petit signe de soutien.
Et souhaiter que tu trouves l'aide dont tu as besoin. Peut-être auprès d'un professionel compétent ?
Il te faut prendre soin de toi dans cette indicible bataille contre la douleur qui s'est engagée, si brusquement, alors que tu étais encore presque une enfant.

Peut-être fallait-il que ces quelques années s'écoulent pour que l'adulte que tu es aujourd'hui parvienne à s'engager dans une lutte efficace contre ce mal qui se rappelle à toi.
Et pour reprendre le titre de ton "fil", j'ai bien envie d'écrire à propos de notre peine, qu'à ne pas l'entendre, nous finissons par nous y égarer.

Surtout ne perds pas espoir, et sois douce avec toi-même.


« Modifié: 29 décembre 2013 à 02:38:28 par *Ephémère* »
*Ephémère*

       Tu es là d ans ma peau comme un coup de couteau.

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Re : Perdue dans ma peine
« Réponse #2 le: 29 décembre 2013 à 10:08:46 »
6 ans ... bon sang, quel enfer ! Moi, ça fait deux ans et demi que ma maman est partie ainsi, et j'ai encore bien du mal à m'en remettre ... six ans, je n'ose imaginer.
Je suis avec toi, j'accompagne ta peine comme je peux, virtuellement.
Bernard

ps : peut-être que le conseil d'aller voir un spécialiste n'est pas si inintéressant.

LILI0824

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Re : Perdue dans ma peine
« Réponse #3 le: 29 décembre 2013 à 23:35:46 »
J'ai perdu mon père il y a 20 ans, brusquement et alors qu'il était jeune. Et tous les jours j'ai une pensée pour lui. Je l'aimais beaucoup, et il m'aimait beaucoup. On n'a qu'un papa, qu'une maman. Et le décès de mon mari a réactivé le deuil de mon père.

Peut-être qu'à 14 ans, tu n'as  pu faire le deuil de ton père que de manière "incomplète"? Peut-être que quelque chose est resté en suspens en toi, à 14 ans ?

Comme le suggère Ephémère, un professionnel peut s'avérer d'une grande aide.




seul au monde

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Re : Perdue dans ma peine
« Réponse #4 le: 30 décembre 2013 à 02:51:59 »
c'est drôle comme quoi les expériences entre endeuillés se retrouvent , moi aussi, la mort de ma grand-mère a réactivé celles d'autres départs depuis 37 ans... et je me rend compte que le temps ne doit pas oeuvrer pour l'oubli mais l'amour qu'on a dans le coeur pour eux et vice versa  est bien plus  grand que le temps, l'espace et la mort.
Tout d'un coup je comprends les réels apports du deuil, on devient dépositaire de l'amour de tous nos ancêtres. Et des dizaines d'années n'y  change rien, on peut toujours changer, améliorer notre relation avec les morts....


d'avance bonne année