En décembre dernier, mon père a subi une opération à cœur ouvert, suite à un AVC.
Il s'est retrouvé dans le même hôpital que celui où Claire a finie sa vie.
De la famille, j'étais le seul à accepter de passer le voir, lui amener des affaires, lui tenir compagnie. J'avais tenue compagnie à Claire durant son mois entier d'hospitalisation, je sais à quel point les journées sont longues, à quel point la présence des proches est un réconfort moral. Alors je suis venu tenir compagnie à mon père régulièrement.
Chaque fois que je me rendais dans cet hôpital, cela me renvoyais à cette hospitalisation de mon Amour, à ses derniers jours, immobilisée dans son lit, perfusée, affublée d'un masque à oxygène qui n'arrivait plus à lui fournir suffisamment de cet oxygène vital. Plus l'hospitalisation de mon père s’éternisait, plus il m'était difficile, presque insupportable, de revenir dans cet hôpital chargé de souvenirs.
Un soir, en quittant mon père, je suis passé subrepticement dans le service oncologie, je suis allé jusqu'à la chambre où Claire était morte, où je l'ai accompagnée jusqu'à la fin....Et je me suis retrouvé suffoqué de larmes et d'émotions, me retrouvant à fuir littéralement ce lieu si chargé de souvenirs.
La sortie de mon père (il va bien désormais) a été une délivrance pour moi.
Amitiés à tous.