j'ai sur le net trouvé et extrait ce guide fait pour les soignants ...
Questions à se poser avant la rencontre avec le
patient
Il est important pour le médecin qui doit annoncer une mauvaise nouvelle qu’il comprenne ses
propres difficultés. Lorsqu’il prépare sa rencontre avec le patient quelques questions peuvent
l’y aider.
- Ai-je des difficultés à dire et pourquoi ?
- Quelles représentations, quelles expériences personnelles (positive, négative) ai-je de
cette maladie et de ses conséquences ?
- Quel rôle vais-je avoir dans la prise en charge du malade (traitement,
accompagnement) et quelles en sont les limites ?
Afin de donner au patient des perspectives réalistes, le professionnel doit disposer de
suffisamment d’informations sur la maladie et les options thérapeutiques qui peuvent être
proposées. Lorsqu’il prépare sa rencontre avec le patient, quelques questions peuvent l’aider.
- Que sais-je de la situation clinique du patient ?
- Que sais-je de la maladie et de son évolution naturelle (survenue de handicap, mise
en place de traitements de plus en plus contraignants…) ?
- Que sais-je des options thérapeutiques, des prises en charge possibles et de leurs
implications ?
- Que sais-je du rapport bénéfice-risque de chacune de ces prises en charge ?
- Quelle est la part d’incertitude du pronostic, de variabilité dans l’expression de la
maladie ?
- Que puis-je prévoir de l’évolution de ce patient ?
- Qu’est-ce qui va changer dans la vie du patient ? Qu’est-ce qui sera probablement le
plus difficile pour lui ?
- Quelle est la filière de prise en charge (structure d’accueil lorsque le handicap ou les
difficultés surviennent) ?
Lors de la consultation, afin de pouvoir annoncer la mauvaise nouvelle de façon adaptée au
patient, le professionnel va essayer d’obtenir des informations le concernant. Il doit les obtenir
du patient lui-même.
- Ce que le patient attend de cette consultation.
- Les personnes qu’il a déjà rencontrées, l’information qu’il a déjà reçue, ce qu ‘il en a
compris.
- Ce qu’il souhaite savoir, aujourd’hui.
- Les représentations qu’il a de cette maladie et de ses conséquences.
- Les expériences personnelles (famille, proches) qu’il a de cette maladie et de ses
conséquences.
Le médecin a besoin de connaître l’environnement du patient pour pouvoir lui apporter une
information personnalisée, il doit pouvoir identifier les situations susceptibles de le fragiliser et
les possibilités de soutien.
- Sa situation familiale personnelle (enfant, personne à charge, isolé ou entouré).
- Les soutiens possibles.
- Sa situation matérielle, professionnelle, sociale.
- La représentation qu’a son compagnon / ses enfants / son entourage de la
maladie.
- L’information qu’il souhaite que l’on donne aux proches, s’il préfère qu’on l’aide à
informer ses proches.
- Les besoins ou les souhaits d’aide ou de soutien (psychologique, social) pour lui ou
ses proches.
Pourquoi est-ce difficile à dire ?
La perspective de dégradation mentale et physique.
La maladie est incurable et le traitement est uniquement symptomatique.
La maladie va modifier le projet de vie du patient et bouleverser les relations au sein du
système familial
...
La principale difficulté consiste à cerner ce qu’on va pouvoir lui dire, ce qu’elle est capable
d’entendre, ce qui va pouvoir l’aider à comprendre sa maladie et les traitements (la prise en
charge) dont elle va bénéficier.
Les objectifs généraux du dispositif d’annonce tel qu’il est organisé depuis la mise en oeuvre
du plan cancer 2003-2007 sont de permettre à la personne malade :
· d’acquérir des connaissances et développer les capacités nécessaires pour gérer les
symptômes pénibles
· de vivre au quotidien avec la maladie
· de prévenir les complications et pactiser avec les limitations
· de faire face à l’incertitude et donner un sens au parcours de vie
Il faut sans cesse se rappeler qu’il faut s’adapter à la personne unique que l’on a en face de
soi. Dans le moment de l’annonce, le praticien doit être attentif aux réactions, à l’expression
des besoins et des valeurs de la personne qui le consulte à ce moment-là.
Il faut aussi tenter de s’adapter au rythme de la personne pour apporter à la fois les éléments
d’information nécessaires à la qualité et la sécurité de la prise en charge en évitant d'anticiper
des explications non demandées ou de répondre à des questions clairement formulées.
Enfin savoir aussi dire qu’on ne sait pas ou qu’on ne sait pas pour l’instant (besoin de temps
pour assurer le diagnostic ou le projet thérapeutique, besoin de concertation avec d’autres
confrères…).
un document qu'on pourrait avoir envie de distribuer ...