Hello!
A l'évidence, le décès d'un enfant bouleverse les équilibres familiaux. Des parents séparés ne peuvent non plus, dans la plus grande majorité, se témoigner soutien aide et assistance comme peuvent déjà si difficilement le faire des parents encore unis. Désunis, l'une des défenses possible contre l'immense douleur du désenfantement est de s'indifférer, en quelque sorte. Comme rien n'est possible pour se saisir ensemble de cette douleur, chacun fait sa "tambouille" de son côté.
Mais pour les enfants vivants qui doivent se coltiner ce double voir triple trauma, qu'en est-il? Un rien n'est certainement pas supportable puisqu'il faut être issu de quelque chose et non pas de rien. Alors au rien, un enfant peut substituer de la colère, de la rage, de la haine même, c'est toujours mieux que du rien. des parents qui s'en veulent "à mort" est peut être le seul moyen d'exhorter cette insondable douleur que laisse la mort d'un frère, d'une soeur.
D'autant plus qu'il y a terrain facile à planter puisque comme dit Shakespeare, je crois, "rien n'est pire que l'enfer si ce n'est la vengeance d'une femme". sous l'égide des Erinyies, en tout cas, la vengeance au féminin n(est certes pas facile à désamorcer, pas plus pour Madame que Monsieur. C'est pas pour rien que les 3 nénettes ont été assimilées aux furies par les romains. Un vrai bout de scotch style Tintin.
C'est dur, très dur à vivre tout ça, je le garantis; et je n'ai pas la clef magique pour faire mieux que ce que je fais. Tout avis constructif est bienvenu, bien sûr.
Chaud, très chaud!
Pascal.
Cher Pascal,
Chaud, très chaud !
De toute évidence, je suis... tu es... nous sommes "bien mal" placés pour subir tous ses "déséquilibres familiaux" après le décès d'un Enfant !
C'est sûr que depuis ma séparation (2 ans et demi !) d'avec la Maman de Raphaël, nous ne nous témoignons plus aucun soutien moral, aide financière ou assistance "technique" !
ELLE se démerde et ... moi aussi ! c'est comme "ça" !
ELLE a choisi... elle a décidé... elle est libre (et moi aussi!)
Elle est partie, elle m'a quitté...
J'ASSUME ET JE VIS MA VIE !
Je ne parlerai pas d'indifférence mais plutôt d'acceptation et de RESPECT de nos différences ...
Maintenant ELLE se fait sa "tambouille" et moi ma "ratatouille" !!! hihihihi et En Avant Guingamp !
Le Grand Challenge se trouve dans la "nouvelle union" qu'on est capable de tisser avec le ou les Enfants vivants !
J'ai de bonnes relations avec mon fils cadet (22 ans !) ...
Le problème est que son frère est mort par suicide et... "depuis"... toutes mes certitudes ont volées en éclats et moi-même j' ai explosé corps et âme !
Je n'ai plus aucune crédibilité et j'ai perdu toute légitimité par rapport à mon plus jeune fils !
Après on peut vivre comme ça... nous échangeons, nous partageons, nous rigolons ... ça se passe bien MAIS j'ai le sentiment de ne plus exister en tant que père ! c'est difficile à expliquer et peut être à comprendre ! c'est ainsi !
Mon fils va à son rythme, je le soutiens moralement, je l'aide financièrement, il bénéficie d'une assistance technique et je suis très présent pour lui... MAIS... je suis ailleurs , je me sens ailleurs !
Moi non plus, mon cher Pascal, je n'ai pas la clef magique pour faire mieux que ce que je fais .
J'espère que cet humble avis te sera constructif... mon Ami !
Solidairement.
Federico