voilà trois semaines que j'ai appris le terrible diagnostique, mon mari a un cancer dont il ne réchappera pas. Les médecins m'ont dit que la fin pouvait arrivée d'un jour à l'autre. il ne s'est jamais plaint de quoique ce soit, la  peur de la maladie a été plus forte que tout, il a refusé jusqu'au bout de voir ce qui le rongeait certainement depuis longtemps. Le ciel m'est tombé sur la tête, je ne voulais pas y croire, et même aujourd'hui alors qu'il décline de jour en jour je n'accepte pas sa prochaine fin. Nous sommes mariés depuis 31 ans et nous avons trois enfants. Je pensais que nous finirions notre vie ensemble, nous avions encore tellement de choses à vivre. Nous n'avons même pas encore de petits enfants et il ne les verra jamais, n'emmènera pas sa fille à l'autel le jour de son mariage. Pour le moment, je gère car il est encore en vie et hospitalisé à la maison. Mais je ne sais pas comment je pourrais vivre sans lui. Je suis en colère contre lui, pourquoi n'a t il rien dit, nous aurions pu le sauver. Je me dis souvent que je n'aurais jamais du me marier et avoir des enfants. C'est trop dur d'aimer et de se voir reprendre celui que l'on aime.

Martine,
C'est avec tristesse que je lis votre témoignage et je pense qu'il ne faut pas lui en vouloir. Ma mère un peu dans cette situation de vouloir nous protéger m'a interrogé par moment et même agacé mais c'est son choix et il faut le respecter.
Ce que je peux vous dire c'est avant de passer le MAXIMUM de temps avec lui, lui parler , lui dire tout ce que vous avez de lui dire, l'embrasser, pour ne pas avoir de regrets après. Tout s'enchaine tellement vite après que c'est important de vivre tout les instants ou il est présent à vos côtés.
Je vous embrasse et vous souhaite beaucoup de courage dans cette terrible épreuve que vous vivez. dites vous bien que vous n'êtes pas seule.

Bonjour Martine
Pascale a raison. Le temps qu'il vous reste avec lui est précieux. Souvent, on ne s'en rend compte qu'après et on a des regrets... tout ce que l'on a pas dit ou pas fait... ou tout simplement ne pas avoir pu dire au revoir à ceux qu'on aime. Quand on peut le faire, c'est très important et vous le comprendrez par la suite.
J'aurai tellement aimé dire encore plus à mon fils l'amour qu'il pensait peut être ne pas avoir maintenant c'est trop tard.
Pour l'instant, profitez de sa présence et chouchouter votre homme le plus possible...
Je comprends votre colère et vous pouvez venir la dire ici pour vous soulager. ça vous aidera à tenir.
De tout coeur avec vous.

Bonjour !

Je t'envoie beaucoup de force et je comprends ta douleur.  Sois forte !!! xxx

Bonjour

La nouvelle est difficile à accepter, même incroyable, on s'y refuse totalement. On a malheureusement tous eu droit à cette terrible nouvelle plus ou moins rapidement. Comme le disent si bien les autres, ne le rendez pas responsable, il voulait ENCORE vous protéger. Faites de ces quelques mois des instants de bonheur où vous pourrez vous retrouver plus tard. Parlez lui à en perdre la tête, tous les instant qu'il vous reste partagez les avec lui, soyez forte pour lui et surtout dites lui à quel point vous l’aimiez, parlez de vos années de votre vie commune, de vos enfants et de tous ceux qui vous sont chers. Parlez des projets que vous aviez, vous aurez alors un fil conducteur qui vous donnera un but. Cela fait 9 mois et + que mon mari est parti, je suis encore à réaliser ses nombreux projets (je me demande même ce que je ferais après!!).
Soyez courage et aimez le...
Vous n’êtes pas seule
Je vous embrasse

5:23. Je suis sur le site et je suis la seule apparemment.
Tous ces messages de désespoir, toutes ces larmes, tous ces doutes, ces peurs...

Où en es tu Martine?

Mon mari est parti voilà 15 mois, emporté par un cancer foudroyant. Ce fut si dur, pendant. C'est si dur après. Je suis partie avec lui ce 22 juillet 2010. 30 ans ensemble. Oui, pourquoi m'avoir donné tant, pour me reprendre tout, d'un seul coup, avec violence. Oui, je me suis dit aussi que je regrettais de l'avoir rencontré, d'avoir vécu un tel bonheur, l'absence est tellement insupportable. Mais à présent, je me suis rendue compte que c'était une richesse extraordinaire, un cadeau merveilleux. Rien n'est pire que de ne pas avoir aimé, que de ne pas avoir été aimée.

Depuis son départ, je survis. J'apprend, je réapprend tout, toute seule. Entourée de ma famille, mais glacée et si seule à l'intérieur. Je ne cesse de faire semblant. Faire semblant d'aller mieux, faire semblant d'aller bien. Je n'ai pas le droit d'entrainer tout le monde dans le gouffre de mon chagrin. Je sais que plus rien de bon ne m'attend. Et pourtant je continue d'avancer. Il vit à présent à travers moi, chaque minute de chaque heure, c'est ensemble que nous agissons, je jardine avec lui, je lui écris, je gâte nos nièces, je fais des photos avec lui, pour lui. C'est un être rare, mon mari. La mort n'a pas le droit de le faire disparaitre de notre planète comme cela. Il est... était architecte. Il a dessiné, construit, transpiré sur des projets. Il savait tout faire dans la maison. A présent, tout est un problème pour moi, alors j'apprend, j'essaie de me souvenir de ses leçons qu'il tentait de me donner en riant de mon incompétence. Il savait aussi peindre, écrire des poèmes, il était à mes cotés toujours pour m'aider à faire la cuisine, les courses, nous avions une tonne de projets plein de douceur, nous refaisions le monde chaque jour, ensemble, rires, croquis, musique, tartines de confiture, promenades en forêt...
Tout cela ne doit pas disparaitre. Cà en fait des souvenirs!
Alors je collecte, j'emmagasine, je reconstruis sa vie et la mienne, j'écris, écris et écris. Tout, n'importe quoi. Je pleure, comme en ce moment, mais aussi je souris en voyant une de ses photos où il fait le clown, je ris, oui, j'arrive à rire avec lui, je revis cet instant avec bonheur, oui, avec bonheur, je  peux encore le ressentir ce bonheur et encore et toujours grace à lui.

Tu as des enfants, Martine. Tu as des tas de choses merveilleuses sur leur père à leur raconter, il doit continuer d'exister pour eux aussi, et pour vos petits enfants à venir. Cet homme là n'est pas celui qui souffre sur un lit d'hôpital, c'est celui qui vous a rendu heureux, tous et il continuera avec toi, Martine. Il y aura toujours "un avant" et "un après". Mais il sera toujours là.
Ecris, Martine, écris, en vrac, tout, le bon, le moins bon, la rancoeur, la peur, la vie avec lui, la vie, la tienne, la sienne, la votre...
Un livre d'Amour.

Bonjour Martine

1995!!!!!! Quelle belle année, c'est celle de mon amour décèdé il y a 5 mois. Je ne te souhaite pas mes condoléances (qui ne servent à rein), mais plein de courage, de patience et de présence autour de toi. Tes enfants t'aiderons à avancer ou tout au moins à ne pas couler. Prends soin de toi et n'hésite pas à consulter. Je ne sais plus quoi écrire tellement ton histoire me renvoie la mienne, mais je pense beaucoup à toi.

Je t'embrasse
Bénédicte

bonjour,
Moi ce n'est pas mon mari qui va me quitter, mais mon petit papa et je dois dire que j'ai aussi très très mal, un maudit caner qui le ronge, un cancer du poumon qui était pourtant guéri en aout, mais juste pour une période de 15 jours à peine.... En fait il s'est de nouveau très très affaibli, très rapidement, c'était son cancer qui était revenu sur son poumon droit, et qui a attaqué son poumon gauche et le foie, et son cerveau est brulé par les rayons.... Dur dur, difficile à admettre, j'ai vraiment beaucoup de mal, il perd la tête, maman voulait le garder près d'elle jusqu'au bout, elle n'a pas pu, il a du rentrer à l'hopital, il est en fin de vie.

Il ne s'alimente plus, ne peut plus se lever, perd la tête, délire, c'est horrible, mais le pire dans tout ça c'est que je suis à 820 km éloignée de lui, donc je ne peux même pas l'accompagner, et ça , j'ai du mal, j'aimerais tant être à côté de lui, lui montrer tout l'amour que sa fille a pour lui... l'aider, même s'il ne se rend plus compte de grand chose... puis soutenir ma mère aussi, mon frère qui est aussi là-bas... alors oui profites des moments que tu as encore près de lui, montre lui tout l'amour que tu as pour lui... ne laisse pas passer ce temps et ne regrette rien de ce que tu as vécu avec lui, tes enfants, non, c'est le fruit de votre amour, ils sont là, il ne faut pas le regretter, surtout pas..

Mon papa n'a que 71 ans, il aurait pu vivre encore plein d'années, et ils va s'éteindre bientôt, j'en veut à la terre entière, je passe des larmes à la colère, parfois j'ai envie de tout casser, et je n'ose pas imaginer dans quel état je serais lorsqu'il sera parti définivement.

Merci pour ce site que je viens de découvrir et qui nous permet à tous et toutes de nous aider à passer ces bien mauvais jours !