Bonsoir Catherine,

Je veux absolument te remercier chaleureusement pour ton message...Je comprends bien quelle peut être ta douleur au travers de ce que tu nous dis de ton père...Je crois que nous vivons tous plus ou moins les mêmes souffrances, peut-être à des "niveaux différents"... et en fonction des personnalités.Mais "notre histoire est quelque part commune", puisqu'elle " s'articule" autour du deuil et de la perte d'un être cher qui nous manque...Si cette "chose peut te rassurer" Catherine, sache que je viens d'avoir 54 ans, alors tu sais....Il n'y a pas d'âge pour pleurer, souffrir et être déstructuré par le manque de cet Autre qui fut avec nous, près de nous, "en nous"...Je suis parfois tout comme toi, "robotisé", et me demandant si je suis encore humain...Les journées sont tellement longues sans maman...Ce vide est indescriptible et lui aussi douloureux...Je suis en "état de manque" et ce ( celle) qui me permettait "de tenir" n'est plus là....Tout ce que l'on ressent est à la limite impossible à mettre en mots, tellement c'est lourd, complexe, déchirant...Mais la "sombre réalité" est bien là...il nous manque désormais une grande partie de nous-même que jamais plus nous ne retrouverons....
Tu as sûrement raison, il doit nous manquer l'importance de la "chaleur de ces étreintes" et du contact....C'est vraiment affeux tout ce que l'on peut ressentir et "vivre"....malheureusement....
Bon courage Catherine... Je pense à toi et t'envoie un peu de ce qui me reste de "courage"...
Amicalement.
Johann