Bonjour!
Ne pas accepter...Anic, je partage ton avis. Comme nous disons dans les thérapies déconcertantes, "à partir de maintenant, tout ce que vous dites va être retenu pour vous". Face à ce tandem, colère et non-acceptation, totalement légitimes, je retiens cette question : qu'est-ce qui a mis en réussite le changement?
Colère m'a habité 3 ans. Elle m'a aidé à ne pas sombrer dans la dépression. Une bonne alliée, une force de vie, une source d'épuisement aussi. Car vivre en colère est fatigant, à terme, à se fracasser contre des murs qui ne changeront pas. J'ai demander à m'en délier, de cette Grande Ire, en brûlant chardon...Et, au fil des mois suivants, j'ai continué à ne pas accepter, mais sans avoir à faire avec cette colère que je pouvais alors affronter sans m'y consumer : le feu l'avait fait pour moi.
Et, progressivement, des choses ont changé. Non que les murs soient tombés, ils sont et resteront. Simplement, au lieu de m'y heurter, soit je les escaladais, soit, je les "passe-muraillais", soit je les longeais avec patience, soit je les ignorais, les esquivais, traçant d'autres chemins...multiples possibles d'adaptation à ce qui ne changera pas, sauf moi, seul espace où je puis agir en toute légitimité. L'interaction avec la colère est comme un bâton: il y a 2 bouts et quand j'ai lâché le mien, il m'a été simplement plus facile de ne pas accepter, d'agir différemment sans accepter. Ce n'est pas miraculeux, mais ça marche. Ne dit-on pas, je me répète un peu, que le marcheur trace son chemin en marchant?
Quand on traverse l'enfer, marche, avance, marche, avance encore et encore et encore...quitte à penser l'enlisement, la rage impuissante, la colère inextinguible, l'indifférence, l'ignorance, l'obscurantisme et j'oublie bien des aspects de ce marécage...Peut-être que finalement le marcheur pense son chemin en le marchant?
Je sais, un peu métaphysique, tout ça, mais j'ai pas mieux dans mes valises!
Bizs.
Pascal.